Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilGalerieDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

 

 L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...

Aller en bas 
AuteurMessage
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Dim 14 Déc - 22:05

Voici mon histoire, ma vie…


Tout en chantant, tout en pleurant, je me suis écris, je me suis épanouis. Ce cadeau est le plus cher, le plus précieux à mes yeux. C’est le mien, ce livre m’appartient ! Je suis fière de vous partager mon histoire et j’espère qu’elle sera vous aider dans vos moments difficiles.


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne710


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:07, édité 13 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Dim 14 Déc - 22:06

Mon accouchement...

J’entre à l’hôpital le 26 – décembre – 2002 pour me faire provoquer. Docteur Mallette pense que si j’attends le 9 janvier comme prévu, tu ne pourras pas sortir naturellement, puisque tu es un gros bébé. À 10 heures, je me fais poser un premier collant chimique à l’intérieur pour faire dilater mon col. Il faut que je reste stable jusqu’à midi, malgré mon envie d’aller à la toilette. J’ai commencé à avoir des contractions vers 1 heure ½ de l’après – midi et aux 5 minutes à partir de 3 heures. J’ai commencé à être aux 2 – 3 minutes à partir de 4 heures p.m. Pour souper, mon infirmière Carole m’a donné du pâté chinois aux légumes. Ce n’est pas vraiment une surprise, puisque c’est la seule chose que je n’aime pas manger, aux légumes en plus ! ) . Papa et moi sommes donc descendus au restaurant en bas pour manger une poutine, ça c’est bien meilleur ! Au retour, maman est souvent en contraction, l’infirmière doit me mettre sur la machine pour faire suivre mes contractions et pulsations, pour avoir une bonne surveillance de ton cœur et de tes réactions face à mes contractions. (Ton cœur bat à 130). Après une heure, je commence à être pas mal tannée d’être assise, car j’ai excessivement mal au coccyx. Puisque le collant ne fonctionne pas plus que 12 heures, le docteur vient en reposer un autre à 10 heures après - souper. Ce matin, tu étais à – 4 et après 12 heures de travail, tu es rendu à –2 et tu n’es pas un bébé flottant, donc tu ne vas pas remonter. Sauf que mon col est encore très bien fermé, il ne reste plus qu’à attendre demain pour voir si mon col va ouvrir avec mon deuxième cervidil.

La deuxième pause du collant, a été très douloureuse, car le médecin ne peut mettre de lubrifiant en insérant le collant, car le collant pourrait glisser et ne pas rester fixe. Depuis ce matin, j’avais eu 2 examens et 2 collants à sec. J’étais tellement mal et contractée que j’en ai presque perdu connaissance et mon chandail est devenu tout mouillé à cause du stress. Le "cervidil" est une expérience que je ne veux éviter la prochaine fois, car c’est beaucoup trop douloureux.

Il est maintenant 4 heures et demi et je n’ai dormi que 30 minutes. Maman à beaucoup mal au cœur et je suis étourdie, mais cela est dû au stress, j’en suis certaine ! Je regarde papa qui dort sur son futon et je n’ai pas vraiment le goût pour l’instant d’avoir d’autres enfants après toi. Mes contractions sont maintenant rendues au bas des reins, dans le dos et le bas ventre,(Genre crampe menstruelle, mais plus fort). Mes contractions sont encore aux 5 minutes. Je ne crois pas que me faire provoquer était la meilleure solution et je regrette d’y avoir accepté. Que veux – tu ? Quand ton docteur te donne la possibilité d’avoir ton enfant avant le temps prévu dans tes bras, ça doit être rare les mamans qui disent non. Ce que je trouve difficile, c’est qu’en plus d’avoir mal juste la journée de l’accouchement, j’ai mal une journée en avant. Par contre, ton papa est un homme, mari et père merveilleux. Présentement il dort, cependant je peux le réveiller quand je veux et lui demander n’importe quoi, il est là pour nous.

Déjà le 27 – décembre au matin. Docteur Mallette vient me faire un examen à 8 heures a.m. Tu n’as pas travaillé cette nuit. Le col est encore bien fermé et tu es toujours à –2, mais pas flottant. Ce n'est pas grave puisque Docteur Mallette nous a dit que si le deuxième papier chimique ne marchait pas, qu’il me poserait par la suite, un ballonnet. Ce ne fût pas tout à fait ce qui c’est passé. Je suis en pleurs, découragée et désespérée, le docteur me retourne à la maison !

Une infirmière vient m’expliquer la situation. Mon médecin, ne fait pas de césarienne et il faut toujours qu’il ait l’autorisation du gynécologue qui fait les césariennes et c’est lui qui décide de provoquer une patiente ou non. Dr Mallette avait demandé l’avis de Dr Claveau la semaine d’avant et ils étaient d’accord de me faire rentrer le 26 et de m’accoucher le 27. Sauf que la semaine du 25 – décembre, Dr Claveau était en vacances et c’était Dr Gérard qui prenait sa place. Dr Gérard, lui n’était pas du tout d’accord avec la décision du Dr Mallette, il est plus du style naturel. Cela dit, le 26 - décembre, en le sachant déjà qu’il ne m’accouchait pas si je n’étais pas assez dilatée, il aurait dû me retourner chez moi. Puisqu’en sachant que tu as 70 % des chances de finir en césarienne quand tu te fais provoquer, les docteurs niaisent pas avec cela. Mais les infirmières m’ont dit que Dr Mallette avait un gros ego et qu’il n’aimait pas se faire dire quoi faire. Alors pour tenir tête à Dr Gérard, il m’a gardé. Sauf que ce n’était pas à moi de subir la chicane entre les deux docteurs !

Il me retourne donc chez moi pour me faire revenir le 30 – décembre – 2002. Il me dit qu’il veut refaire le même procédé, (les collants sur mon col) que le 26. Il n’en ait pas question ! J’ai eu assez mal, merci ! Si tu veux en poser un, O.K. mais pas deux. Alors au lieu de 7 heures le matin, il me fait rentrer à 4 heures p.m., une autre souffrance, sera assez pour moi. En retournant à la maison ce jour là, j’ai été malade. J’ai vomi dans l’auto et eu la diarrhée toute la journée. Du stress, de la colère et de l’anxiété s’emparaient de mon corps. Le Docteur baisse dans mon estime et j’ai le trou au vif. Je s’avais maintenant ce qui m’attendait à mon accouchement, car j’y avais goûté une bonne partie la veille ! Je commence à avoir un peu peur et c’est normal

Le 30 – décembre – 2002, je retourne à l’hôpital comme prévu à 4 heures p.m. pour me faire poser un autre papier sur mon col. Déjà en entrant, je savais que j’accoucherais le lendemain, c’était donc plus intéressant. Je devrais plutôt dire qu’il était mieux, de m’accoucher le lendemain, parce que le monsieur et la madame n'auraient vraiment pas été contents. Sur mon mur de chambre, c’est écrit ; L’amour se passe de cadeau, mais pas de présent.

Dès mon arrivée, il me pose un tuyau de plastique dans le bras temporaire pour pouvoir m’injecter un médicament quelconque, s’il devait avoir complication. J’ai la peau très épaisse, donc l’aiguille m’a fait mal. Les contractions ont commencé à 9 heures p.m. et très forte. J’avais mal au dos et au nerf sciatique, mais j’ai tellement hâte à demain que ça ne m’importe peu. À demain mon petit cœur d’amour, maman va essayer de dormir un peu pour être en forme pour te coller longtemps

Le 31 – décembre- 2002 ; J’ai dormi 2 heures en tout. Ce n'est pas très drôle de se faire réveiller par les infirmières à tous les 2 heures. Mais c’est pour voir si tout va encore bien pour toi, alors me faire réveiller devient supportable. 8 heures a. m. le docteur arrive, il vient voir si tu as bougé. Non, tu es encore au même stade qu’hier et le médecin m’annonce que ça se peut qu’il me retourne chez moi, puisque l’anesthésiste qui est en devoir cette journée là, ne peut atterrir à Montréal en cette journée, puisque la température est mauvaise. Je ne pouvais pas chialer puisqu’il y avait du verglas et que la température était vraiment maussade. On attendait de voir si l'hôpital pouvait trouver quelqu’un d’autre ou si non j’allais accoucher un autre jour. (Non mais, tu ne veux vraiment pas sortir petit bout !

Heureusement pour nous, il déglace la piste d’atterrissage. Un homme qui ne vient pas que de l’Abitibi, mais qui habite là- bas, est notre anesthésiste. Pouvons nous dire que nous manquons de spécialistes ? Quand c’est rendu qu’un homme vient par avion pour faire, (peut être) deux épidurales dans sa journée, on fait dur.

À 9 heures a. m. je me fais poser un ballonnet. C’est un petit tuyau, avec un ballon au bout, qu’il te pose à l’intérieur. L’infirmière t’injecte du liquide par le tuyau, pour te faire gonfler le ballon. Il attache le tuyau à ta jambe et quand tu as des contractions, ça fait une pression et ton col se dilate. Par la suite, j’ai perdu un peu de sang, on me dit que c’est normal, puisque se faire provoquer fait éclater certaines veines et ça fait saigner. À 10 heures, je commence à recevoir du pitossin par intraveineuse, c’est pour accélérer les contractions.

10 heures 25, je suis rendue à 2 cm. 11 heures 47, je perds mon ballonnet dans la toilette, ce fût tout un soulagement ! 12 heures 15, je suis rendu à 5 cm et Dr Claveau, le gynécologue décide de crever mes eaux. Par la suite, il me pose une électrode avec une aiguille directement sur ta tête du bébé pour écouter ton cœur de plus près, pour ensuite pouvoir m’enlever les autres machines que j’ai autour de la taille.

Il est 1 heure 45, je ne souffre pas encore assez pour avoir l’épidurale, mais j’ai peur que le travail se fasse trop vite et d’accoucher sans elle, donc je la demande. Docteur Germain, qui vient directement de l’Abitibi me fait mon épidurale au dos. L’épidurale a un médicament qui te rend zombie ou ivre pendant 7 – 8 heures, mais qui arrête la douleur, du aux contractions. Cécile, mon infirmière que j’aime énormément, m’injecte un remontant pour la basse pression, parce que j’en fais un peu trop du au stress et non du aux douleurs. Elle commence aussi à m’injecter par intraveineuse les antibiotiques prescrits par le Dr Mallette lors de ma grossesse suite à une infection que j’avais avant de tomber enceinte et qui ne pouvait qu’être absorbé que lors de mon travail.

Laisses-moi t'expliquer pourquoi après 5 cm, j’ai demandé l’épidurale. C’est parce qu’une maman de l’autre côté de notre salle, était à 5 cm et quand elle s'est levée pour aller à la chambre de bain, à son retour elle est tombée à 10 cm d’un seul coup. Elle criait assez fort que j’en pleurais. Pauvre elle, elle n’a pas eu le temps de demander la piqûre. Moi, mes contractions jusqu’à maintenant étaient très supportables. Ce que j’avais le plus peur, c’est d’accoucher sans l’épidurale. J’avais tellement peur que ça fasse comme la maman l’autre côté que je l’ai demandé toute suite. Sûrement que si je ne l’avais pas attendu se lamenter, je ne l’aurais pas demandé.


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne712


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:08, édité 9 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Dim 14 Déc - 22:08

Zacary ne va pas bien...


Il est 3 heures 40, le travail ne se fait plus, Dr Claveau décide de procéder à une césarienne. Je l’aime bien, puisqu’il est calme et souriant. Je suis quand même un peu surprise de sa décision puisque pour une première grossesse, je me suis quand même rendue à 5 cm en 7 heures. Je crois cependant qu’il est tanné d’attendre et qu’il a hâte d’aller fêter le Jour de l’An. Il veut en finir au plus vite, mais ça ne me dérange pas puisque j’ai très hâte de te voir, mon bébé. Premièrement, je me fais raser et par la suite il m’insère un tube à l’intérieur pour faire pipi. Je prends par la suite un liquide nommé citrate pour refus gastrique, c’est pour me constiper. Prête pas prête, je descends au bloc opératoire. On me dit que l’opération en tout, prend 30 minutes et que mes mains doivent être attachées pour ma propre sécurité. Papa arrive habillé en petit bonhomme vert. Je ne vois pas grande chose, car je suis zombie à cause de mes médicaments introduits dans mon système.

4 heures 17, tu es au monde et en sortant, tu fais pipi sur le docteur. Papa en pleurs, essaye de toutes les manières possibles de te montrer à moi, mais sans succès. L’infirmière t’enlève des bras de papa et te met directement dans mon visage, je n’ai pas vu grande chose, mais l’intention était là. Je suis entrain de me faire recoudre le ventre et déjà, je veux un autre enfant. Tu peux être certain qu’on oublie vite le mal qu’on a pu avoir 30 minutes avant.

Les infirmières te font un petit nettoyage pendant que je reçois les derniers soins. Tu fais 8, 9,9 sur 10 ce qui est très bon. Bravo ! Nous avons un beau bébé en santé. Pendant ce temps, maman essaye de faire remonter sa pression au bloc opératoire, puisque mon pouls est entre 48 et 52, je ne respire pas bien. Pendant ce temps, papa va en haut avec toi. Dr Mallette te fait un examen et tout est beau. Garde Gabrielle Patton prend ses mesures, 49 cm de long (19 et demi). 7.9.10 livres et 34 cm de diamètre de tête et 34 et 1/2 de tour de taille. Voilà pourquoi Dr Claveau avait de la misère à te sortir de mon ventre. C’est parce que tu avais une grosse tête et il n'avait pas fait la coupure assez longue ! En attendant mon arrivée, papa berce son petit trésor, bien emmitouflé dans une belle couverture blanche. En même temps, il appelle plein de monde pour leur dire la bonne nouvelle.

Il est 5 heures et papa voit ton premier œil, tu as les yeux bleus gris, pareil comme maman,

Tu es vraiment beau mon amour). 5 heures 50, je remonte à la chambre, que c’est beau de te voir dans les bras de papa. Il est tellement heureux, qu’il se photographie lui – même avec toi dans ses bras. Éric est émerveillé par tes orteils, car tu as le même petit orteil que lui, elle est plus en arrière que les autres. P’tit cœur que t’es mignon ! Tu quittes par la suite pour une prise de sang, tu es 0 négatif et moi 0 positif, nous avons tous les deux du sang universel. C’est le plus beau jour de ma vie, il est 6 heures 08 et je t’ai enfin dans mes bras. Comme tu es beau, pur, doux et chaud. C’est dur à croire, mais c’est nous qui t’avons fait. Tu as les cheveux bruns, assez foncés et un peu frisés, comme moi. Papa est tellement heureux, qu’il se photographie lui-même avec toi dans ses bras.

6 heures et, tu veux boire. Je n’ai jamais voulu allaiter, mais c’est la première chose que j’ai voulu faire en te prenant dans mes bras. Sauf qu’après 3 essais, ça ne fonctionnait pas et je ne voulais pas insister d’avantage car papa ne voulait pas que j’allaite. Il ne croit pas que j’aurais pu arriver à supporter la pression de ne pas dormir la nuit. J’abandonne mais ce n'est pas grave, puisque papa et moi n'avons pas été allaité et nous sommes en parfaite santé.

7 heures 15 p.m. je reçois ma première visite. Grand – papa et grand – maman Berthiaume, ainsi que parrain Junior et tante Stéphanie.

Je me fais donner un suppositoire contre le mal de cœur, car les médicaments m’étourdissent considérablement et je veux être en forme pour te prendre dans mes bras. 9 heures ½ p.m., c’est mon premier repas depuis 20 heures, (un jus de pomme) et je le vomis. Le seul symptôme qui me reste de l’accouchement, c’est que ça me pique partout sur le corps. On me dit que c’est normal puisque mon corps dégelait de mon épidurale. L’infirmière veut me donner des médicaments pour arrêter de me gratter, mais je ne veux pas. Je crois avoir assez eu de médicaments jusqu’à maintenant. Un peu plus tard, une infirmière vient me voir pour me donner un vaccin que je n’avais pas eu étant jeune et que je devais avoir pour te protéger. C’est le vaccin contre la rubéole, rougeole et oreillons, (RRO). Elle m’a dit être chanceuse de ne pas l’avoir attrapé, car ça l’aurait pu être très dangereux pour toi.

31 – décembre - 2002 à 10 heures p. m. C’est ton premier boire, maman peut te le donner. Tu bois ton 1 onze en quelques minutes et très rapidement. L’infirmière te fait faire tes rots, puisque je ne suis pas encore assez apte d’esprit, suite au médicament de me lever la tête et de te tenir solidement. Jamais je ne pourrais autant aimer, tu es trop beau. Tu es dans notre chambre, mais, avec une lumière chauffante au-dessus de toi, puisque tu es incapable de te réchauffer par toi-même. À 2 heures a. m. l’infirmière te sort de notre chambre pour te donner elle-même un boire. Elle veut voir ta réaction, puisque tu râles beaucoup pour un nouveau -né

4 heures du matin, tu descends en bas pour prendre une radiographie de tes poumons.

Ils veulent vérifier si tu n’as rien. Tes 2 infirmières Johanne Graton et Line Daigle, croient que tu as beaucoup de sécrétions et que c’est pour cela que tu râles. Les infirmières font venir Dr, Mallette en pleine nuit pour te faire passer un autre examen et vérifier les radiographies.

Les infirmières ne veulent pas prendre de chance, même si selon eux, ce n’est pas grave.

Dr Mallette vérifie les radiographies, il me dit qu’il croit que tu as un problème cardiaque. Cependant, pour ne pas prendre de chance, il appelle une spécialiste de Sainte – Justine,

(Marie – Josée Boisclair) pour venir te chercher en ambulance. Ils vont pouvoir mieux te vérifier adéquatement là-bas, puisque Sainte- Justine ont plus de spécialistes et de machines que nous. Je lui demande si tu allais mourir et il ne m’a pas répondu. En attendant, Marie – Josée te met dans un incubateur, car tu ne respires pas bien. Tu es relié au sérum pour te nourrir, puisque ton boire de 2 heures n’est pas bien digéré et que tu dois manger pour survivre. Je ne peux pas te voir, car je ne peux pas me lever de mon lit. Papa me cache des choses, il se retient pour ne pas pleurer. Quelle catastrophe ! Je suis en colère après lui.

Mais, ce n’est pas de sa faute, il me cache sa douleur parce qu’il ne veut pas me faire pleurer, car me faire pleurer me donnerait très mal à la césarienne. Papa est un mari et papa formidable, une chance qu’on là !

Ton transfert ce fait à 11 heures. Mon trésor, tu es intubé par la bouche et personne ne veut me dire ce que tu as. Je pleure, je souffre, en te voyant quitter dans ton incubateur, avec plein de fils et de tuyaux branchés sur toi. Je te souhaite la vie et plein de bon rétablissement mon amour. Toi qui es si petit, si beau dans mon cœur, je vais te rejoindre très bientôt. Tiens bon !

Je demande à Marie – Josée si tu vas être correct et elle m’a répondu ; “ nous allons faire notre possible. Papa quitte avec son auto pour aller te rejoindre. Je suis remplie de douleur, s’il devait t’arriver quelque chose, j’en mourrais avec toi. Je pleure et ne fais que penser à toi. Cette nuit, je n’ai dormi que 2 heures et, je suis trop anxieuse, je ne sais pu quoi faire.

Ma césarienne était rendue un détail, je n’avais qu’un peu de tiraillement, mais sans trop y penser. Dr Claveau vient me voir pour me rassurer. Il me dit de ne pas m’inquiéter puisque le docteur qui avait fait tes tests à la naissance, n’était pas un deux de pique et qu’il n’avait rien vu d’anormal sur notre bébé. De plus, il me souligne que c’est sûr que ce n’est pas ton cœur puisque à l’échographie tout était beau. Cependant, on te transfert pour ne pas prendre de chance.

À midi, je quitte en ambulance pour aller te rejoindre et être tout près de toi.

Le transfert m’a semblé une éternité… Rien n’ai facile, c’est dur, pénible, souffrant, indésirable, impuissant, impardonnable, déchirant, enrageant, douloureux, fatiguant, méprisant, impossible, incompréhensible, coupant, dévalorisant, abîmant, lourd, froid, noir, vulnérable, vulgaire… C’est pensé et tout calculer ! Pour que je souffre et re-souffre éternellement…Pourquoi fait on mourir le bonheur des gens heureux ? ? ? ( Maudite colère ! )

1 heure, j’arrive à Sainte – Justine et vous êtes déjà arrivés. Une infirmière nous installe dans une chambre privée puisque à Montréal, il y a toutes sortes de nationalités et laisses-moi te dire que quand tu sors d’une césarienne et que tu ne sais pas si ton fils va bien, tu ne veux pas être placé à côté de n’importe qui. Pendant que je m’installe, papa va voir si tu vas bien. En attendant de tes nouvelles, je saute en bas du lit pour m’habiller et pour par la suite, pouvoir aller te voir.
[/font]

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne713


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:09, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Dim 14 Déc - 23:01

Zacary à la tétralogie de Fallot

Le cœur de papa s’arrête, ce n’est pas bon signe.

Tu es aux soins intensifs et un cardiologue veut voir Éric. Papa est en pleur, il vient me rejoindre dans ma chambre, pour m’informer des dernières nouvelles. Tu as une malformation majeure à ton cœur et peut- être ailleurs, c’est ce qu’on va savoir plus tard avec d’autres tests.

À bout de larmes je m’excuse de lui avoir fais un enfant comme ça. J’ai le goût de frapper, mais j’ai peur de ce qui pourrait arriver. Je m’accuse de ce qui n’aurait pas dû arriver. Je souffre pour ce qui n’aurait pas dû se passer. Je manque de souffle, je m’engouffre.

Malgré tout, ce n’est pas de ma faute, heureusement qu’Éric en croyait ainsi. J’ai quand même de la difficulté à croire que c’est la nature qui en décide ainsi. Même si j’avais une chance sur 1 milliard que ça soit de ma faute indirectement, suite à quelque chose que j’ai absorbé ou touché sans faire exprès. J’aime mieux prendre cette chance, que de dire que c’est la nature. Parce qu’au moins je pourrais éviter de refaire cette chose pour mon prochain bébé. Car si c’est la nature, c’est impardonnable.

Par la suite, les docteurs nous demandent si nous voulons te faire baptiser. Que de non surgissent de notre bouche, tu vas t’en sortir et nous allons te faire baptiser normalement dans notre église. Pour l’instant, le plus beau cadeau que nous pouvons te donner est de t’accepter comme tu es...

Demain, à 9 heures a. m. les docteurs vont te faire un cathéter. Ils vont t’introduire un tuyau par la l’aine, jusqu’au cœur pour être certain de ta malformation. Papa et maman sommes au bout des pleurs, les larmes ne veulent pas cesser de couler. On est dépourvu d’énergie et on pense juste à toi qui es peut- être en train de mourir ! La fin du monde ne peut pas être pire que ça, j’en suis certaine ! Nous allons tout faire pour t’aider, nous sommes là pour y rester 10 ans s’il le faut. Tu es si beau, un gros bébé joufflu rempli d’amour. J’ai hâte de te prendre dans mes bras et de te coller tout contre moi. Je sais qu’en te regardant, ça nous manque à tous les deux… Je suis fière de toi et je sais que nous allons passer à travers ensemble, je te le promets mon amour. Ce que nous espérons Éric et moi, c’est que tu puisses par la suite avoir une vie normale. Je t’aime beaucoup plus fort que tu peux te l’imaginer et cela pour la vie !

J’appelle ma mère en pleine crise d’anxiété, mon cœur s’emballe, j’ai peine à respirer. Je vois moins clair et papa doit me tenir pour ne pas que je m’effondre. J’essaye de toutes mes forces de lui expliquer que mon bébé ne va pas bien. Mais j’ai de la difficulté à parler, je cherche mon souffle parmi cette douleur immense qui envahit mon corps. Je ne pleure pas, je cris et pendant un instant je ne sais principalement plus qui je suis. L’intensité de ma douleur, m’empêchait de parler. Il n’y avait plus de mots, juste des sons que seul un animal enragé peut sortir de sa bouche. Mes parents décident donc de venir nous rejoindre, pour nous consoler un peu. Aussitôt arrivé, nous étions tous les quatre en pleurs. Si on peut appeler ça des pleurs ! Éric dans les bras de mon père et moi dans les bras de ma mère.

Christine, ta cardiologue et madame Cardin viennent nous voir dans notre chambre.

Suite à des radiographies approfondies, les spécialistes sont d’avantages certains de ta malformation, qui s’appelle la tétralogie de Fallot. Tu as 5 malformations au cœur, dont 2 majeures et 3 mineures. Selon Dr Poirier, l’opération se réussit très bien. Les chances que tu meurs est de 10 % et tout dépendamment d’un problème qui ne va voir que lorsque ton cœur va être ouvert, tu n’auras peut – être plus jamais besoin de te faire réopérer.

Tu pourras vivre une vie normale comme tous les autres enfants. Un peu plus tard, ma mère et moi décidons d’aller te voir. En arrivant, il y avait une catastrophe ! Près de 10 docteurs et infirmières étaient autour de toi. On vient m’avertir que tu ne vas pas bien et que je ne peux pas te voir pour l’instant. Suite à ton cathéter, ton petit cœur a fait de l’arythmie. Il battait à 225 coups minutes. Les docteurs ont dû ralentir ton cœur et le contrôler en faisant baisser ta température à 34.7 degrés et en t’injectant des calmants. Ce soir–là, Lucie, les petites et Alain Lesieur sont venus nous voir. Ton infirmière était sur ses gardes et te protégeait beaucoup, elle ne voulait pas que la visite te touche ou reste trop longtemps près de toi. Mais j’ai quand même passé par-dessus mon cœur de maman en me disant que c’est peut – être la dernière fois qu’ils vont te voir.

Cependant, ce soir – là, étant donné les circonstances, j’aurais voulu te garder pour moi toute seule. J’avais trop peur de ce que les autres pouvaient te donner comme microbe et Jésus seul sait qu’il ne fallait pas que tu attrapes rien. Ton médecin, Nancy Poirier, vient nous voir un peu plus tard à notre chambre et nous demande de nous croiser les doigts pour la nuit. L’espérance n’étant pas suffisante, il faut prier pour que tu survives jusqu’à ton opération, demain.

Papa t’aime fort ! Tu es endormi, comme pour une opération depuis 3 heures et ½ cette après–midi. Ils font cela pour que ton cœur reste au repos et pour que tu dépenses le moins d’énergie possible. Cependant, tu es tout gelé et tu fais pitié tout immobile dans ton petit lit plein de fils connectés sur toi. Par ta fenêtre, on peut voir l’Oratoire St – Joseph, en espérant qu’elle pourra te protéger un peu.

Il est 2 heures de la nuit, j’appelle pour avoir des nouvelles. Pascal, un assistant vient nous voir pour nous informer des changements. Ton pouls cardiaque est à 218 et ton cœur à 214, ce qui est très élevé mais, n'est pas trop distancé l’un de l’autre. On t’a donné du sang, puisque ton hémoglobine était trop basse. De plus, la salle d’opération a appelé pour dire que ta place est réservée pour l’opération demain matin.

Tu ne ressembles pas à un enfant malade, tu es gros, beau et plein de couleurs. Tu es ma voie, ma vie, mon souffle et tu me donnes le goût d’avoir 2 autres enfants, (3 en tout). Tu es tellement pur… Tu es encore plus proche de la vie et de l’amour, que n’importe qui. Tu seras toujours mon ange, mon plus vieux de la famille, la force de mes deux autres enfants. Tu resteras pour l’éternité, ma raison de vivre. Nous t’aimons très fort et prions pour toi ainsi que plein d’autres personnes, pour que tu t’en sortes. Tu vas voir, tout va bien aller. Demain est le grand coup et ensuite nous allons être réunis tous les trois pour toute la vie, il n’y a rien de plus merveilleux. Prends ton temps mon loup, nous t’attendrons...

Il est 6 heures 55 a. m. J’appelle au 4754, lit 4410 pour avoir d’autres nouvelles.

Tes reins fonctionnent bien puisque tu as uriné. Je suis convaincue que personne n’a été aussi excité que nous, de savoir que son enfant urine, j’en suis sûr. Ton rythme cardiaque est de 185 à 200, mais se maintient plus souvent à 185. Pour nous, se sont de bonnes nouvelles, voyons si ton docteur en croit ainsi.

Il est 7 heures ½ a.m. Papa pousse maman en chaise roulante pour que je puisse te voir. Papa reste dans la salle d’attente puisqu’il est congestionné et il ne faut pas que tu attrapes rien, car ça pourrait occasionner ta mort. On rencontre Nancy Poirier ta chirurgienne cardiologue et son assistante Mme Cardin qui elle, est résidante ici. Elle ne va pas t’opérer ce matin, quel découragement pour nous deux. C’est que ton pouls est encore trop élevé et très instable, c’est ce qui fait que l’opération devient risquée. Puisque c’est mieux pour toi d’attendre à plus tard, c’est ce que nous allons faire. De toute façon c’est mieux comme ça puisque ton cœur et toi, vont avoir plus de temps pour se reposer, donc tu auras davantage de forces pour passer à travers ton opération à cœur ouvert. L’opération est remise à mardi, car Nancy Poirier à la salle d’opération seulement que le mardi et mercredi. Souhaitons que la fin de semaine se passe bien pour toi, pour qu’on puisse faire comme prévu mardi.

Nous t’aimons si fort mon champion, lâches pas.

2 – janvier ; Je réussis à avoir un congé temporaire de l’hôpital pour aller à l’oratoire St – Joseph. Rendu là - bas, nous demandons à un prêtre, frère Claude Leclerc de prier avec nous parce que nous avions besoin d’aide. On a prié pendant 2 heures, St – Joseph, le frère André, Jésus, Marie et tous les autres. Papa et moi, t’avons allumé un lampion qui dure 4 jours et nous allons venir t’en allumer jusqu’à ce que nous quittions l’hôpital, ensemble.

Nous t’avons acheté une médaille bénie du frère André et de St – Joseph et je suis allée la porter à ta table de chevet toute de suite en arrivant. En souhaitant que ça t’aide et t’encourage. Tu es notre soleil et notre raison de vivre. Tu vas t’en sortir et par la suite, jamais rien dans la vie ne va t’arrêter. Tu seras le plus fort de tous les combattants.

Mes beaux – parents arrivent et seulement que ta grand- mère Lesieur peut venir te voir, puisque ton grand – père a le rhume.

Au retour à 11 heures 15, toute une surprise ou peut - être même un miracle !

Ton pouls a baissé substantiellement, il bat entre 160 et 175. Le petit Jésus a déjà commencé à t’aider, si ce n’est pas suite à la chanson que je t’ai chantée doucement à l’oreille, (Angel de Sarah Mc Lachlan). C’est super mon chou, continue ! Tantôt je vais aller te voir et je t’apporterai une doudou bleu que Katy Mc Carthy t’a acheté à mon shower.

Des petits gants bleus que mammy t’a achetés pour ne pas que tu arraches tes tuyaux

branchés sur toi, car tu bouges beaucoup. Ainsi qu’une photo de nous 3 que mammy a pris à Sorel quand tu buvais ton lait et que tout semblait aller bien.

Mammy revient te voir, pendant que papy reste avec Éric, car il a lui aussi le rhume et il ne veut pas te le donner. Les gens font toute attention à toi et j’en suis heureuse puisque j’aurais de la difficulté à refuser quelqu’un qui voudrait te voir. Même si c’est mieux pour toi d’être le moins possible en contact avec les gens. (Toute une mère !)

Quand je ferme les yeux, je nous vois tous les trois à la maison couchés confortablement dans mon lit, tous collés à la chaleur en se donnant plein de becs. J’ai hâte de faire ça ! C’est mon rêve depuis 9 mois et à cause de ma césarienne, je n’ai pas pu te coller fort contre moi à Sorel, mais je t’ai quand même eu un peu à côté de moi dans mon lit et je me souviens de t’avoir donné 50 baisers, si ce n’est pas plus ! Je t’aime. Xxx.

Je souffre terriblement mon amour… Dis toi que notre vie, qu’elle soit forte ou faible, bonne ou mauvaise, déchirante ou bien même coupante. L’amour que j’ai pour toi restera gravé à jamais dans mon cœur. Lâches pas mon champion, plein de belles choses t’attende Cet après–midi, je t’ai crémé parce que tu as la petite peau sèche. Tu aimes ça te faire tripoter, parce que tu t’étires les 2 bras dans les airs et tu te lèves le dos pour que je puisse te frotter en dessous. T’es drôle mon champion, je t’adore et te redonne encore plein de becs sur ta main. Dorénavant, maman ne pourra plus te parler de trop près et t’embrasser. Il faudra aussi que je mette mon masque à l’entrée et que je le garde pour ne pas te contaminer ou contaminer les autres bébés, car j’ai trop peur d’avoir le rhume et de te le donner. Je pleure tellement que mon nez coule gros et je ne sais pas si c’est le rhume que papa m’a donné ou bien un écoulement de femme qui pleure. Cependant, avec un bon lavage de mains, je vais pouvoir te flatter aussi longtemps que je le voudrais.


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne714


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:09, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Dim 14 Déc - 23:43

Je peux enfin te prendre...

3 – janvier – 2003 ; J’ai besoin d’aide ! J’écris une lettre de secours à Caterine pour qu’elle apporte à la garderie la Marelle. Ainsi qu’au travail à Éric, pour que Annick Lavallée puisse le publier sur Internet et que tout le monde se mette à prier pour que tu t’en sortes. Voici ce que la lettre dit : J’ai à peine 12 heures et je souffre d’une maladie qu’une personne sur 100 peut avoir. Un problème au cœur ! Moi, j’ai 5 malformations au cœur et ça se nomme la tétralogie de Fallot. Il y a 8% du 100, qui on cette maladie. C’est une malformation qui empêche ton sang de bien s’oxygéner. Mardi à 8 heures a.m. je me ferai opérer à cœur ouvert, c’est ma seule chance de pouvoir avoir une vie normale et de grandir avec mes parents qui m’attendent impatiemment depuis 8 mois et ½ . Pour cela, j’ai besoin que vous pensiez à moi très, très fort et que vous priez pour que mon cœur aille bien.
Merci en avance ; Stéphanie, Éric et bien sûr Zacary, (mon ange).
4 – janvier ; Je reçois mon congé de l’hôpital. Sauf que, nous ne voulons pas te quitter.
Le personnel de Sainte – Justine nous offre une place qui s’appelle Le Cachou. C’est un endroit dans l’hôpital qui est accessible aux parents à qui leurs enfants sont hospitalisés dans l’hôpital. Nous avons droit à une chambre pendant une semaine gratuitement et par la suite c’est 10 $ par soir. Ça se trouve au cinquième étage, (poste de téléphone 3805) et c’est vraiment bien organisé
Wow ! J’appelle à 4 heures a. m. pour avoir de tes nouvelles. Tu es encore à 130, ils ont commencé à te réchauffer et à diminuer les médicaments qui te font dormir. On ne lâche pas mon gars, ton état est stable et il ne te reste encore que 3 dodos avant ton opération. Tu vas bien malgré tout, c’est principalement ton papa et moi qui avons de la difficulté à patienter. Sauf que ça, ce n’est pas ton problème. Toi, tu as juste à te reposer et nous allons dealer avec le reste.
Continues à te battre pour vivre, tu es super important pour beaucoup de monde et tu ne le sais même pas encore. Papa ne vient pas te voir depuis 3 jours, car il a trop le rhume et il ne veut pas te le donner. Sauf qu’il me fait dire des messages, comme ; `` papa va te prêter la télécommande quand tu vas revenir à la maison, (et Dieu seul sait que celle-ci est importante pour lui). Qu’il faut que tu viennes vite à la maison encourager les Canadiens car ça fait 4 parties qu’ils perdent !`` Tu es vraiment beau mon amour, nous t’aimons gros et je vais revenir te voir demain matin à 8 heures. Il est 10 heures a. m. j’arrive de te voir, tu bouges et essayes d’ouvrir tes yeux pour me voir et je te trouve merveilleux. Tu as pris 0. 4 k, ce sont les médicaments qui font ça. 6 heures, tu n’es pas bien, tu veux pleurer mais tu ne peux pas à cause des tuyaux que tu as dans la bouche. De plus, tu avais le hoquet et avec le tuyau dans la bouche, ça faisait un bruit de canard. Je t’ai bercé pendant 5 minutes avec ma main dans ton lit pour te calmer, c’est tellement difficile pour moi de voir tes yeux plissés parce que tu souffres. Je voudrais tellement prendre de ta douleur, surtout que c’est moi qui t’ai porté et que tu ne mérites pas de souffrir ainsi, tu es trop petit. Tout cela m’arrache le cœur, et pourtant je ne peux pas te donner le mien, puisqu’il est trop gros...
Papa panique ! Il me demande soudain où est passé ma chaîne avec ma médaille de Sainte- Thérèse que j’ai toujours autour du cou ? Je lui réponds : ``Je n’avais pas le choix de l’enlever pour mon accouchement``. Il faut absolument que ma mère me la rapporte pour que je la remettre. Ma Grand – mère ma acheté cette chaîne qui est bénite et je la porte depuis
5 ans. Serais – ce à cause que je ne l’avais pas autour de mon cou lors de mon accouchement que tu es malade ? Une chose est certaine, c’est qu’ils ne me le feront pas enlever à ma prochaine accouchement. C’est mon porte-bonheur et je le garde !
5 – janvier ; Papa appelle pendant la nuit, il est 3 heures. Tu vas bien, par contre tu es trop agité ! Les infirmières te donnent de la morphine pour te calmer, pauvre petit loup ! Calmes – toi, il faut que tu respires doucement pour que ton cœur ne s’emballe pas, car si tu bouges, tu t’emballes et tu as besoin de toutes tes forces pour ton opération.
Mais comment expliquer cela à un bébé de 6 jours ?
9 heures a. m. je reviens de ton chevet. Tu as maigri, cela veux dire que ton enflure due aux médicaments s’en va, (tu es à 3.6 k). De plus, tu as fais un petit caca, je suis fier de toi, ça signifie que tes intestins fonctionnent très bien, (j’ai hâte de te les changer).
Tu as entre- ouvert les yeux et m’a regardé avec beaucoup de force pour environ 4 minutes, mais cela m’a paru une éternité ! C’était notre petit moment à nous, personne ne pouvait nous l’enlever. C’était la première fois que je te voyais me regarder et oui, tu m’as reconnu,moi ta maman. Ce fût toute une sensation d’amour. Je t’ai ensuite mis les petites mitaines que mammy t’a achetées. Parce que tu te grafignais le visage et je trouvais que tu étais assez mal arrangé comme ça et que tu n’avais pas besoin de ressembler en plus à un enfant battu, ( rire, soupir )…
Ouf ! Je te quitte, je ne vais pas bien et j’ai le goût de perdre connaissance. Que veux-tu !
Tu es en dessous d’une machine qui pousse la chaleur pour te réchauffer, j’ai des pilules très fortes pour soulager ma césarienne et je porte un masque qui m’empêche de bien respirer.
Je me sens égoïste de quitter parce que ‘’madame’’ ne se sent pas bien, tandis que mon garçon ne demande que moi pour l’aider à s’en sortir ?
10 heures ½ ; L’infirmière t’enlève tes tuyaux dans ta bouche. C’est toute une surprise, car je ne savais pas qu’il pouvait faire cela. C’est certain que c’est un peu difficile pour toi de respirer correctement, mais ils doivent enlever tout ce qui pourrait causer de l’infection avant l’opération. Par la suite, j’ai pu te prendre pour la première fois dans mes bras, une minute, le temps que l’infirmière prenne des photos de familles. Ce fût le plus beau jour de ma vie, cette minute fût la plus longue, la plus magique, mon plus grand rêve.
Catherine Moreau ta marraine est venue avec ses parents, Jean et Johanne qui eux aussi ont perdu leur petit trésor suite à une malformation cardiaque, à l’âge de 4 ans. Son prénom est Virginie. Déjà 10 ans sont passés depuis son départ et ils ont encore plein de chagrin.
Ce qui a de plus spécial dans cette histoire, c’est que nous ne savions pas que tu avais une malformation à ton cœur quand nous avons demandé à Catherine si elle voulait être ta marraine. Quand tu dis, que ta marraine aurait pu être n’importe qui d’autre, mais nous avons choisi la sœur d'une personne qui avait vécu la même chose que toi. Étant donné qu’elle n’avait plus de frère ou de sœur, nous avons cru bon la choisir puisqu’elle n’aurait peut – être jamais eu la chance d’être marraine à nouveau. La vie fait les choses drôlement, je crois bien que c’est toi, étant dans mon ventre qui m’a poussé à demander à Catherine, puisque tu savais que tu avais la même malformation que sa sœur et tu voulais que nous nous rapprochions d’eux. Heureusement qu’on lui a demandé avant de savoir que tu avais un problème, parce que par la suite, je n’aurais pas été capable de lui demander, étant donné que sa sœur avait peu ce même problème.
Catherine t’a acheté une grosse abeille en toutou. Je l’ai apporté avec moi pour te la montrer. Tu dois l’avoir regardé pendant 5 minutes et tu essayais même de la toucher avec ta petite main. Ce fût ton premier jouet, qu’elle merveille de te voir aussi attiré par cette belle abeille bleue. Ce moment restera gravé dans mon cœur pour l’éternité… Je te quitte mon loup, car il faut que tu dormes, puisque quand je suis à tes côtés, ton cœur se met à battre davantage et ce n'est pas bon pour toi. Il ne faut pas que je te parle ou que je te touche trop souvent, car ça t’excite de me voir et ça fait travailler ton cœur et quand ton cœur va vite, tu manques d’oxygène. C’est vraiment une roue qui tourne, mais pas du côté que je voudrais. En tout cas, c’est très dur pour moi de ne pas pouvoir te toucher, mais je fais ce qu’il a de mieux pour toi, pour te donner toutes les chances possibles pour ton opération.
Il est 2 heures, mon infirmière préférée Louise Goulet, m’appelle à notre chambre.
Elle veut que je t’apporte une suce, ça tombait bien puisque Caterine m’en avait acheté une et je l’avais apporté avec moi. Je descends en courant pour te l’apporter le plus rapidement possible. Je cours… j’oublie ma césarienne, c’est ta suce qui compte. Je ne sais pas si tu sais, mais tu l'as siphonné assez fort que ça faisait du bruit. Tu l’as gardé assez longtemps, qu’au bout de 5 minutes, les marques de ta suce était imprégné sur le côté de tes grosses joues. Quel bonheur de te voir avec une suce et non un tuyau !
Caterine et François Lambert viennent nous rendre visite. Caterine est la seule qui vient te voir, car je ne veux pas que tu n’attrapes rien, donc je réduis la contamination en éliminant des gens. Elle a eu le coup foudre ! Déjà elle t’aimait énormément…
Le soir, une infirmière m’a demandé si je voulais te bercer. C’était toute une surprise, car je ne m’y attendais pas du tout. Je ne savais pas que j’avais le droit de te prendre, à cause de tous tes fils connectés sur toi. Mais puisque ton opération s’en vient, ils commencent à enlever les fils moins essentiels à ta survie. C’est pour que tu ais le moins possible de contamination, pour ton opération. Enfin, on peut se coller confortablement et papa n’est même pas au courrant, il m’attend patiemment dans le salon des parents. Mon cœur bat à 50 milles à l’heure et je frissonne de tout par tout. C’est quelque chose de prendre son enfant pour la vraie première fois en 9 mois. Après une minute, c’est comme si ça faisait une éternité que je t’avais dans mes bras, petit trésor.

Au bout de 5 minutes il a fallu que je te remette dans ton lit, ce fût un gros déchirement, mais encore là, c’est pour ton bien. Tu étais tellement heureux que je te berce et te caresse, que ton cœur c’est mis à battre plus vite et ton oxygène est parti de 91 pour baisser à 88.
Ce qui n’était pas critique, mais qui aurait pu le devenir si je ne t’avais pas laissé tranquille.
6 – janvier ; nous retournons à l’Oratoire St – Joseph, pour prier encore une fois sur la tombe du frère André et t’allumer une chandelle pour continuer la lumière de ta vie. Au retour à 2 heures, nous avons décidé de faire venir Johanne Proulx, une conseillère en pastorale pour te bénir, en espérant que ça va te protéger pour ton opération demain. Que veux-tu ! Quand tu n’as plus d’option concrète, tu essayes tout ce que tu peux avec le spirituelle pour sauver ton bébé.

JE T'AIME TELLEMENT......ZACARY..


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne715


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:10, édité 5 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Dim 14 Déc - 23:45

L'opération à Zacary...

La nuit de lundi ; papa appelle pour avoir de tes nouvelles. Ton oxygène est beau, tu pèse 3.5 k. tu tètes ta suce et Jacinthe ton infirmière de nuit, n’avait rien d’autre à dire. Wow !
Tout va bien pour demain matin ton opération et je t’embrasse fort. Nancy Poirier vient nous rencontrer pour finaliser au sujet de ton opération demain matin. Elle nous dit que tu es plus proche du 10 % de décès que du 90 % de survie après l’opération, car elle est convaincue que tu feras à 100 % d’arythmie pendant et après ton opération. Puisque à la suite de ton cathéter tu en avais fait et que ce n'était rien à comparer de ton opération à cœur ouvert. Bon bien, il nous reste plus qu’à stresser et ne pas dormir encore de la nuit. Ce qu’il y a de bon ou de pas bon avec notre docteur, c’est qu’elle ne nous cache rien et qu’elle te fait attendre au pire. Nous pleurons et nous capotons, mais ça c’est notre problème et nous devons vivre avec.
Je veux que tu t’en sortes mon amour et nous allons t’attendre jusqu’à la fin de nos jours s’il le faut. Prends ton temps et respire bien…
Pendant la nuit, papa appelle pour des nouvelles. Tu as bu 20 ml de lait, (elle est chanceuse ton infirmière de t’avoir fait boire, s’il m’avait appelé j’y aurais été même pendant la nuit). On m’a dit qu’il te faisait boire pour que tu t’habitues à faire le geste de succion. En plus, l’infirmière m’a dit que tu aimais beaucoup la bouteille. Puisque nous ne pouvons pas dormir, je décide de t’écrire une lettre que tu pourras apporter avec toi à la salle d’opération demain et que tu pourras lire spirituellement en attendant de nous voir.

Laissez – moi vous dire pourquoi on appelle mon gars champion et boxeur.
C’est parce qu’il porte des gants pour pas se grafigner et qu’il a souvent les bras dans les airs, comme un boxeur qui cri victoire à la fin de son combat. C’est le cas de le dire, tu t’apprêtes à faire tout un combat 7 – janvier a. m. Cette nuit, à 2 heures, tu as encore bu 20 millilitres de lait et tu seras à jeun par la suite. Le cadran sonne pour ne pas passer tout droit. Nous descendons aussitôt pour te voir partir, pour te souhaiter bonne chance, pour t’encourager à combattre fort, puisque ça vaut la peine de faire parti de notre famille. J’ai passé un bon 3 heures avec toi, avant que les docteurs viennent te chercher. Papa et moi avons mis notre main sur ton cœur et nous avons prié. Mon Dieu, faites en sorte que son cœur se repose et qu’il passe à travers son opération… On t’a ensuite mis un beau petit kimono blanc pour ne pas que tu ais froid dans le corridor et je trouve que tu ressembles à un petit chinois, (comme dirait si bien ton arrière grand – mère Moreau ). Maman cours vite voir papa dans la salle d’attente pour lui demander d’aller chercher notre kodak pour prendre des photos, car tu es trop mignon.
Tu quittes présentement la néonatalogie pour aller te faire opérer. Nous descendons avec toi au troisième étage pour ta grosse opération. Maman se fait certaine que la lettre qu’on t’a écrite est avec toi. Un docteur me demande c’est quoi ? Je lui réponds que c’est une lettre que nous t’avons écrite et que tu dois absolument l’avoir avec toi pendant ton opération.
Il me regarde en souriant avec un air qui dit que je suis pas mal `` gaga ``. Mais à Sainte – Justine, ils font tout pour rendre les parents confortables. On doit maintenant te laisser partir le cœur rempli de chagrin et d’anxiété. Tu n’as que 7 jours et déjà tu es très fort et courageux. Ton docteur, nous a suggéré de quitter l’hôpital pour nous et lui enlever du stress. Elle pourra nous rejoindre quand tout sera fini chez Dominique, Isabelle et Laurent, puisqu’ils habitent à 10 minutes de l’hôpital. C’est la place la plus proche pour t’avoir près de nous plus vite.
Mes parents et beaux-parents sont venus attendre les résultats avec nous chez la famille Côté. Je t’aime et sois fort car plein de belles choses t’attendent. Pour nous divertir, nous écoutons le film de Spiderman. Je suis anxieuse et ne tiens plus en place. Je suis positive, tout va bien aller. Ce soir, tu seras aux soins intensifs au troisième à la chambre 3223, (numéro de poste 4708). On attend l’appel de Nancy impatiemment, mais pour de bonnes nouvelles j’en suis assurée. 12 heures plus tard… Pas encore de nouvelle… Nous n’en pouvons plus d’attendre, nous quittons la maison pour aller à l’hôpital. Pendant notre retour à Sainte -Justine, notre docteur appelle chez Dominique. Il lui fait le message que nous nous rendons au salon des parents aux soins intensifs.

Nancy Poirier, vient nous rejoindre et nous informe que l’opération a réussi à 100 %.
De plus, ils ont réussi à sauver ta valve qui ne savait pas si elle était critique ou non avant l’opération. Tu n’as donc plus jamais besoin de te faire réopérer et tu pourras vivre comme tous les autres enfants. Là vient le problème, elle a essayé par 3 reprises de t’enlever sur la machine cœur – poumon et sans succès. Tu n’es pas encore autonome et c’est à cause de ton arythmie, elle le savait docteur Poirier, elle nous l’avait dit la veille. Maintenant tes chances de survie sont rendues à 2/3, 60 %. Ils ont peur que ton rythme cardiaque ne redevienne pas comme avant. De plus, avec la machine il y a toujours un risque d’infections et que ton cerveau soit attaqué. C’est pour cela qu’à tous les jours ils font des tests pour être certain que ton cerveau ne soit pas atteint, (heureusement, il ne l’a jamais été).


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne716


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:10, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Dim 14 Déc - 23:57

Suite à son opération...

l est 4 heures a. m. comme d’habitude, papa appelle pendant la nuit pour avoir de tes nouvelles. Moi, j'appelle presque jamais, car j’ai peur de ce que je pourrais entendre et peur de ne pas comprendre les informations données correctement. Bravo mon amour, tu n’as plus besoin de ton pace- maker et ton pouls est redevenu à 130, sauf que tu fais encore des jets, mais très court, c’est encourageant. (Un jet se fait quand ton pouls monte d’un seul coup et redescend).
8 – janvier à 8 heures le matin. Tes infirmières, Martine et Francine nous informent du changement survenu cette nuit. Ton pouls est remonté à 230, mais ça nous ne décourage pas, puisque nous savons que ton opération a été difficile et qu’il faut que tu prennes ton temps. Nous savons aussi que tu peux redescendre, puisque tu l’as fait cette nuit. Lâches pas mon champion, il n’y a pas eu de complication cette nuit et on sait que tu peux y arriver. Car si tu retiens de tes parents, tu n’es pas une personne qui va lâcher d’aussitôt.
Nous retournons à l’Oratoire pour retourner prier avec le père Leclerc. Nous l’avons attendu pendant 2 heures, parce que nous ne voulions pas personne d’autre que lui. On croit en lui et il t’a déjà aidé spirituellement pour ton arythmie. Nous t’allumerons une autre chandelle, puisqu’elle dure que 4 jours et nous voulons que tu en ais une d’allumée jusqu’à ta sortie de l’hôpital. Cette fois, nous décidons de visiter l’Oratoire au complet. François Lesieur, le frère d’Éric, vient avec nous. Nous avons vu le cœur du frère André en exposition et juste à côté il y avait un article d’écrit sur lui. Toute une surprise ! Nous avons lu que le frère André était lui aussi rentré à l’hôpital le 31 – décembre parce qu’il était malade, sauf que lui est décédé le mercredi d’après à la fête des rois, sauf que toi tu es encore vivant. De plus, le frère André a été baptisé à sa naissance parce que ses parents croyaient qu’il allait mourir et le baptême était le seul moyen pour qu’il soit protégé par Jésus après sa mort.
5 heures p.m. ton cœur bat à 194, mais pas par toi-même. C’est la machine et les médicaments qui font que ton pouls baisse, mais c’est quand même bon. Ton docteur veut que ton rythme cardiaque baisse avec la machine avant de te débrancher, car tu pourrais mourir en faisait de l’arythmie.
6 heures 25, tout est encore stable, ton cœur est à 172 et ta température à 35 degrés C. Les médicaments qu’il te donne fonctionnent bien et tu n’as pas encore de complications. Dr Poirier nous dit qu’elle va faire des tests demain pour voir si tu es capable de suffire par toi–même, sans la machine cœur–poumon. Le soir, nous sommes retournés à l’église de l’Oratoire St – joseph pour y célébrer une messe. Frère Leclerc nous a dit, qu’il demanderait aux gens dans salle de prier pour nous. (Il est vraiment gentil, que dieu le protège, on a besoin de prêtes comme lui ici - bas). Mes parents, mes beaux – parents, Isabelle Moreault, Jean, Johanne et Catherine Moreaut sont aussi venu prier pour toi.
9 – janvier à 10 heures a.m. Nous avons rencontré ton médecin et elle est encore une fois satisfaite de tes efforts. Ils ont noté une pression artérielle, ce qui signifie que ton cœur fonctionne, (au ralenti, mais fonctionne). Ils ont encore ralenti ton pouls à environ 120 coups minutes et aujourd’hui ils feront beaucoup de tests. Tu dois travailler fort puisque après
5 jours branchés sur la machine, les statistiques deviennent contre toi et ça fait déjà 2 jours que tu es dessus. Lâches pas mon champion, parce que nous, nous ne te lâcherons pas.
Il est une heure, ils essayent de t’enlever des médicaments pour ton arythmie, mais ton cœur s’emballe, tu essayes de combattre le pace – maker. Ce n’est pas grave, on va réessayer un peu plus tard.
Cet après–midi, pas de changements, mais ne désespérons pas, attendons à ce soir. 9 heures p.m. Tu gardes ta tension artérielle entre 53 et 55 ce qui est bon car la machine œur – poumon développe 49 et toi tu fournis le reste, cela signifie que ton cœur pousse bien. En plus, je t’ai acheté une petite abeille en toutou qui fait du bruit quand tu tires sur la corde. Je te l’ai acheté parce que tu as bien fais ça à ton opération et je voulais t’encourager comme ma maman faisait pour moi quand je me faisais opérer étant jeune. J’ai hâte de te la montrer, tu vas la trouver belle. En attendant, elle est accrochée après le miroir à papa dans son auto et quand nous la regardons, elle nous fait sourire.
10 – janvier à 4 heures ½ du matin. Comme à chaque nuit, papa appelle Jocelyne Éthier une autre de tes infirmières. Ils ont réduit tes médicaments et tu réagis bien. Ton pouls artériel est encore à 51 – 55 ce qui est bon. Ce qui est triste, c’est qu’il a fallu qu’il te donne des sédatifs pour t’endormir davantage. Parce que lorsque les infirmières te touchaient, ton cœur augmentait et ce n'est pas bon pour ton arythmie. Ton cœur doit être le plus souvent au repos pour qu’il se cicatrise plus vite. Je trouve ça tellement dur de savoir que tu sais qu’on est là et que la seule chose que tu veux c’est qu’on te touche, qu’on te rassure et quand l’occasion arrive, ils doivent t’assommer pour être sûr que tu ne sentiras plus rien. Ça me déchire à en mourir, mais, quoi faire de plus que de rester forte pour pouvoir profiter plus de toi à ta sortie de l’hôpital.

9 heures, nous avons rencontré docteur Poirier, elle nous a dis qu’il fallait changer une partie de ton pansement, elle va également changer ton drain droit car il y a un peu d’air qui passe. Ils ont aussi baissé la pression artérielle de la machine à environ 45 et toi, tu compenses pour le reste. La machine sur laquelle tu es branché, est tellement complexe qu’il doit y avoir une personne spécialisée 24 / 24 pour s’en occuper. Tu es si fragile, puisque ce sont les machines qui te font vivre présentement et j’ai hâte que ça soit toi qui travailles pour vivre.
Je pleure, je trouve ça très dur, sauf que je suis prête à pleurer jusqu’à la fin des temps, si c’est pour que tu t’en sortes ! Je t'adore et j’ai hâte de te prendre dans mes bras, de te bercer tout contre moi. J’ai tant de chose à te dire et plein d’amour à te donner. Si tu savais ou peut – être que tu le sais déjà. On t’aime à la folie ! Peu à peu, heure par heure tu nous donnes de la force à papa et à moi. Tu n’as qu’à nous faire un petit signe et voilà que nous avons encore plein d’espoir. Tu n’as pas reculé jusqu’à présent, tu n’as fais qu’avancer pour ta survie et l’on t’admire pour ça. Sois en certain que tu ne fais pas tout cela pour rien !
Tu vas voir que plus tard tu en seras récompensé, la vie t’apportera plein de belles surprises. Tu vas voir qu’une famille comme la nôtre vaut la peine d’être connue, puisque nous ne pouvons que t’apporter du bon dans la vie. Lâches pas mon amour, tu es le plus fort et le plus grand de tous les champions !
Midi et ½ Papa revient de te voir et m’apporte de tes nouvelles. Moi je vais te voir moins souvent que papa depuis que tu es aux soins intensifs, car je te vois mort avec tous ces tuyaux de sang et ça me fait peur ! Encore une fois, je me trouve égoïste, je ne fais que les voir tandis que toi tu les subis. Ton docteur t’a changé ton pansement et t'a débouché ton tuyau.
Il continu à réduire tes médicaments et tu réagis bien. Ton cerveau est encore intact et demain ils vont essayer de t’enlever ton pace – maker.

Continues mon homme, tu fais ça comme un grand ! En attendant, papa et moi allons à l’urgence. Pour moi, c’est que j’ai des questions suite à ma césarienne. Je change de chandail 3 fois par nuit, je les mouille de tous bords tous côtés. Éric c’est pour essayer de se faire vacciner contre la varicelle, puisque ça pourrait être très dangereux pour toi, s’il l’attrapait et te le transmet. Papa à essayer par tous les moyens d’avoir le vaccin contre la varicelle et personne ne voulait lui donner, de peur qu’il fasse une réaction et qu’il mette l’infirmière dans le trouble, (Elle est pas mal niaiseuse, voir si on a juste ça à faire de mettre les infirmière dans le trouble ! ) Au moins, pour moi c’est réglé, on me dit que c’est normal et que ça va passer, c’est à cause de mes hormones et du stress suite à mon accouchement que je transpire ainsi.
J’ai aussi perdu 25 livres en 1 semaine et ½ ! Cependant je ne souhaite pas ce régime à personne ! J’aimerais mieux être grosse et avoir mon bébé avec moi. Je mange, mais toute goûte la même chose, de la pizza au beurre d’arachide. Je n’ai pas d’appétit, mais je me force quand même, car je ne veux pas me ramasser à l’hôpital. Je ne mange pas beaucoup, mais quand je mange, j’essaye de manger de bonnes choses pour me donner de l’énergie.
5 heures ½ p.m. ton cerveau et tes poumons sont très beaux. Les spécialistes font plein de tests en préparation pour demain. Tu réagis bien, lâches pas mon chaton ! 9 heures ½ p.m.
Ils ont commencé les tests avec les paces – maker et tout semble bien allé. Vers 4 heures cette nuit, ils vont t’introduire une drogue pour aider ton petit cœur. Passe une belle nuit, demain sera une grosse journée.
Des amis à Éric et moi sont venus nous rendre visite. Caterine Gagnon, François et Éric Lambert et Martin Michaud. Ça fait du bien de voir du monde, car rester seuls à espérer, est la plus grande souffrance.
11 – janvier à 10 heures a.m. C’est aujourd’hui qu’il te débranche de ta machin cœur – poumon. Si tout va bien, nous devrions avoir une réponse dans l’après – midi.
C’est maintenant ta chance, parce que demain commence à être risqué, puisque se sera la cinquième journée. Nous avons confiance en toi, tu es capable mon champion.
Pendant le temps d’attente, papa ne faisait que regarder et toucher ta photo à côté de son lit. Spirituellement, il te disait de bien respirer, de prendre ça relaxe, que tout allait bien aller si tu restais calme.
Une autre journée à t’aimer, une autre nuit à penser, si nous trois ça va durer pour l’éternité... Une autre nuit à passer, sans toi à mes côtés. J’aimerais t’aimer sans penser que peut-être tu vas nous quitter. Une autre journée interminable, à la fois remplie d’espoir et de réalité. Jésus ! J’ai enfin trouvé quelque chose à m’accrocher, ne viens pas me l’enlever… (Colère)


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne717


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:11, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Lun 15 Déc - 0:00

Les derniers moments de Zacary...

3 heures, ça n’a pas fonctionné, tu n’as réussi qu’une minute sans ta machine cœur – poumon. Tu manquais d’oxygène et ton cœur s’affaiblissait. Ça fait trop longtemps que tu es sur la machine et tu ne sais plus trop comment tu dois faire fonctionner ton cœur tout seul. Ils doivent réduire tous les médicaments nocifs pour ton cœur pour te donner une dernière chance, demain. Parce qu’après 5 jours les statistiques nous disent d’oublier cela. On capote, on pleure et on espère que demain sera la bonne.
Papa reste positif pour demain, mais je commence à faire mon deuil, mais je n’en parle pas à papa puisqu’il serait trop choqué après moi. Je ne croyais pas qu’être mère serait si intense. Je ne veux pas que mon bébé nous quitte, mais je le ressens et ça fait mal de ressentir des choses comme ça. Par contre, même une maman a le droit de se tromper, alors nous allons attendre à demain avant de trop désespérer ! Papa et moi, courrons vers un magasin du centre ville pour t’acheter un walkman.
Nous voulons que ton parrain, Junior ainsi que ta tante Stéphanie nous descendent le cd que papa et moi avons fait à notre mariage, quand tu étais dans mon ventre.
On croit très fort, quand le mettant sur tes oreilles ça pourrait te donner la force et du courage pour combattre encore plus longtemps. (Tu as eu notre cd sur tes oreilles pendant 72 heures). Papy et mammy Berthiaume, ainsi que Stéphanie et Junior, nous ont sorti pour aller souper. Sauf que nous avons mangé très vite ! Lorsque nous sommes trop loin de toi trop longtemps, ça nous angoisse
12 – janvier à 8 heures A.M. Ils ont arrêté vers minuit les 2 médicaments qui étaient nocifs pour ton cœur, mais qui t’aidaient à contrôler ton arythmie. Le temps commence à presser, ton urine commence à changer de couleur, il y a du sang dedans. Le bout de tes pieds et de tes mains sont très bleus, cependant on me dit que ce n’est pas grave, car aussitôt que tu vas te remettre à bouger, ton sang va mieux circuler.
Nous retournons à l’Oratoire pour prier et allumer un autre lampion. Au retour, on a des nouvelles : tu as réussi 30 minutes sans ta machine, c’est toujours mieux qu’hier puisque tu n’avais fais qu’une minute. Notre docteur décide de te donner une vraie dernière chance demain, puisque tu as montré un petit signe d’amélioration. On me dit que tes chances sont très minimes mais, ils doivent quand même réessayer demain, car il y a encore un petit brin d’espoir. Tant qu’il y a de l’espoir, il y a de la vie. Maintenant, comment puis – je annoncerà papa que moi sa mère, je suis vraiment persuadée que tu t’en vas. J’ai trouvé la solution ! J’emmène papa avec moi pour appeler Caterine, ma meilleure amie et lui donner de nos nouvelles. Il n’aura qu’à m’écouter et en tirer une conclusion…
Papa appelle ensuite sa famille pour leur annoncer que lui aussi vivait son deuil aujourd’hui et qu’ils voulaient qu’ils descendent nous voir. Mes parents ne sont pas à la maison, je ne peux donc pas les informer de son départ. Papa retourne voir Zacary avec moi. Il flatte la tête de son garçon et lui dit en pleurs. `` C’est correct mon champion, papa te laisse partir…
Si c’est ce que tu veux ! Tu peux cesser de travailler aussi fort, relaxe et prends une minute à la fois. Laisse ton cœur te guider vers le chemin qui est le moins souffrant pour toi. Nous allons comprendre ta décision et vivre avec.
Papa est en deuil… Il a les yeux pleins de larmes. C’est la première fois que je le voie en paix avec sa tristesse. Il regarde ta photo briller à côté du levé du soleil. Il voyait la lumière en toi s’éteindre… Je l’ai vue, je l’ai cru ! Mon enfant nous quittait vraiment. Car ton père ne parlait plus et c’était la première fois que je le voyais en paix avec sa tristesse. Je t’adore…
Comment ne puis-je pas pardonner l’être qui m’a tout donné ? Tu es ce que j’ai le mieux réussi dans ma vie. Jamais je ne pourrais penser à ne pas te pardonner. Car ne pas te pardonner voudrait dire que ta mort ne t’appartient pas et au contraire, notre mort nous appartient. Ce que la nature t’a fait, ça je ne l’excuserai jamais, parce que ce n’est pas quelque chose que tu ais choisi. Quand tu pardonnes quelqu’un c’est que tu l’aimes et j’espère que tu n’as pas pensé un instant que je ne t’aimais pas ! C’est pour cela que je te pardonne de m’avoir trop donné d’amour, car c’est ce qui fait que je suis effroyablement blessé.
Je suis tellement fière de toi mon champion, personne ne pourra jamais t’enlever la force que tu avais et que tu as encore. Tu as travaillé si fort !

Papa m’explique, que Jésus nous prête nos enfants et que nous ne savons jamais quand il va venir les reprendre. Il faut donc vivre intensément, chaque moment avec eux et essayer de les amener le plus loin possible dans leur chemin de vie.
Tu ne choisis pas ta vie, mais tu l’as suis…
Caterine, mon petit trésor s’en va, je le sais puisque je suis sa maman et qu’une maman peut sentir ces choses-là. (Je parle sans voix et je chuchote tout bas ce que je voudrais dire tout haut. Je respire entre chaque mot et me concentre pour ne pas m’évanouir). Mon bébé a travaillé si fort pour en arriver là, pourquoi le petit Jésus ne veut-il pas l’aider ? Je suis fâchée et en même temps en paix avec la décision que mon garçon va prendre. Puisque je sais que pour un enfant de 13 jours qui a eu une opération à cœur ouvert, ce n'est pas facile de survivre. Je le voulais tellement cet enfant, ce n'est pas conforme de me l’enlever !
Pourquoi ça nous arrive à nous ? Pourquoi à moi ? Qu’est- ce que j’ai fait pour avoir ce qui a de plus précieux au monde et de le tourner en souffrance ? Pourquoi nous faire souffrir ainsi ?
Le petit Jésus avait–il une leçon de vie à nous apprendre ? Pourquoi s’en va–t–il ?
Mon ange n’a jamais demandé de venir au monde de cette façon. J’étais prête à l’accepter avec ses différences, le petit jésus ne m’a-t-il pas compris quand je lui ai demandé de me le laisser ? Le bon Dieu n’a t–il pas compris mon besoin de l’aimer et de le protéger malgré tout ? Que faire de plus ? Je voudrais tellement pouvoir lui donner mon cœur, ma vie, pour qu’il puisse vivre avec son père. Moi, je pourrai les regarder heureux de là –haut !
Les tripes m’arrachent, je ne fais que pleurer, ça fait mal à n’en ramper par terre.
Personne ne peut me donner ce qui pourrait me guérir, mon bébé, juste mon tout petit bébé. (Je sais que tous ces pourquoi, sont des cris de révolte, mais je vous le jure, ils sont essentiels à ma détresse. Je ne sais pas si vous savez ? Mais ne pas savoir, devient une torture insupportable pour le corps). Caterine reste sans voix, je sais qu’elle éclatera en sanglots…
Cependant, je n’ai pas à m’inquiéter pour elle, car je sais que François la réconfortera.
( Merci François de bien vouloir t’occuper de mon amie si précieuse )


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne717


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:12, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Lun 15 Déc - 19:02

Zacary quitte cette terre...


Jamais… Jamais… Dieu, je ne saurais prendre la bonne décision pour Zacary… Je ne saurais que prendre la meilleure décision pour soulager sa douleur… Aides-moi...

Puisque je suis sa mère, pourquoi n’est-ce pas moi qui prends la décision de le garder ou non ? Je ne demande pas un château, un million ou même un miracle. Juste ce qui m’appartient, mon bébé, mon enfant. Je veux tout simplement le prendre dans mes bras et le coller tout contre moi. Juste un tout petit peu, s.v.p. mon Dieu, juste un tout petit peu ! Que la vie est injuste ! Qu’est ce que j’ai fais pour mériter cela ? Y a-t-il quelqu’un qui va me répondre ! (Je respire)
Je suis convaincu que mon Zacary s’en va au ciel, ça sera notre petit ange qui veillera sur nous et ses futurs frères et sœurs. Mais trouvez-moi la justice dans tout cela ! Grâce à lui, je veux avoir plein d’enfants et ils auront toute une touche personnelle de Zacary puisqu’ils auront été formés dans le même moule et qu’a chaque fois que je les prendrai dans mes bras, je penserai toujours à toi, Mon ange ! Nous prenons la décision de te faire ondoyer à midi, puisque toutes les minutes sont importantes et nous mettons toutes les chances de notre côté. L’ondoiement est la même chose qu’un baptême, sauf que l’ondoiement est un baptême d’urgence. C’est le curé Aimé Mwepesi Kanyabuzice qui t’a baptisé. Tu peux maintenant partir en paix. Le curé nous apprend qu’à pareille date, Jésus avait été baptisé par Saint – Jean Baptise le fils de Zacary. C’est toute une coïncidence !
Nous savons que demain sera très difficile, nous nous attendons déjà au pire, nous savons que tu vas nous quitter. C'est un débranchement complet, le chemin du non-retour, (comme dit si bien papa). J’ai aussi demandé à ce que tu meures dans mes bras et non dans ton lit tout seul. Pour l’instant, tu as encore notre cd à l’oreille, ça nous rassure de savoir que tu nous entends et que nous sommes avec toi en chanson. D’ailleurs, tu ne peux faire qu’autrement que d’aimer la musique et ma voix, puisque c’est celle qui t'a porté tout le long de ma grossesse. Je chantais tellement qu’après un certain temps, j’allais me coucher tellement j’étais épuisée. Sois doux, relaxe, calme et en paix avec ton petit toi. Tu es notre ange pour la vie, notre Zacary précieux et si un jour nous avions un autre garçon, nous voudrions l’appeler Zachary avec un ‘’h’, comme deuxième non. Exemple ; Fabrice Zachary André Joseph Lesieur. Si c’est une fille, ça sera Julyann Andrée Marie Lesieur.
Tu peux quitter la terre et libérer tes souffrances, car nous savons, que tu sais, que nous t’aimons. Arrête de te battre, tu es trop petit. Donnes – toi aux petits oiseaux et sois serein, en santé et sans douleur. Vas-y mon petit champion d’amour, car là-haut tu n’auras plus de problèmes d’oxygène et ton pouls sera en paix avec le rythme que tu prendras. C’est toute une souffrance que j’ai, d’essayer de me convaincre que ta décision est la bonne et qu’on ne pourra plus jamais se voir. Il n’y a que toi et ta décision qui compte pour moi, mais mon cœur brûle de douleur !
Au début, nous voulions appeler notre prochain bébé garçon Zachary, avec un H, mais quand tu es parti, il n’en était plus question. Notre Zacary a un prénom et c’est le sien. Personne d’autres ne pourra jamais prendre ta place. Car ta place à toi est spéciale, ainsi que chaque place que mes autres enfants prendront dans mon cœur. Cependant, je pourrais te voir dans tous les Zacary de la terre
Le docteur nous donne la permission de faire venir qui nous voulons, pour te dire adieu. Même s’il reste demain, elle sait que les chances sont très minimes. 7 heures ½ p.m. La seule personne qui est venue avec moi te voir, c’est ma mère. Mon désir le plus cher, était de passer un peu de temps seul avec ma mère et mon enfant. Je voulais qu’elle sache à qu’elle point je t’aimais et que c’était pour cela que je voulais te laisser partir. Elle a toute suite Compris ! Tes pieds et mains étaient rouges et bleus. Ta peau était dure, lourde et je ne pouvais plus sentir ton pouls. Tu étais froid et ressemblais vraisemblablement à une poupée. Je ne veux pourtant pas que tu partes, mais je trouve ça difficile de te voir ainsi. Je commence à te voir dépérir et je voudrais que tu quittes la terre étant mignon et non en mille et un morceau. ( Je me trouve encore une fois égoïste, je pense juste à moi ! ) Ma mère t’a touché, elle a pleuré et elle t’a dit ; `` Je t’aime du plus profond de son cœur. `` Quelle douleur de la voir ainsi ! J’aurais tellement aimé lui donner son petit-fils, elle qui n’a jamais rien demandé de plus que de t’aimer… Te protéger… et te garder… Je peux à présent comprendre ses inquiétudes fasse à moi, son enfant. Sa toute petite fille qui souffre, elle qui voudrait que je sois toujours heureuse. Y a t-il une justice ici-bas ? Si quelqu’un m’entend, il est temps de me réponde, parce que ma crise de nerf s’en vient, le petit jésus ne me fait plus d’effet du tout !!! Mais va-t’en c’est correct, va rejoindre l’autre rive, celle des fleurs et des rires.
Papa va appeler cette nuit comme d’habitude, sauf que cette fois c’est pour voir s’il n’y a pas eu de miracle… À la petite école, ils nous apprennent que Dieu fait des miracles. Bien c’est le temps de me prouver qu’à l’école on dit vrai ! Il y a une douleur qui m’emprisonne. Je crois être rendu folle, follement désespérée ! Si je pense être folle, je pense, donc je ne suis peut – être pas aussi folle que je le prétends. Mais, si je ne suis pas folle, qui suis-je ? Un petit être perdu au fond de son corps ! Mais comment est – ce que je peux être, si je ne peux pas me sentir ? Comment puis – je vivre, si je ne me reconnais même plus ?
Je ne sens plus mon corps, mais je sais qu’il est là, puisque je le vois. Je n’appartiens maintenant qu’à celui qui l’appelle, le maître de l’univers, le créateur de la terre… MON CŒUR. Seul mon cœur sait me garder en vie, avec ces moments si terrifiant. Ma vie est entre ses mains, ma tête ne cesse de me le répéter D’une folle courageuse…
Notre Docteur vient nous parler de ses autres problèmes. Elle nous informe qu’une malformation en amène souvent d’autres. Tu as un trouble avec ton système immunitaire, Ton système d’autodéfense aurait été davantage faible à cause du manque de tes globules blancs. Tu as aussi la maladie que l’on appelle le di-georges 22. Ça entraîne un retard mental, tu aurais eu plus de difficulté qu’un autre à l’école, surtout en Mathématiques. Au lieu d’avoir un b.a.c. Universitaire, tu aurais eu un diplôme collégial. Cependant, personne ne peut dire la graviter de ton handicap, on l’aurait vu en même temps que tout le monde lors de ta croissance. Sauf que pour nous les parents, c’est un détail, ont l’aurait aimé malgré tout.
Elle m’informe aussi que les bébés cardiaques ne sortent pas tout seuls, c’est pour cela que tout le provoquage ne fonctionnait pas. Ça me dérange moins aujourd’hui d’avoir eu une césarienne due au fait que mon Docteur avait hâte de s’en aller. Parce que je ne l’aurais pas eu naturel de toute façon. D’ailleurs, si tu avais essayé de sortir, tu aurais trop souffert et tu serais peut – être mort avant ta naissance. Je me dis que rien dans tout cela n’est arrivé pour rien et que le bon Dieu a voulu nous faire vivre et apprendre quelque chose d’intense.
Nous maturisé comme dit Éric. ( Il a très bien réussi et encore plus qu’il le pensait !
Le 13 janvier à 9 heures a.m. c’est la prolongation, comme dit papa. Ta nuit a été comme hier, rien de nouveau. Ce matin, comme par hasard, ton urine est redevenue jaune, serait – ce un signe ? Ce matin, nous te guidons encore vers ton droit chemin. Celle qui est le mieux pour toi, mais pas pour nous évidemment. Tu seras toujours notre héros malgré tout et pour plein d’autres gens. Tu es aussi le plus fort de tous les combattants. Ce matin, ils t’enlèvent tous les tuyaux, ainsi que la machine cœur – poumon et que ça marche ou non, ils ne te la remette plus. La vie est maintenant entre tes mains. N’est-il pas ingrat de laisser un petit enfant de 14 jours décider de son sort ? Il est trop petit pour comprendre que la vie est fabuleuse et que ça vaut la peine de se battre ? Mais ça reste que c’est ta décision quand même. J’ai juste dis à ton docteur qu’on savait que tu partais et que j’avais juste hâte de te prendre dans mes bras et de te bercer. Elle m’a dit que vers 10 heures, 10 heures, ce serait possible si ça ne fonctionne pas. (Les docteurs ont toujours une bonne raison de ne pas abandonner, mais nous, nous savions que tu partais). Je ne veux pas que tu souffres et je veux que tu quittes la terre pour aller rejoindre un jardin remplit de fleurs, de couleurs, d’animaux et d’amis. On restera toujours tes parents, mais je suis certaine que Joseph et Marie sauront prendre soin de toi. J’espère que là- haut, tu n’auras jamais de souffrance et que la misère n’existe pas, parce qu’une fois, c’est assez ! Si jamais il y en a, lance- les sur la terre, nous serons quoi en faire, toi tu es trop petit encore.
À tantôt dans mes rêves, dans mon cœur, dans mon ventre, dans ma main, dans mes yeux, dans le souffle du vent, dans le ciel, dans chaque étoile, dans les feux d’artifices, dans l’arc-en-ciel, dans les aurores boréales, dans le soleil, la lune, les oiseaux, les nuages. Le paradis, dans la petite pluie douce, dans chaque flocon de neige, dans papa, ma maison, ma vie, mon aura, ma pureté, mon souffle, mes pleurs, mes joies, ma famille, mes amis, dans les arbres, les branches, les racines, l’eau, la terre… Petit ange que je t’aime et jamais je ne pourrai t’oublier. Tu nous seras toujours éternel… Petite face de pet à papa ! Ta maman pour la vie.
L’attente de te prendre semblait interminable. J’appelle Jean Moreault, l’oncle d’Éric pour lui demander de dire à sa fille Virginie qui est décédé suite à une malformation cardiaque il y a 10 ans. De venir te chercher puisque tu ne connais pas personne là- haut et je ne veux pas que tu sois seul. De plus, j’ai appelé ma mère pour qu’elle appelle sa mère pour qu’elle dise à son mari Félix, mon grand – père, de te prendre dans ses bras, puisque tu es trop petit encore pour marcher. C’était important pour moi de le faire parce que j’ai peur que tu sois seul pour affronter les cieux. Merci mille fois à ceux qui mon aidé à rendre ta sortie plus agréable et facile à mon cœur. C’était tout un travail d’équipe ! ( J’ai des arcs-en-ciel dans mes yeux )…
À 11 heures a.m. le docteur vient nous voir avec le gros sourire. Quelle surprise où peut – être même un miracle ! Tu vas bien, et tu n’as plus de machine. Ça fait déjà une heure que tu vie normalement, personne n'en croyait ainsi ! Avions – nous faites nos adieux trop vite ? Je regarde Nancy Poirier en souriant et je lui dis ; `` Qu’est-ce qu’on fait ?
(Dans ma tête, je me disais, vas le débrancher, fais quelque chose, moi j’ai fais mon deuil la veille et je veux le prendre dans mes bras ). Elle nous informe que si tu fais 24 heures, tu es sauvé. Bouche- bée et plein de joies, que faire davantage que d’aller te féliciter. Le docteur nous dit que c’est soit un miracle ou tout simplement qu’il voulait passer un peu plus de temps avec nous. Après 20 minutes avec toi, remplie de bonheur, Christine nous demande de sortir pour faire une radiographie de tes poumons. J’ai le temps d’appeler mammy et mes beaux –parents pour leur dire la bonne nouvelle. 5 minutes plus tard, ton médecin vient nous chercher pour nous dire que tu t’en vas tranquillement et que si je veux te prendre, c’est maintenant ou jamais.
C’est bien ce que je pensais, les miracles n’existent pas pour nous ! Vite, vite à ta chambre. Tandis que les infirmières t’enlèvent les derniers fils, papa et moi te caressons. C’est correct mon champion, tu as travaillé si fort, papa et maman sommes très fiers de toi. Tu peux t’en aller, on va s’ennuyer de toi mais c’est correct. (Ton docteur et tes infirmières sont en Pleurs). Enfin, je te prends, tu n’es pas encore mort. Je te berce et te chante Angel, 3 fois. Papa pleure à chaudes larmes, mais maman fait une barrière entre elle et son mari.


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne719


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:13, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Lun 15 Déc - 19:42

La colère, notre révolte....

À 13 heures et 19, on vient voir si tu as encore un pouls… Non, tu es partie rejoindre Virginie et grand – papa Félix. Ton combat en solo s’éteint incluant un bon 45 minutes dans mes bras. Tu es parti tellement bien, que je n’ai même pas entendu ton dernier souffle. Tu m’émerveilleras toujours et à chaque fois que je vais fermer les yeux, je penserai à notre moment, à nous deux.
Zacary, tu as réussi à nous donner de l’espoir jusqu’à la dernière minute. Tu voulais sûrement nous apprendre qu’il ne faut jamais abandonner, avant que tout soit vraiment terminé. Tu as tenu le coup 2 heures et demi sans ta machine et je suis convaincue, que tu l’as fait pour moi. Parce que tu voulais me donner ce que je n’avais pas eu encore de toi. Une caresse, une berceuse et beaucoup d’affections. Je t'ai bercé pendant 45 minutes, ça été le plus beau jour de ma vie. Je sais maintenant que les prochains jours vont être difficiles, puisque la perte d’un enfant est la souffrance la plus dure au monde. Mais, quand je n’en pourrais plus avec la vie, je penserai à nous deux et tout l’effort que tu as fait pour me combler. Cela me redonnera sûrement à chaque fois un peu de force pour continuer.
2 heures et ½, Isabelle Pagé et une infirmière te lave, pendant que moi je cours chercher ton petit pyjama Tommy rouge, avec plein d'étoiles, que je t’avais acheté pour ta sortie de l’hôpital. Je redescends aussitôt pour aider l’infirmière à t’habiller. Elle me suggère de ne pas mettre ton ensemble, puisque c’est celle que je veux mettre pour ton enterrement. Parce que suite à ton autopsie, je risquerais de la retrouver sale. On te met donc un pyjama de l’hôpital, mais avec tes bas rouges et ta tuque Tommy. La travailleuse sociale, Josée Chenard prend ton emprunte de pied et de main pour qu’on ait un souvenir de toi. Elle nous demande aussi si nous voulons une mèche de tes cheveux. Sur le coup j’ai dis non, pour une question de beauté, mais j’aurais du dire oui, parce qu’avec ta tuque, ça n’aurait pas paru.
Je peux maintenant te reprendre et te bercer. Tu es beau, c’est la première fois en une semaine que je te vois avec du linge. Je te berce pendant 20 minutes et demande à Éric s’il veut te prendre. Il ne veut pas, mais je lui fais comprendre que je ne pourrais jamais abandonner mon bébé et que si ce n’est pas lui qui coupe les ponts, je vais être encore ici demain. De plus, demain ne sera probablement pas assez, je vais vouloir passer ma vie à te bercer. J’aime mieux en finir toute suite et t’avoir dans mon cœur, tandis que je suis en paix avec ta décision. De plus, je sais que tu n’es pas dans mes bras présentement, mais au-dessus de moi, peut – être même en train de rire de moi qui pleure parce que tu n’es plus là !

Qui sait ? Je demande à ton infirmière si nous pouvons donner tes organes. Elle me dit non, puisque ça fait trop longtemps que tu es branché sur la machine cœur -poumon et qu’elle n’est pas certaine de l’efficacité de tes organes. Pauvre de nous, il n’a pas moyen de faire revivre tes organes dans un autre corps d’enfant.
J’ai semé de la joie… Tu étais bien emmitouflé dans mes bras. J’ai semé de la panique… J’ai vu ton dernier coup de cœur que tu as fais. J’ai semé le doute… J’ai senti ton dernier souffle, effleurant le côté de ma joue. J’ai semé de la colère... Un jour je vais te refaire, quand le rire des enfants ne me fera plus pleurer et qu’enfin je pourrai voir le soleil briller.
Nous quittons pour la maison, la main vide, remplie de chagrin. Nous avions demandé à nos parents d’être là puisque nous ne voulions pas être seuls à notre arrivée. J’avais aussi demandé à ma mère de défaire le sapin de Noël et ranger tes choses. La route c’est fait d’un seul coup, plus j’approchais de la maison, plus ça faisait mal. Je voulais retourner là où je t’avais quitté. Je me sentais mal de t’abandonner, j’aurais pu te bercer plus longtemps. J’aurais voulu te dire plus longtemps que je raffole de toi, que je te préfère à qui que ce soit ! J’aurais voulu te chanter Angel une dernière fois. Non, je ne veux pas rentrer dans ma maison, j’ai peur et je tremble de partout. Je m’en veux de ne pas t’avoir sauver de la mort. Je cris et je suis en maudit après la vie. Je m’en veux d’avoir cru que mon enfant était acquis. Si j’avais su, je l’aurais protégé plus… Une fois la crise passée, je respire et sort de l’auto, la porte est toute grande ouverte et nos parents sont là pour nous. Rien de mieux que nos parents pour nous réconforter. C’est pour cela que je m’en veux d’avoir quitté l’hôpital, tu avais peut - être encore besoin de moi.
Seule la culpabilité m’envahit… Je joue maintenant à combattre mes remords.
J’essaye de convaincre mon cœur de ne pas me quitter. Je demande à Éric de me donner la main… Suivons cette lumière sans peur, ce chemin incontournable et allons rejoindre cette étoile qui nous a t’en parlé. Nous pourrons peut – être ensemble traverser cette noirceur, brûler l’enfer et continuer. Seul l’avenir nous le dira !
En rentrant, mon père est en crise ! Il ne se supporte plus et je ne le supporte plus. Il pleure, il crie et frappe partout. Que de colère l’envahit, il est en dépression. Moi sa fille, qui vit la perte de son enfant, qui a besoin de ses parents, je dois rassurer mon père que la perte de mon bébé est peut – être mieux comme ça. Pendant une heure j’essaye de le calmer ! Après plusieurs tentatives, je me fâche en lui disant : ``c’est ça ! Va donc te tuer, comme ça j’aurais 2 charges sur mon dos au lieu d’une. "J’étais vraiment en colère contre lui, car je n’avais vraiment pas besoin de ça. En plus de souffrir, de revenir les mains vides à la maison, je dois compter des mensonges à mon père sur ton cas, pour le rassurer. Je lui dis que c’est mieux comme ça, que tu aurais souffert toute ta vie. Que tu avais le di-georges et que tu aurais été retardé ! Tu aurais été plus faible qu’un autre à cause du manque de tes globules blancs et que tu aurais toujours été malade. Laisses- moi te dire que c’est toute une culpabilité pour un cœur si souffrant. Ce que j’aurais voulu faire en rentrant chez-moi, c’est de pleurer le départ de toute une vie. Pleurer toutes les larmes de mon corps et dire au monde entier que la vie est injuste. J’aurais voulu qu’on s’occupe de moi comme un petit bébé qu’on protège. Mais non, la terre avait arrêté de tournée pour mon père, lui qui souffrait terriblement de la perte de son premier petit-fils. Oui, je suis en colère contre lui, puisqu’il ne m’a pas laissé ce qui m’appartenait. Mais je ne peux pas lui en vouloir trop longtemps puisque c’est l’amour qui l'a emporté !
Pour ma mère… Malgré sa douleur, elle m’a supportée de tout son cœur. L’épreuve de mon père a été autant difficile pour elle ! Car elle devait passer ses journées et ses nuits à le supporter et oui, je dis bien supporter, car un homme de 6 pieds 2, pesant 200 livres qui ne sait principalement pas ce qu’il fait sur la terre, est très difficile à gérer. Je ne sais pas comment elle a fait pour être aussi forte envers son mari et moi, car elle aurait pu craquer bien des fois. Ma force, je l’ai probablement appris de ma mère et j’en suis fière.
Merci Zacary de nous aider…
Il ne me reste plus qu’à dealer avec ça, ce n’est pas le problème de personne, juste le mien. Caterine et François sont venus avec leurs enfants. Caterine avait averti son garçon Simon que ça se pouvait que nous pleurions tous, suite à ton départ. La réaction de Simon, âgé de 5 ans a été ; `` maman, elle pleure pour rien Stéphanie, son bébé il est correct, il est au Ciel ``. Quel amour ce petit, c’est drôle ce que les enfants nous disent parfois. (Je l’aime et c’est pour cela que les enfants ne me font pas peur, ça t’apporte énormément). Par la suite, on a fait un grand ménage, papa a rangé les bagages pendant que moi je rangeais tout ce qui pouvait te ressembler ; la chaise haute, bouteilles, couches, jouets… Mais j’ai gardé tout ce qui me rendait heureuse, comme les photos, ton linge et ta chambre à toi. Le soir - même, mammy et Caterine t’ont fait un bel emplacement dans le cadre que Annie, Vincent et Noamie Charrier t’a acheté à mon shower de bébé. Ça contient ton pied et la photo de toi mon champion et les lettres en bois sur lesquels j’avais écrit ton nom dessus. Ça me fait du bien de te voir un peu partout dans la maison.

Depuis 3 ans, suite à un burnout que j’ai fais, je prends des effexor 37 mg. Depuis, je n’ai jamais été capable de les arrêter. Cependant, j’ai été capable de le réduire au minimum, car avant j’avais des 150 mg. J’ai ainsi appris à vivre avec, puis que mon organisme en a de besoin. Mon problème, est que quand arrive une douleur trop grande, mon organisme humain ne produit pas assez d’hormones tranquillisantes. Alors je déprime plus facilement qu’un autre et cela amènent des conséquences néfastes pour l’être humain. Ce qui se passe, c’est que les émotions figent, au lieu des vivres correctement. Sans mes pilules, je dors mal et ne mange pas bien, car je suis trop déprimée.
Prendre des pilules pour la dépression n’est pas plus un handicap que quelqu’un qui prend des pilules pour la haute pression, le diabète ou la glande thyroïde… Et cette maladie est un handicap, aussi grande que quelqu’un qui a besoin de béquille pour marcher, suite à un accident. Ces médicaments servent à combler la partie que tes hormones tranquillisantes ne fournissent pas. Tout cela pour vous dire, que si je n’avais pas eu mes effexors, pendant cette dure épreuve, je ne serais probablement pas ici aujourd’hui. Cette pilule a remplacé mon manque dans mon organisme, pour ensuite pouvoir combattre moi - même mes souffrances. Alors ne dites pas que des pilules, c’est psychologique, car j’en suis la preuve vivante, que quand tu en as de besoin, tu en as de besoin.
Grosse catastrophe ! 30 minutes avant que ton service funéraire commence, M. Guy Mandeville, le propriétaire du salon funéraire, nous appelle pour nous informer que tu n’as pas ta tuque Tommy et tes bas sur toi. L’hôpital Sainte –Justine ne l’avait pas remis à celui qui allait te chercher. Le malheur c’est que tu avais besoin de ta tuque et de tes bas, parce que c’était ton ensemble d’enterrement. Dans ma tête tu étais pour avoir froid sans eux. On va donc chez kokette à la course pour t’en acheter une autre pareille. Malheur ! Ils en ont plus, mais une bleue du même style fera l’affaire, c’est mieux que rien. J’arrive au salon, je demande à Guy de bien vouloir te les mettre. Il met ta tuque, mais il me dit de laisser faire pour les bas, car tu as déjà des souliers dans tes pieds. Mais c’est moi ta mère et je veux qu’il mette tes bas, puisque dans des souliers, on met des bas ! Je suis vivante et physique c’est pour cela que c’est normal de penser que tu vas avoir froid sans tes bas. Plus tard, j’ai demandé à Caterine de vérifier s’il te les avait bien mis, je ne voulais pas trop te toucher, de peur de te casser. Pourtant je te trouve beau, mais quand je te touche, je te trouve dur et froid et ce n’est pas vraiment l’image que j’aime avoir de mon bébé. Te toucher, me rend inconfortable, puisque je sais qu’ils ont changé ton sang par un autre produit pour te garder plus longtemps intact. De plus, je sais que ce n’est pas toi, car dans mon cœur tu es largement plus beau que ça.


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne720


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:13, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Lun 15 Déc - 19:44

Ton enterrement...

Environ 200 personnes sont venues nous souhaiter les sympathies, quel bonheur de voir qu’autant de gens partagent ta douleur. Merci a vous tous !
Pour ton enterrement, nous voulions te faire une petite fête, parce nous sommes fiers de toi et nous voulions te présenter à tout le monde. Il y a tellement de monde qui a prié pour toi et qui voulait te voir, qu’on ne pouvait faire autrement que de garder le cercueil ouvert. Une petite tombe, remplie de dentelle blanche avec un petit matelas cousiné pour que tu sois confortable. Petit trésor, si petit, si fragile, que de douleur m’envahit de te voir dans ce petit lit blanc. Mais, jamais j’aurais été capable de fermer la tombe, car je voulais pouvoir te toucher, te caresser, te voir et te donner des becs. Je savais quand te voyant pour une dernière fois, ça me fera du bien et que le reste ne m’importait peu. Même si tu avais une livre de plus et que tu étais enflé à cause de ton opération et les médicaments, je voulais montrer au monde entier comment papa et maman étaient capable de faire de beaux bébés. Pour ceux qui ne pouvaient pas aller te voir dans ton cercueil, mes amies Caterine et Janie m’ont aidé à faire un gros carton pour exposer à l’entrée. Il y avait toutes les photos que j’avais de toi avec plein de belles choses écrites en dessous.
Janie et Luïs, auront un petit garçon, Alexis Solis, le 7 – février – 2003. Nancy et Steven auront un bébé, Tommy Duseault le 4 mars 2003. Nous étions supposés faire une équipe de soccer avec nos garçons… Tu vas sûrement arbitrer là d’où tu es et tu vas peut – être aider leurs garçons à faire des buts. Il y a aussi d’autres enfants qui me rappelleront toujours de toi, comme Audrey Moreault, née le 5 – décembre - 2002, (La fille du cousin à papa, Steve et Catherine ). Emmanuelle Morin née le 7 – janvier – 2003, (Annie, la sœur de Caroline Beaufort). Ainsi que Zackary Rodrigue né le 26 – mars – 2002, fils de Annie et Tony.
Catherine, ta marraine t’a acheté un ourson brun tout mou et doux pour mettre dans ton cercueil et elle t’as écrit une belle lettre, que tu as apporté avec toi.
Voici ce que ça disait : Même si je n’ai pas eu le temps de te connaître, déjà je t’aimais. Je me voyais déjà aller te rendre visite et te dire : `` C’est ta marraine Catherine. `` Ça m’a fait tout drôle d’être marraine pour la première fois. J’aurais été très heureuse de t’épauler et de pouvoir t’aider dans ce que tu accomplis. Mais maintenant, c’est un nouveau devoir qui t’attend. Petit ange, envole-toi haut dans le ciel et protège tes parents qui sont si courageux. J’espère que tu emporteras de moi le souvenir de quelqu’un de gentil, car à chaque jour j’ai prié pour toi. Ange- gardien tu deviendras sûrement, avec le grand cœur que tu aurais eu.
Affectueusement, ta marraine Catherine. XXX
Catherine ta marraine, est une personne calme, douce, belle, tendre et généreuse...
Avec son sourire et son entregent, tu seras sûrement fière de la voir être marraine à nouveau pour ton prochain frère ou ta prochaine sœur. Elle est chanceuse d’être marraine d’un Ange ! Jamais tu ne pourras l’oublier, puisque c’est ta Catou qui est née le 4 août !
Merci d’être aussi beau, aussi doux et aussi généreux, petit trésor de mon coeur…
Je t’ai laissé mon bracelet avec mon nom d’écrit dessus que j’avais quand j’étais petite. Papa t’a laissé notre photo de nous 3 à l’hôpital de Sorel, de plus que la médaille que nous t’avions achetée à l’oratoire Ste – Joseph. Mammy t’a laissé une épinglette de ton arrière grand – père Félix qui lui t’attend à bras ouvert en haut. Mammy t’a aussi fait un cœur en collier qui contient des photos dedans de moi, Éric, mammy. Papy, Junior, Stéphanie et elle t’a laissé tes petits gants de boxe bleus qu’elle t’avait achetés à l’hôpital. On t’a aussi laissé une lettre que Caterine Gagnon t’a écrite, de plus que la suce qu’elle t’avait acheté, plein d’anges et de cartes religieuses. Une médaille provenant de ma garderie, une de Stéphanie et Junior. Des médailles de mon grand – mère et mammy. Des photos du frère André et de mon grand – mère Berthiaume qui elle est déjà décédée. Tes deux seules petites cousines Myriam et Mélissa Lesieur, t’ont laissé chacun un œillet. Pour finir, un ange aimanté acheté par Josée une amie à maman qui elle a perdu 8 bébés en fausse couche jusqu’à présent. Je peux te dire que tu n’es pas parti les mains vides mon amour ! Sylvie Lemire, la meilleure amie de ta mammy t’a fait un ourson en toutou avec de vraies plumes d’ange. Il est trop beau, je ne pouvais pas te laisser partir avec. Je l’ai gardé et mis dans ta chambre au-dessus de ta bassinette pour qu’il puisse protéger tes futurs frères et sœurs. Sa fille Marie – Chantal était supposer être ta gardienne à la maison.
Mélissa Lesieur est la fille du frère à papa, Alain. Mélissa est âgé de 6 ans, elle m’a fait la surprise de ma vie au salon funéraire. À l’école, chaque fois qu’elle fait quelque chose de bien, le professeur lui donne des sous, en argent canadien tire. Puisque cette petite nous avait vu nous et ses parents ayant beaucoup de peine suite à ce qui arrivait à notre enfant, (son premier petit cousin). Elle décide par elle-même, sans même en glisser un mot à ses parents avant, d’acheter une surprise à moi et Éric avec ses sous de l’école pour nous réconforter. Elle a demandé à son professeur, de lui retirer de l’argent de sa banque pour nous faire une surprise. Ce geste plein d’amour m’a encore fait pleurer, puisqu’un enfant si jeune qui est capable de ressentir ta peine est rare, qu’on ne peut pas être insensible à cela. Ce sont chaque petite merveille comme ça, qui rend la vie plus facile.
De plus, au lieu de dire aux gens de mettre des fleurs au salon Mandeville, j’ai demandé de donner des sous pour la recherche sur la maladie du cœur. Mon bébé a réussi à ramasser un peu plus de 1500 $ jusqu’à présent. Il travaille même au ciel mon champion et je vais faire de même. Je vais faire un disque de chansons pour mon bébé et je vais les vendre pour ramasser des sous pour Sainte – Justine.
Mon objectif est de 5000 $ et je vais demander aux gens de donner ce qu’ils veulent pour mon disque. Je vais aussi commencer des cours de chant le 4 – mars, avec Claire Bienvenu. Parce que ça fait longtemps que je veux en suivre et je suis tannée de mettre à demain ce que je veux faire aujourd’hui. De plus, je fais partis d’un spectacle pour la première fois le 31 –mai –2003 à l’école Bernard Gariépy, je vais chanter 4 chansons. Le premier Juillet je serai au regard sur le fleuve à l’extérieur, pour la fête du Canada, (en plus, je serai payée).
Serais–ce Zacary qui me pousse à aller au bout de mes rêves ? Je le crois fort bien. Une chose est certaine, c’est que je le fais en grosse partie pour lui. Merci mon champion !
Au salon ton arrière grand – mère Deveau a fait tout un exploit. Elle pleurait et tremblait de tous les côtés, mais elle a quand même réussi à venir te voir dans ton petit lit. Elle m’a répondu ; que jamais elle n’avait touché un ange d’aussi près et probablement qu’elle n’aura plus la chance dans retoucher un autre ! C’est pour cela qu’elle tenait absolument à te toucher. Je suis tellement fière d’elle ! De plus, quand on était à l’hôpital, elle a tellement prié fort, qu’elle a fait un infarctus. Cependant, elle en était fière, parce qu’elle disait que Jésus exhaussait ses prières et que c’est la raison de son malaise. Tu n’es peut – être pas vivant, mais bien protégé j’en suis certaine, grâce en parti à ma grand – mère et aussi les milles et une autre personne qui ont priés pour toi.
Ensuite, nous sommes allés à l’église. Papa a résumé ton histoire devant tout le monde, pour que les gens sachent à quel point tu as travaillé fort pour en arriver malheureusement à mourir. Annie Corbeil, une amie de maman est venue chanter à l’église 2 de mes meilleures chansons que je voulais partager en ce jour de ta fête, (Angel de Sarah Mc Caghlan et Vole de Céline Dion). C’était vraiment important pour moi qu’elle soit là, puisque la musique était notre raison de vivre, quand tu étais dans mon ventre et aussi quand tu nous as quittés. Je savais donc, que si tu étais avec nous spirituellement, que tu apprécierais ces chansons que je t’ai tant chantées quand tu étais dans mon ventre. Moi, je t’ai lu un petit quelque chose qui venait du fond de mon cœur.
Voici ce que c’était : Zacary ! Mon bébé, mon enfant, ma vie. Pas une minute n’est passé sans un je t’aime, un baiser, un toucher. C’est pour cela qu’aujourd’hui n’est pas hier et que demain seront tous les jours où l’ont pourra fermer les yeux et te sentir bien emmitouflé dans nos bras. Papa et moi, t’avons attendu pendant 9 mois et nous allons t’attendre encore aussi longtemps qu’il faudra pour que tu puisses renaître dans mes os, dans ma peau, dans mon sang, dans mon corps pour le reste de notre vie. Je sais que tu nous as quittés pour veiller sur tous ceux qui t’ont aimé et surtout sur tes futurs frères et sœurs. C’est ce qui fait que ton départ est très douloureux, mais plus facile à comprendre. Je t’adore mon champion et t’aimerais toujours.
Seigneur ! Merci de nous l’avoir prêté 2 semaines pour faire notre bonheur. Vous l’avez réclamé, nous vous le cédons sans murmure, mais le cœur éternellement remplit de Douleur. Il faut se taire, car St – Joseph l’a cueilli avant que la terre de l’est fait souffrir. Ne pleurez pas, maman, papa, grand – parents et amis… Calmez votre douleur, car la mienne est en paix. Je serai pour vous un petit ange qui brille tout en haut de votre aura, puisque Dieu est venu me réclamer pour orner son paradis, le respirer librement et le chanter tout près de notre douce Marie, l’a où je vous attendrai le cœur en paix. Mon court passage sur cette terre, laissera probablement ce doux message ; aidez vous et aimez vous les uns les autres…
C’est ce que je vous aurais dis, si j’avais su parler !
Votre champion, votre ange. Zacary xxx
Après, nous avons quitté l’église pour aller au cimetière de St – Joseph, là où nous t’enterrons, petit trésor. Nous avons pris les 24 roses qu’il y avait dans le bouquet que nous t’avions fait faire et 24 personnes différentes sont venues en déposer une sur ton cercueil. Papa a aussi lancé une poignée de sable. C’était vraiment magique de voir les gens si calme, c’était comme si le monde avait arrêté de respirer pour une minute, juste pour te dire adieu. Pour te laisser partir en paix, en silence et te voir voler avec tes petites ailes blanches. Ça c’est de l’amour !
Éric et moi avons acheté un lot pour pouvoir être dans le même trou que toi, quand notre heure va arriver. Ce qui me rassure, c’est qu’un jour je vais pouvoir aller te rejoindre dans ton carré de sable, (ton trou). De plus, nous avons fait faire une grosse roche, (une pierre tombale) noire lustrée. Nous avons fait dessiner 3 petits anges, un pour toi, un pour moi et un pour papa, en dessous c’est écrit : `` mon champion, mon ange ``. Nous avons fait écrire ton nom au complet, Zacary André – Joseph Lesieur né le 31 – décembre 2002, est décédé le 13 – janvier 2003. Le nom de papa et maman sont déjà inscrit en dessous du tient, nous voulions être certains que dans 75 ans, tu te souviendrais encore de nous et que tu viendras nous chercher quand nous allons mourir. Papa et moi, ne pensions jamais à l’âge de 25 et 27 ans avoir un lot à St – Joseph pour notre décès. Nous pensions encore moins enterrer notre enfant avant nous, cela ne devrait pas exister dans les normes du petit Jésus, c’est trop cruel et trop injuste. .
Ce que je trouve extraordinaire, c’est que mes parents et mes beaux – parents se sont eux aussi acheté un lot à st – joseph, chaque côté de toi mon petit amour. Tu seras donc toujours protégé par tes grands – parents, papa et moi seront toujours protégé par nos parents.
N’est – ce pas le plus cadeau que des parents ne puissent pas nous faire ? Ensuite, le buffet au restaurant Tracy, des sandwichs pas mangeables, mais appréciées quand même.


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne721


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:14, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Lun 15 Déc - 19:46

Tu manques Zacary...

Ça fait déjà 2 semaines que tu nous as quitté. Papa a recommencé cette semaine à travailler et moi je commence le 10 – février. Je ne pense qu’à retourner travailler pour pouvoir faire mes heures et ensuite retomber enceinte. Je me donne jusqu’au mois de juin pour faire en sorte que ma césarienne ait assez guérie et je vais attendre 9 mois pour pouvoir te reprendre dans mes bras. J’ai vraiment l’impression que tu ne seras pas un autre bébé, mais bien toi dans le corps d’un autre. Peut – être que ça me fait du bien de penser ainsi et que pour le moment je prends tout ce qui peut soulager ma douleur. Parce que les mots de haine m’envahissent et presque tout le monde autour de moi me tape sur les nerfs
Je me sens vraiment inférieur à papa, car lui, il est fort. Il est capable de travailler et de sourire sans se forcer. Il comprend que chaque obstacle dans la vie est suivi d’une réussite et que c’est peut – être mieux comme ça… Je l’envie de le voir progresser aussi vite ! Je l’envie de le voir dormir le soir et de ne pas s’apitoyer sur son sort. Papa t’a dans son cœur pour la vie, tandis que moi, je souffre de ne pas t’avoir dans mes bras. J’ai mal à la tête et à chaque membre de mon corps. Je ne voudrais pas être supérieure à Éric, mais aussi forte d’esprit que lui. Je l’avoue, je suis jalouse de mon mari ! Je n’ai aucune rancune à ce qu’il ne pleure presque plus, mais pourquoi étant donné que je suis un être humain comme lui, ne puis–je pas affronter comme lui, les mêmes obstacles de la même manière. La vie serait beaucoup plus facile si je pouvais être comme mon mari. Il prend une grosse place dans ma vie et sans lui je ne serais plus rien.

Il y a peut – être un bon côté à être un homme, mais un mauvais quand c’est le temps d’être réconforté par ses chums de gars. Parfois papa trouve ça dur et pleure, sauf que les gars ne sont pas portés à aller consoler quelqu’un qui quitte pour pleurer. Donc, tu te retrouves seul avec ta souffrance et tu attends que ça ce passe. Sauf que ça passe toujours plus vite et mieux quand elle est partagée avec quelqu’un d’autre !
J’en veux à tous ceux qui chialent pour des niaiseries, parce qu’au fond de moi, il n'y a rien de pire que de perdre un enfant et moi je dois continuer à me battre dans cette douleur énorme pour vivre et ce n’est pas nécessairement ce que je souhaiterais. Pendant ce temps, il y en a qui se plaigne pour des riens ! Ce que je voudrais, c’est de te prendre éternellement dans mes bras, mais tu es intouchable. Comment pourrais – je maintenant t’atteindre, si tout ce qu’il y a là - haut n’est pour moi que fictif ?
Comment être certaine que tu es bien et que quelqu’un en haut te protège, si personne ne l’a fait quand tu étais sur la terre ? Je veux croire en quelque chose, puisque j’en ai besoin, mais en quoi ? Puisque croire qu’il n'y a rien après la mort, me tue. Car cela voudrait signifier que tu n’existes plus et cela me ferait trop mal. J’essaye de m’imaginer que tu es un ange et que tu veilles sur nous ? J’aimerais mieux me débrouiller toute seule et que mon ange soit avec moi sur la terre, mais au moins de savoir qu’il a une mission en haut, me rassure. Je sais que même avec un autre enfant dans mes bras, je vais avoir mal de ton départ et qu’un autre frère ou une autre sœur ne pourra jamais te remplacer.
À cause de ton absence, je vais toujours avoir un manque, un trou, un vide à l’intérieur. J’espère qu’un jour je vais avancer dans la vie et non garder éternellement la date du 13 – janvier – 2003, le jour de ton décès. J’ai mal à la peau, aux os, à mon physique tout entier, à la tête, à l’esprit… Que me reste-t-il ? Je n'ai rien d’autre à dire, à part de vivre dans ma douleur éternelle et d’envahir les autres avec ! C’est ça ou rien, pour l’instant ! D’une maman qui trouve la vie injuste d’être vécue, si ce n’est pas pour être vécu dans le bonheur !
Pour l’instant, je fuis tous les gens qui sont heureux. Parce que c’est souvent eux qui essayaient de me divertir et je n’ai pas vraiment le goût de penser à autre chose que toi.

Zacary, tu m’as appris plein de choses. Que le matériel n’était que du matériel et qu’il n’y a pas que l’argent et le travail dans la vie ! Tu m’as aussi donné la sagesse et j’ai appris à patienter un peu plus. De ne jamais abandonner aussi longtemps que ce n’est pas terminé et de dire aux gens que nous les aimons avant même qu’il nous le demande. Tu m’as donné la force de vouloir d’autres enfants. Tu m’as montré que j’étais capable de beaucoup plus que je ne pouvais l’imaginer. J’apprends à vivre intensément au jour le jour et que rien n’est gagné avant de l’avoir gagné. Je veux vivre chaque jour comme si c’était la plus belle et peut – être la dernière. Réaliser mes rêves et de ne jamais attendre à plus tard pour ce qui est des choses que je veux faire maintenant. Je n’ai plus peur des esprits et de la mort. J’ai le cœur en paix avec tout le monde, les méchants ne me font plus peur, plus rien ne me dérange. Seul ta perte est grave, le reste ne m’appartient plus. Je m’émerveille devant les petites choses que je ne remarquais pas auparavant. Je ne vois plus ce qui semble parfait à la perfection, car il peut toujours y avoir des failles cachées. Je suis plus ouverte qu’avant, dans les deux sens. Je parle plus et je reçois plus. Je suis plus sensible aux choses tristes et heureuses. J’ai découvert mes vraies amies… Je me suis aussi remise à redécouvrir mon mari avec qui ça fait déjà 7 ans que je vis.
y a toujours une solution aux problèmes, la mort est une ressource introuvable, mais pas le reste. Il faut juste parfois demander de l’aide pour s’en sortir. Tu m’as apporté le calme, la sérénité, la paix avec moi-même et avec ceux qui m’entourent. Aussi le pardon, la douceur, l’amour, la pureté. C’est si beau ce que tu as fait sur son passage… Tu m’as probablement appris plus en 2 semaines, que n’importe quel autre enfant aurait pu apprendre à ses parents dans toute une vie ! Ce que tu m’as laissé est le plus beau cadeau du monde et tu m’apprendras sûrement encore au fil des années.
Je ne veux pas en voir un me dire qu’il est venu sur terre pour m’apporter quelque chose, parce que je suis tannée de l’entendre cette phrase là ! Ce que j’ai le goût de répondre au monde, c’est que j’aurais aimé mieux me débrouiller toute seule et t’avoir avec moi. Je sais que rien de ce qui nous arrive n'est négatif, il suffit juste que je trouve la paix dans cet obstacle que je vis et ce n’est pas demain matin qu’elle va m’apparaître. De plus, ne me dites plus que c’est un ange, j’aurais aimé mieux que tu sois un monstre, mais sur la terre. P.S. Laissez-moi un peu de temps avant de me donner vos suggestions. Car il y a une chose que je sais vraiment, c’est qu’avec le temps je vais comprendre et par la suite être en paix avec cette épreuve. Mais pour l’instant, le temps est long et je dois contrôler cette douleur seule, parce que c’est mon problème et pas le vôtre… Heureusement pour vous !
Le 7 – février, nous avons été portés des sous à Sainte – Justine et ensuite rencontrer notre docteur et infirmière, Isabelle Pagé pour des questions qui nous trottaient dans la tête. C’était pour clarifier les causes de ta mort et si autre chose avait pu être fait pour te sauver. Ce que nous avons appris de nouveau, c’est qu’elle n’avait jamais vu un enfant auparavant faire de l’arythmie suite à un cathéter. De plus, celui qui a fait ton cathéter, en fait 1000 par années, Alors l’arythmie était un problème qui t’appartenait, ce n’était pas un problème régulier. Si ça n’avait pas été de ton arythmie, tu n’aurais pas eu d’autres problèmes avec ton cœur.
Suite à ton autopsie, elle a pu constater que l’opération était encore impeccable. Ton problème d’arythmie n’était pas causé par le stress de ton cathéter. Le docteur était donc convaincu que l’opération serait très difficile pour toi. Il ne pouvait donc pas t’opérer en deux parties au lieu d’une, car de toute manière c’est ton arythmie qui t’aurait tué. Ils ont donc pris la chance de faire tout d’un seul coup et d’espérer que ton cœur ne s’emballe pas trop.

Elle m’a aussi affirmé que ton système humanitaire aurait été plus faible qu’un autre à cause de ton manque de globule blanc, mais cela n’avait rien à voir au fait que tu aurais été plus fragile qu’un autre, suite à ton opération. Ce sont deux choses complètement différentes, une ne dérangeait pas l’autre. Il n’aurait pas non plus, pu attendre que tu sois plus vieux avant de t’opérer, parce qu’à cause de ton aorte qui ne communiquait pas avec ton poumon, tu aurais peut- être perdu ton poumon dû au manque de sang. Te donner un autre cœur, d’un autre enfant n’aurait pas résolu le problème. Car ton cœur était fonctionnel à 100 % après ton opération, c’est l’arythmie qui t’a tué et tu en aurais fait autant après la transplantation de ton nouveau cœur.
De plus, je lui ai demandé qui étant donné que tu avais fait 2 heures et ½ la dernière journée, aurait – il pu te rebrancher pour te donner encore une chance ? Mais elle ne m’avait pas dit, qu’elle t’avait rempli de médicaments, pour que tu puisses passer plus de temps avec nous. N’est – elle pas gentille ! Mais elle m’affirme que tu as quand même fait ton grand bout de chemin par toi-même dans ces 2 heures. Merci à vous deux …Je lui ai aussi demandé pourquoi je ne t’avais pas entendu partir ? Elle m’a convaincu que c’était mieux comme ça, que si je n’ai rien senti ou rien entendu, c’est parce que tu étais en paix et que tu ne souffrais pas. D’autre part, si j’avais entendu des sons de ta bouche avant que tu meures, c’est que tu souffrais et ce n’est pas beau à voir, m’a t’elle dit ! Je suis donc rassuré de savoir que tu es parti en douceur, sans misère et douleur. Nancy Poirier, n’a pas cessé de pleurer encore une fois. C’est sûrement son cœur de nouvelle maman qui l’emporte si facilement. Elle vient d’avoir un petit garçon de 5 mois qui se nomme Philippe, (il est mignon comme dix !).
Elle m’a aussi fait part que le mois de janvier avait été très difficile pour elle, qu’elle espérait un mois de février meilleur. La raison est que le petit William, un garçon de 3 semaines de plus que toi es décédé cette semaine. William était hospitalisé en même temps que toi et vous étiez dans la même chambre. Lui aussi avait un problème avec son cœur et c’était aussi un patient de Nancy. Sauf que, les parents ne se retrouvent pas les mains vides, puisque William avait un frère jumeau et lui est tout à fait normal. Malgré tout, je la trouve chanceuse, mais chaque peine est différente !
J’ai aussi été informé que tu avais la tétralogie de Fallot. Tétras, qui veut dire 4. Cependant cinquoilogie pour 5 n’existe pas, c’est pour cela que tu avais la tétralogie + 1, pour 5 malformations.
J’ai aussi remis les oursons en ange que ma mère a fait pour tous ceux que je lui avais demandés. Un à Nancy Poirier, Louise Goulet, Isabelle Pagé, un pour les soins intensifs et un pour la néonatalogie. Plein de petits anges en ourson partout de toi. À Sorel, j’en ai aussi fait faire un a Catherine Moreault, Caterine Gagnon, Marie – France Ménard, Junior Berthiaume et Véronique Mawn. Véronique était la place où tu te serais fait garder, quand j’aurais retourné travailler, elle t’avait déjà réservé une place. J’en ai fait faire un aussi pour l’unité familiale, l’étage où j’ai accouché à Sorel. Car les infirmières ont été très vigilantes, sensibles et aimables. Si un jour, (j’espère) j’ai un autre enfant et que saint – Justine me disent que mon bébé est parfait, j’aimerais bien accoucher à Sorel. Car mon séjour avec ces dames a été des plus merveilleux. J’aurais voulu en acheter à tout le monde, mais ça coûte beaucoup de sous et l’intention est quand même là….
Ensuite nous avons quitté pour une fin de semaine, pour se retrouver un peu, au château à Saint – Adèle, avec nos amis Caterine et François. Ce n’était pas extra et il faisait froid ! Mais passer une fin de semaine avec de bons amis, c’est toujours agréable…


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne722


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:14, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Lun 15 Déc - 19:49

Les hauts et les bas...

En même temps, c’était pour souligner ma fête le 15 et la St – Valentin le 14. Cette année, je ne veux pas de fête. Le plus beau cadeau que j’aurais pu avoir c’est toi, la santé et un cœur nouveau… et cela, personne ne peut me le donner, alors souligner ma fête serait de tourner le fer dans la plaie et je trouve ça assez dur comme ça. Alors oublions mes 26 ans pour cette année, laissez-moi vivre ma rage de vieillir et de ne pas avoir ce qui est de plus précieux au monde pour moi, des enfants. Cependant, si le monde veut quand même me donner un présent, ce sera de l’argent. Les sous ramassés serviront à la chute d’eau que je veux te faire cet été, dans ma cour arrière. Je crois bien que toutes les fêtes dorénavant, ne seront plus comme avant. À présent je crains ma fête, ta naissance, la fête des mères et des pères, Noël, le Jour de l’An, la St – Valentin… Je sais que chaque fête va me faire pleurer, car la seule chose que je désirais c’était toi dans mes bras et je ne l'ai pas. J’aime mieux me cacher, que de souffrir encore, que pour une fête.
10 – février – 2003 ; je retourne au travail, 3 jours semaine. J’ai encore de la difficulté à dormir, je dors 6 – 7 et quand je me réveille j’ai encore mal à la tête. Les enfants m’apportent beaucoup, c’est pour cela que je veux y retourner si vite. Quel bonheur pour moi de voir les éducatrices, amies, parents et enfants si doux, calme, les yeux remplient de compassion et heureux de me voir. Je serais menteuse de vous dire que la première journée a été facile, mais j’y vais au jour le jour et si je ne suis plus capable, je peux prendre congé, ma patronne Josée Bourdages, est très ouverte à ça. J’ai de la difficulté à chicaner les enfants, car j’ai peur qu’ils ne m’aiment plus. (Méchante éducatrice ! Rires). Sauf que le temps arrange les choses et plus que je vais embarquer dans la routine, plus je vais être capable de prendre le dessus sur moi et les enfants vont m’écouter, (je l’espère !). Il ne me reste plus qu’à apprendre à travailler avec mes nouvelles émotions et de bien les combiner dans ma journée avec mon groupe. Même si je suis encore perdue, je sais que j’y travaille avec amour, fierté et liberté. Merci à vous les enfants et à moi d’accepter mon être différent… Merci à mes amies d’être là…

Que veux – tu ! Quand tu perds un enfant, tu es plus sensible à tout ce qui touche les enfants. Les enfants ne font cependant pas la différence entre l’avant Stéphanie et l’après Stéphanie. C’est donc à moi de trouver un moyen pour être bien avec eux, sans avoir à pleurer à chaque fois qu’ils me disent ; tu n’es pas fine ou je ne veux pas te voir… C’est tout un problème, puis qu’avec les enfants de nos jours, tu ne fais que ça intervenir. Quand tu saisis les enfants sur le coup, tu as plus de facilité à te faire écouter par la suite. Mais avec mon changement de voir la vie, je dois trouver un moyen de me faire respecter tout en gardant mon autorité. Je me donne le temps pour que mes sentiments reprennent le dessus et je vais être plus à l’aise par la suite aux interventions, (je vais essayer de ne pas brûler d’étape, puisque ce que je vis, n’est pas facile). Je sais que je vais trouver, car être en paix avec les enfants, est ma plus grande réussite et je les aime énormément.
Je retourne travailler parce que ça me change les idées et je veux refaire mes 600 heures pour pouvoir retomber enceinte et avoir le droit au chômage maternité. Je devrais donc pouvoir être enceinte au mois de juin si Dieu le veut. Nancy Poirier m’a cependant dit que ça se pouvait que ça ne fonctionne pas du premier coup, que souvent ça prend un an. Puisque ton intérieur n’est pas tout a fait au point encore. Cependant, si je tombe enceinte avant un an, il n’y a pas de problème, sauf que j’aurais une autre césarienne. Cela ne me dérange pas, parce qu’au moins je sais à quoi m’attendre. En plus, je veux un autre enfant très bientôt, car tu nous manques déjà à tous les deux. NOTRE besoin n’a pas encore été comblé. Mais, ma plus grande peur, est de donner encore la mort et non la vie. Par contre, Sainte - Justine va me suivre pas à pas et le petit Jésus ne me fera pas revivre cela 2 fois, je l’espère pour lui. Car la prochaine fois, je vais aller le rejoindre et lui dire ma façon de penser, face à face...
J’ai déjà commencé mes acides foliques, ce sont des pilules de fer qui empêcher les malformations du bébé. C’est surtout au niveau du système nerveux, ( le cerveau ) que les acides foliques font effet. Cependant, puisque les docteurs ne sont pas certains à 100 % des problèmes que Zacary avait, il préfère me donner des 5 mg.
Les enfants sont beaucoup plus attentionnés que nous pouvons l’imaginer. À la garderie, les enfants me connaissent, il savait que j’étais enceinte et que j’allais t’avoir. Suite à mon accouchement, les éducatrices avaient parlé de mon problème aux enfants. Puisque j’avais demandé à Caterine de dire aux éducatrices de faire prier les enfants. Rien de mieux que des enfants pour demander de l’aide au petit Jésus. La garderie n'avait pas vraiment le choix d’en aviser les parents, puisqu’elle était en deuil suite à ma souffrance. Laisses-moi te dire qu’en 2 semaines, il y en avait du monde qui priait pour toi mon amour. Alors quand je suis retournée à la garderie pour travailler, plein d’enfants m’abordait le sujet différemment.
Je voudrais faire une réflexion : Pourquoi fait-on des enfants ? Parce qu’on aime les enfants, parce qu’on a besoin d’affection, pour pouvoir se protéger, se contrôler… Parce qu’on veut une famille, de l’amour ainsi qu’en donner. Parce qu’on aime la vie, se revoir étant petit. Pour aimer, partager, rêver et pardonner. Pour plusieurs raisons, mais une en reste la même pour tout le monde, c’est qu’on fait un enfant parce qu’ON est, je dis bien qu’ON est égoïste. Mettre un enfant au monde, c’est pour combler nos besoins personnels et non les besoins de l’enfant, parce que celui-ci en n'a pas encore, il se laisse diriger par la nature. Ne pas être égoïste, c’est de laisser l’enfant par lui-même décider de son chemin et je crois bien en avoir fait ainsi en le laissant partir. Nous sommes égoïstes en temps que parent, ce que nous désirons, c’est ce qui à de mieux pour nous, mais pas nécessairement mieux pour l’enfant. L’amour est plus fort que tout, c’est ce qui fait que parfois on oubli le bébé et son désir à lui…<o:p></o:p>
Éric et moi avons vraiment hâte et ce n’est pas pour te remplacer, mais bien pour continuer ce que nous avons commencé et adoucir notre vide intérieur. De plus, le prochain bébé nous ne voulons pas savoir le sexe, juste savoir s’il est en santé fera l’affaire. Je ne sais pas si on va être capable de garder ce gros secret pendant 9 mois. Probablement pas moi, je suis trop Curieuse ! Les enfants donnent la vie, donc l’espoir et on a tout besoin d’espoir, n’est-ce pas ? <o:p></o:p>
Comment je me sens après un mois de deuil ! Tout d’abord, je vais vous faire part d’un très grand besoin. Les gens croient que moins on en parle, mieux sait pour la personne qui souffre, sauf que c’est le contraire. Quand tu donne naissances un enfant, c’est la plus belle chose qui soit, tu as le goût de le montrer et d’en parler au monde entier. Bien vivre la perte de son enfant c’est la même chose. C’est la chose la plus difficile au monde et tu as envie de le crier au monde entier ! Tu as le goût de montrer ses photos et d’exprimer l’amour que tu as pour lui. Juste au moment où les gens commencent à nous laisser tomber, c’est souvent là que nous avons le plus de besoin d’eux. Ce n'est pas parce que l’image qu’on donne est forte, qu’on l’est nécessairement ! Nous allons avoir besoin de support tout le long de notre vie, car donner la mort à son enfant est une guérison qui prend l’éternité !
Ce qui me tue depuis une semaine, c’est l’ennui. Pas de rester seule, mais le manque, le vide, le trou que tu as laissé dans mon cœur et que personne ne peut me donner. Le seul moyen de me combler serait que mon ange revienne et c’est impossible ! Ce que je trouve le plus difficile c’est que si tu ne peux pas revenir, le seul moyen de se coller est que moi j’aille te rejoindre. Il y a t – il quelqu’un qui peut me contredire sur le fait qu’un bébé a toujours besoin de sa maman. Mon enfant n’a pas demandé de venir au monde comme ça et il a tout fait pour combattre sa maladie. Alors je sens que c’est à moi sa mère de l’aider maintenant et de ne pas le laisser tout seul. Car il est trop petit, si fragile et je sais qu’il a besoin de moi. Sauf que je ne veux pas mourir, j’ai une vie ici -bas avec mon mari, ma famille, mes amies et je veux avoir d’autres enfants.
Mon cœur de mère est déchiré. Je suis prise entre la terre et le ciel. Je voudrais pouvoir être sur la terre, mais avoir ce qui m’est le plus cher, dans mes bras. J’espère juste que Jésus puisse m’entendre quand je lui dis que je veux plein d’autres enfants mais, en santé. Parce que s’il recommence ce qu’il m’a fait subir avec toi, pauvre petite puce. Je vais aller le voir directement en haut et le faire subir à mon tour ! Car laisse-moi te dire que le dicton qui dit que Jésus nous donne ce que nous sommes capables de prendre, je l’ai où sait que vous allez quand vous n’êtes plus capable de rien prendre ! Avoir mal et s’ennuyer de son enfant à n’en mourir ne veut pas dire que je veux en finir. Mais expliquer sa douleur à des gens, qui eux n’ont jamais perdu d’enfant est très difficile à exprimer et je crois fort bien que la mort soit aussi intense à ce que je vis. Le moins compréhensible dans tout cela, c’est que les gens croient que si on ne pense pas au suicide, c’est qu’on est correct. Mais dites – vous bien que survivre à la douleur est encore plus difficile que de se suicider. Quand une personne se suicide, ce n’est pas elle qui souffre, mais les autres autours. Je suis condamné à vivre ma vie dans la peine, mais je n’aurais jamais le prix à payer, de vouloir en finir avec la vie. Car j’ai encore plein de projets que je veux réaliser… Comme celle de faire un autre Zacary. En attendant, ne me demandez pas si j’ai réussi à le surmonter, car je ne le surmonterai jamais !
13 – janvier- 2003. L’agressivité que j’avais envers les cieux a diminué. Mais cela ne veut pas dire que j’accepte sa décision mais, plutôt que j’ai décidé d’être en paix avec, peut être de peur qu’il te néglige ! Mais quand même, je crois en Jésus, son pouvoir, son pardon, son amour pour toi. Sauf que j’ai encore de la difficulté avec le pourquoi et cela, je n’aurai probablement jamais de réponse. Je crois comprendre, que nos enfants nous sont prêtés et que nous devons faire en sorte que leur cheminement soit le plus merveilleux possible. Car nous ne savons jamais quand Jésus reviendra les reprendre. J’ai par contre demandé à mon grand – mère Deveau de bien vouloir à son décès, d’aller lui demander le pourquoi et de venir me le dire sur terre de quelque manière que ce soit. Elle m’a dit qu’elle le ferait, si elle le peut et j’en suis convaincue. Le reste, c’est moi qui dois le rebâtir, parce que personne ne peu vraiment répondre à mes questions pour ce qui est de l’au-delà. Mais je continu quand même à supplier Jésus, pour que mon enfant soit bien et qu’il ne m’oublie jamais. C’est ma plus grande peur !
Je crois aussi que quand nous quittons la terre, il y a toujours quelqu’un qui vient nous chercher et c’est la personne la plus chère à tes yeux qui vient. Même si la personne que tu souhaites voir est à un million de kilomètres d’où tu meurs, elle y sera en une fraction de seconde. Si tu ne connais personne, ce sera Jésus ou les anges qui viendront. Cela veut dire que si tu veux aller à Walt Disney, tu y seras en une fraction de seconde. Imagines-tu toutes les fêtes qui se font en haut ? J’aimerais pouvoir y participer avec toi, mais chaque chose en son temps.
<o:p> </o:p>Je pense aussi que chaque morceau de ton cœur qui est arraché suite à une blessure, sera automatiquement remplacé par une partie neuve, donc meilleur. Par contre, il te faudra du temps pour apprivoiser la nouvelle partie de ton coeur, ce n’est pour cela que tu ne ressens pas le nouveau morceau toute suite, mais plus tard… C’est le temps qui arrange toujours les choses…
C’est fou, tout ce que le monde peut te dire pour te rassurer ou adoucir te peine. Rien de ce que les gens peuvent me dire ne m’agresse aujourd’hui. Je laisse parler la personne et ensuite j’exprime mon point de vue. Sans rancune, car les gens font au mieux de leurs connaissances et souvent ils ne savent pas vraiment quoi dire et ça sort tout croche. Exemples : on me dit souvent ce n'est pas grave, il n’avait que 2 semaines. Cependant, mon enfant, je le connaissais par cœur. Ce n'est pas grave, tu es jeune et as le temps d’en faire d’autres. Ou bien ? Tu es jeune, en attendant, tu as juste à te pratiquer. (Je viens de perdre mon bébé, je n'ai peux être pas le goût de pratiquer, épais… excuse, mais ça fait du bien !)
 

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne723


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:15, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Lun 15 Déc - 19:51

Mon cerveau travail...

Il y en a aussi qui disent : Il aurait peut-être toujours été malade et tu aurais trouvé ça dur ! Pourquoi le mien aurait-il été plus malade qu’un autre ? Tu ne le connaissais pas ? Laisses-moi te dire, que je te connaissais plus en 2 semaines, qu’une mère aurait pu connaître son enfant en toute une vie. Pour essayer de me rassurer, on m’a aussi dit ; essayes de t’imaginer que ton enfant n’est qu’un spermatozoïde et un ovule ! (Wow, c’est toute une délivrance…J’aurais donc dû y penser avant !) Il y a aussi : Ce n’est pas grave, j’en connais plein qui en on perdu et qui en on eu d’autre en santé après. Oui, mais c’est lui que je voulais, mes autres enfants ne pourront pas le remplacer ! Tu sais Stéphanie, tu ne peux pas être 5 ans sans aller à l’église et du jour au lendemain demander au petit Jésus de t’aider. Ça ne fonctionne pas comme ça ! … ( Je crois bien que ce soit elle la meilleure ). J’aurais dû faire un trophée pour les plus épais. Non ! Ça m’aurait coûté trop chair, il y en a trop !
Tout ça pour vous dire, n'essayer pas de trouver un remède pour que je puisse l’accepter, car il n’y en a pas ! Et quand je ne dis pas, ce n’est PAS ! Car accepter de voir souffrir son bébé est impossible !
<o:p> </o:p>Ton bébé est toujours le plus beau et le plus gentil. Tu ne vois pas ses différences, c’est ton enfant et il est parfait à tes yeux. C’est la seule chose que vous devez retenir, quand vous parlez à quelqu’un qui vit la perte de son enfant. Que l’enfant soit en santé, malade ou même mort, on parle quand même d’un enfant. Ne pensez pas trop, soyez ``parent`` et dites-vous que nous l’avons été nous aussi. Et laissez – nous tout simplement pleurer...
Après avoir lu le livre ; La mort est un nouveau soleil que Brigitte Larivée, mon amie, m’a prêté. Je peux comprendre et ressentir intensément le pourquoi de ton départ. Ce livre m’a donné de la spiritualité et plein de bon sens à mon cœur. Tout d’abord, c’est toi seul qui as pris la décision de quitter la terre. Si on regarde le FUTUR, tout aurait été parfait pour toi. Ta santé physique et psychique. Mais l’instant PRÉSENT elle, tu trouvais ça trop dur de combattre. Puisque je ne suis pas égoïste et que je pense à toi au lieu de moi. Ton choix est sûrement de quitter la terre. Il faut comprendre qu’une opération à cœur ouvert, ainsi qu’une machine cœur - poumon était très difficile à supporter, surtout pour un petit corps comme le tien. De plus, qu’être brancher de partout, de ne pas pouvoir respirer par toi-même, de ne pas pouvoir bouger, faire de sons avec ta bouche, c’est dur ! Aussi de ne pas pouvoir ouvrir tes yeux, de coller ses parents, de boire une bonne bouteille de lait devait être terriblement difficile pour toi. Ce sont des choses qu’un enfant désire et dans ton semi-coma, tu ne pouvais rien faire de tout cela. Parce que, même si tu ne souffrais pas dû aux médicaments que tu absorbais, tu ne souffrais pas physiquement, mais spirituellement. J’aurais probablement fait la même chose que toi en sachant qu’en sortant de mon corps, j’aurais tout pour moi et plus encore. Je t’adore Zacary et je te retrouverais très bientôt. Puisqu’une journée sur terre, équivaut à une minute là -haut.
Ceci ne veut cependant pas dire que j’accepte ce que la nature t'a fait subir, mais bien la décision que tu as prise. Parce que je t’aime et c’est ta décision qui est la plus importante à mes yeux. Mais je m’ennuie terriblement de toi et la souffrance fait maintenant partie de ma vie. Je crois bien que c’est ça l’amour … N’est – ce pas Zacary ?
Pour continuer, il y a juste toi qui pouvais décider de l’heure que tu quitterais la terre. Tu savais que mon souhait le plus cher était de te bercer, pour pouvoir passer un peu de temps avec toi. Miraculeusement selon les docteurs, tu as resté en vie 2 h. ½ pour ME combler, n'est-ce pas de l’amour de ta part ? De plus, tu pouvais ressentir notre détresse et notre peur. Tu nous aimes tellement que tu as attendu que nous soyons près avant de quitter ton corps. La veille de ton départ, nous t’avons dit que tu pouvais quitter, que c’était ta décision à toi et que nous l’accepterions. Bien, avec un soulagement, tu as quitté ton corps, par la suite… N’est-ce pas de l’amour le temps que tu nous as donné ? Tu es si petit et déjà plein d’amour à donner, quelle force tu as mon enfant ! Tu as certainement cela de tes parents…
Ma croyance est maintenant que les morts peuvent exaucer nos vœux. Car hier avant de m’endormir, je t’ai demandé de m’aider. Je t’ai demandé de me faire sentir par quelque manière que ce soit, si tu allais bien là- haut. Parce que mon cœur de mère souffre énormément et j’aurais besoin de me sécuriser en sachant que tu es mieux là- haut qu’ici bas. Même si c’est pratiquement impossible, je veux savoir si tu existes encore sous une autre forme de vie, bien sûr !
Voilà qu’à mon réveil, je me suis réveillé avec une spiritualité intense, plein de force et d’amour. Alors plus personne ne peut me dire qu’il y a rien là haut, car tu as répondu à ma détresse et voilà où j’en suis aujourd’hui. --- J’ai fait un pas vers l’avant et je continue ---. Je continue avec cette force, que tu es bien et que tu existes. De plus, tu vois tout ce que je fais et dit. Maintenant, tu as tout ce que j’aurais voulu te donner sur terre. Tu es mon héros !
Voici un autre message que j’ai reçu suite à mon réveil, le 12 – février au matin.
C’est rendu que je ne te pose même plus de question et tu m’envois des réponses à des questions qui me trotte dans la tête. Cela dit, tu peux toujours selon moi avoir des réponses à tes questions. Il suffit de croire, de sentir, de vouloir et d’être bien dans nos croyances.
Une réponse n’est pas toujours expliquée, mais souvent ressenti, ( souvenez – vous en ! )
Souvent quand j’étais plus jeune, je priais le soir et demandais souvent au petit Jésus de m’aider. Ce que je réalise aujourd’hui c’est que le petit Jésus ne peut pas être partout à travers l’univers en même temps.
Ce qu’il aurait cependant pu faire pour répondre à mes questions et mes besoins c’est de me donner un cadeau venu du ciel. Cela ne pouvait qu’être toi venu de mon corps et de mon sang, comme Jésus le dit si bien. Par contre, je n’irais pas à dire que Jésus m’a fait un cadeau en te faisant mourir, loin de là. Mais quant à te faire vivre dans la souffrance, pourquoi ne pas te libérer, en faisant de toi un ange pour nous protéger… Ça c’est un beau cadeau du ciel !
Mon garçon, je ne t’ai pas abandonné ! J’ai pris le temps parmi ces deux semaines si précieuse, pour te fabriquer des ailes, pour ne pas que tu tombes en quittant la terre et pour que tu puisses t’envoler très haut dans le ciel. Rejoindre les étoiles, les autres galaxies, là où tu pourras nous voir tout entier, en même temps. Jamais je pourrais t'oublier, car je t'ai portée...
Que de mieux qu’un enfant si parfait, qui n’a jamais pêché pour devenir l’ange gardien que j’ai si souvent réclamé au petit Jésus ! Ne voyons pas la mort comme une rupture, mais plutôt un don qui fait suite à une rupture. Puisque tu es notre plus grande réussite, nous sommes fiers d’y avoir participé et de t’avoir laissé partir. Je t’adore et t’aimerais toujours mon amour et je reviens en disant que c’est l’ennui qui fait notre douleur et non ta disparition. Ta mort n’est pas cruelle, car elle est bâtie à ton image, celle qui est parfaite à tes yeux. Tu dois sûrement être dans un endroit merveilleux…
Le seul conseil que je peux donner aux gens qui souffrent, c’est soyez patient envers ce qui n’a pas de réponse. Laisses- toi vivre et un jour tu te surprendras en train de vivre les réponses à tes questions.


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne724


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:15, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Lun 15 Déc - 19:53

Dieu et la mort...

J’ai constaté que les gens avaient de la difficulté à m’approcher. Surtout les femmes enceintes et ceux qui ont des enfants. Je parle pour moi, mais je peux vous dire, qu’il n'y a rien de plus beau qu’une femme enceinte. C’est sûr que j’ai le goût de vous toucher et de vous prendre dans mes bras, mais ce n’est pas parce que mon bébé est mort, mais plutôt parce que je sais, c’est quoi le sentiment de porter ce qui a de plus précieux au monde. En plus, ça ne fait pas si longtemps que le mien est sorti et j’ai hâte d’en avoir un autre. C’est aussi vrai, que les enfants me font faiblir, mais ce n'est pas parce que je suis jalouse, mais bien parce que je vous envie. Envier n’est pas un crime ! Au lieu d’être inconfortable fasse à vos petits poupons, demander moi donc si ça me fait plaisir de les prendre ou de les garder. Nous sommes des parents qui avaient plein d’amour à donner à Zacary et nous n'avons pas eu le temps de tout l’épuiser, alors soyez sur que votre enfant sera entre de bonnes mains.
25 - février – 2003 ; Pour ce qui est d’aujourd’hui, se sont tes futurs frères et soeurs qui me tiennent en vie, à 75 %. L’autre 25 % appartient à ton papa. Si je le perds, je ne pourrais plus avoir d’enfant et mon 75 % meurent, en même temps que moi. (Ça c’est certain !) Éric et moi avons encore des crises de détresse. Ce que papa trouve le plus dur, c’est de me voir encore aussi souffrante qu’au début. Il voudrait pouvoir prendre de ma douleur et me l’enlever. Mais c’est impossible ! Ce qu’il peut faire est fait, c’est de venir voir la psychologue avec moi. On va au CLSC depuis 1 mois, voir Marielle Rivais Côté, elle est très gentille et dévouée. Ce qu’elle m’apprend, c’est d’être capable de prendre ce qui m’appartient et de laisser tomber ce qui ne m’appartient pas. Elle a beaucoup de travail à faire avec moi, puisque je suis très influençable et j’ai tendance à faiblir très facilement avec les choses que les gens me disent. C’est donc très facile pour moi de retomber au point de départ et dans la vie tu dois avancer et non reculer pour survivre à un deuil aussi pénible que le nôtre.
Cette journée est très importante pour moi dans la semaine, puisque c’est la seule fois où nous sommes seul tous les deux, pour parler de toi. Je pleure encore à chaque fois, ma peine est encore immense. Je vis par contre, chaque moment de peine au moment où j’ai à le vivre. Car je crois que plus vite tu vis ton deuil, plus vite tu en guéris. Par contre, quand tu gardes ta douleur à l’intérieur, tu arrêtes le processus de la vie. Tu n’avances pas, mais tu restes au même point qu’au début, la douleur est plus longue et plus souffrante.
Je voudrais être capable de vivre le moment présent, mais ton départ me fait sans cesse revenir en arrière. Je suis rendue maintenant au niveau d’essayer de vivre sans toi et non d’essayer de l’accepter. Il faut aussi que j’accepte, que j’aie le droit de vivre des hauts et des bas. Parce que quand je vie des hauts, je me sens coupable d’être bien et quand je vie des bas, je m’accuse de régresser. Je te dis que c’est compliqué le deuil !!!
1 – mars –2003 ; Aujourd’hui je veux dédier ma vie à aimer. Je veux pouvoir toucher, prendre la vie avec douceur et d’apporter aux autres, ce que tu m’as dédié. Je vais dorénavant être la personne que tu as été pour moi. Je vais donner autant d’aide que j’ai reçu. Aujourd’hui je veux que chaque visage te ressemble. Je veux que ma patience t’aide à guider ton âme dans l’amour et la fierté. Merci de m’avoir si bien protégé, de m’avoir supporté peu importe ce que j’ai fais… Jamais je ne t’oublierai, car tu es mon héro, Zacary.
Il m’arrive souvent de pleurer en voyant des enfants… Surtout des bébés, car je voudrais avoir la place des parents. Je sais que c’est injuste d’en vouloir à des parents qui sont Heureux ! Mais j’ai souvent le goût de leur dire : prenez en soin et soyez patient avec eux, car, j’aurais fait de même avec mon enfant. Malheureusement je ne peux pas, tu es parti et c’est tellement injuste. Personne ne peut comprendre ma souffrance, je suis seule avec ! Le plus dur, c’est que jamais je ne te reverrais. Tous les rêves que je mettais promise avec toi ont échoués… Ton premier mot, t’entendre dire maman pour la première fois, me sentir aimer par toi, te voir faire tes premiers pas, te consoler, t’apprendre de belles choses, voir te marier, être grand – mère… La déchirure est tellement plus intense que la perte d’un enfant… Elle est irremplaçable, même mes autres poupons ne pourront pas prendre cette place.
Elle t’appartenait !
Que de mieux qu’un enfant si parfait, qui n’a jamais pêché pour devenir l’ange gardien que j’ai si souvent réclamé au petit Jésus ! Ne voyons pas la mort comme une rupture, mais plutôt un don qui fait suite à une rupture. Puisque tu es notre plus grande réussite, nous sommes fiers d’y avoir participé et de t’avoir laissé partir. Je t’adore et t’aimerais toujours mon amour et je reviens en disant que c’est l’ennui qui fait notre douleur et non ta disparition. Ta mort n’est pas cruelle, car elle est bâtie à ton image, celle qui est parfaite à tes yeux. Tu dois sûrement être dans un endroit merveilleux....
Le seul conseil que je peux donner aux gens qui souffrent, c’est soyez patient envers ce qui n’a pas de réponse. Laisses- toi vivre et un jour tu te surprendras en train de vivre les réponses à tes questions.
Pour ce qui est de la vie après la mort, c’est certain qu’il ne m’a donné que son opinion, car il ne le sait sûrement pas plus que moi. Comme dit Éric : `` il n’a pas un billet aller retour ``.Cependant, ce qu’il m’a dit, est beaucoup plus réaliste que ma croyance. N’empêche que j’aimerais mieux croire en mon paradis que le sien, parce que le mien est plus beau ! Selon lui, la mort est un état d’âme, tu es unique et tu perçois les autres unique. Il m’a dit de prendre la journée de ma vie que j’avais le plus aimé et de l’amplifier. C’est ce sentiment là que tu auras pour l’éternité. Mon moment à moi, était quand je t’avais dans mes bras. Il m’a dit : `` rappelle-toi ce moment, tu aurais été soit sur une chaise, soit dans la rue, soit dans un lit à l’hôpital… La seule chose importante pour toi, était ton sentiment, ton état, ta pureté, ton moment… Une bombe aurait pu tomber et je n’aurais même pas réagit. J’étais dans ma bulle, dans mon monde et personne ne pouvait y entrer. C’est ça la vie après la mort ! Il n'y a rien d’autre dans le ciel que ton état heureux, libre comme le vent et transparent comme l’air…<o:p></o:p>
Pour ce qui est du bien être, je suis rassurée. Mais pour le côté "physique", j’aurais aimé ça qu’il me dise qu’il y a de l’eau, des fleurs, des animaux… Sauf que je savais déjà qu’il ne pouvait me répondre, mais une fille s’essaye ! Je lui ai aussi demandé si j’allais te revoir après ma mort, il m’a dit : "je l’espère ! Parce que moi aussi je veux revoir mes parents." Évidemment, ce curé ne fait pas, lui non plus de miracle. Il peut cependant confirmer ce que je pense. Jésus et le ciel, est en ce que tu crois, parce que personne ne le sait aussi longtemps que tu n’y as pas mis le pied. La mort restera toujours le plus grand mystère de la vie !
Je lui ai aussi demandé pourquoi Jésus ne venait pas prendre les enfants malades ? Il m’a répondu que Jésus ne choisissait pas qui il venait chercher. Car dans le cœur de Jésus, tous les enfants sont pareils. Qu’ils soient trisomiques, handicapés ou dysphasiques… Ah ! Je vois… Mais ce n’est pas vraiment juste pour ceux qui souffrent !
En conclusion, la vie est injuste, je suis frustrée et je m’ennuie de toi. Jamais je saurai pourquoi et jamais je ne comprendrai. Cette souffrance est éternelle… Mais elle s’atténue… Grâce à moi à 45 %, grâce à toi à 45 % et grâce à l’aide de Jésus, à 10 %…C’est ma théorie à moi ! En toi, ça j’y crois ! Je t’ai porté, touché et bercé… Jésus, il a seulement que DÉJÀ existé, maintenant il fait ce qu’il peut j’en suis certaine, comme toute autre personne morte qu’on connaît.
Le 10 – mars est notre première rencontre de groupe. Ça s’appelle les rêves envolés et la thérapie se donne par Suzy Fréchette Piperni et François Proulx. C’est un groupe de soutien que l’hôpital Pierre – Boucher à Longueuil donne une fois par mois. C’est des parents comme nous, qui avons perdu des enfants. C’est bien, puisque nous savons qu’eux nous comprennent vraiment, quand nous leur disons comment grand est notre perte. À des gens `` Normaux, `` nous devons toujours expliquer le pourquoi de nos sentiments et j’ai toujours l’impression qu’ils ne comprennent pas jusqu’à quel point je vais souffrir éternellement… Pour les parents ayant perdu un bébé, c’est facile et beaucoup moins épuisant. C’est certain que le 14 - avril prochain j’y retourne. J’aime ça, car je peux partager mes émotions et je ressens de la compassion. Quand je suis sortie de cette rencontre, j’avais l’impression d’y avoir laissé un peu de ma douleur.
Ce que j’ai remarqué, c’est que tu ais perdu ton bébé à 5 mois de grossesse, à 2 semaines de vie ou à l’âge de 5 ans, chaque deuil est aussi pénible. Laisse–moi t’expliquer pourquoi ! La mère qui a perdu son enfant à 5 mois de grossesse, me dit : `` Toi ça doit être plus difficile que moi, parce que toi, tu l’as vu. `` Moi je réponds : Toi ça doit être plus difficile que moi, puisque toi, tu ne l’as pas vu.`` Je dis aux parents qui ont perdu un enfant de 5 ans : `` Ça doit être plus difficile que moi, car toi, tu l’as connu pendant 5 ans.`` Ils me répondent : Non, puisque moi au moins j’ai eu le temps d’emmagasiner plein de rêves.`` Ce que je remarque c’est que ce n’est pas l’âge qui importe, mais le fait que nos rêves s’arrêtent suite à la perte de notre amour… Mourir avant son enfant ne devrait jamais exister !


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne725


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:16, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Lun 15 Déc - 19:55

Après 2 mois...

Pour ce qui est de papa, lui il a changé d’avis sur les fausses couches. Avant il croyait qu’une fausse couche était quelque chose de banal. Mais quand tu vois des parents souffrir suite à la perte de leur bébé, leur cœur est beaucoup plus gros qu’un simple fœtus ! De plus, on a eu la chance de voir une photo d’un fœtus de 13 semaines. Laissez-moi vous dire qu’un fœtus de 3 mois, c’est vraiment mignon et ça tous ses membres. Les 10 doigts, les 10 orteils, le visage et ses parties… Seulement que les yeux sont encore soudés. Ils ont le teint lustré et rosé. De plus, c’est petit comme une main. Je vais dorénavant voir mes grossesses différemment… La vie ne commence pas que lorsque ça commence à bouger, mais bien dès le premier jour de la fécondation. C’est si petit, mais déjà plein d’amour !

Le 13 – mars – 2003 ; Voilà déjà 2 mois que tu m'as quitté, mais on dirait que c’était hier. Mon âme n’a pas encore fini de saigner et les gens continuent de hanter mes pensées. "Tu vas voir, le printemps s’en vient, tu vas aller mieux .... Ah ! Je ne savais pas que la perte de ton enfant allait avec les saisons ?Si j’espère voir l’été arriver, c’est que j’ai hâte de porter un autre bébé. Ne soyez pas trop optimiste quand vous me voyez chanter !Si j’arrive parfois à rire, ce n’est que pour plus tard pleurer. J’ai tellement d’amour donner, je ne sais plus où et comment la partager…Une partie de moi est morte en ce mois de janvier. Et ce mois sera sombre pour l’éternité…Je regrette parfois d’être jeune, car plus longue est l’attente de te toucher. Ce qui reste en moi ne veut pas mourir, mais je sais qu’un jour, je devrai te laisser partir…Si je veux continuer de grandir…

Rencontre au CLSC le 14 et 21 mars, pour de l’information sur les enfants qui vivent de la violence conjugale à la maison, avec Joanne Turgeon, psychologue. Les enfants négligés ou maltraités, ça me fait capoter ! Ce que j’en retire de ce cours, c’est d’être capable de mieux détecter les enfants qui subissent de la violence et savoir quoi en faire, comment les prendre et les aider. Ce cours, devrait être offert à tous ceux qui croient que leur vie est parfaite, parce qu’ils pourraient voir que la violence n’est pas que physique et qu’il y a bien d’autre chose que des coups de poing qui font mal. Un être humain c’est fragile et personne ne devrait avoir à supporter quelque violence que ce soit tout le long de sa vie. Encore moins les enfants, parce qu’ils sont innocents et incapables de se défendre.

14 – mars ; Papa commence à donner du sang… C’est sa contribution pour aider les autres enfants à survivre. Nous ne savions pas à quel point c’était important de donner du sang, avant que tu en ais de besoin. Pour ton opération à cœur ouvert, il t’a fallu environ 3 litres de sang et pourtant tu es tout petit. Merci aux donneurs ! Faire quelque chose pour ton enfant, même s’il est mort, ça aide à avancer dans la vie. Si chaque personne faisait quelque chose de bien, suite à un événement difficile, le monde arrêterait de se plaindre pour rien ! Arrêtez de vous apitoyer sur votre sort et faites donc en sorte que la vie soit meilleure.

16 – mars ; Ça fait 3 – 4 fois que je sors avec des amies depuis ta mort et je crois commencer à être bien dans cela. Les premières fois que je sortais, j’avais peur de craquer, de ne pas aimer ça. J’avais peur que de sentir les autres heureux autour de moi, ça me rende agressive ou plus déprimée. Mais non, je pense toujours à toi et parfois j’en pleure, mais c’est tellement grandissant de se sentir bien entourer. Vivre mon deuil seul à la maison ou le vivre en compagnie d’amies éblouissantes. Je préfère mes amies qu’à mon petit moi, toute pognée dans un coin chez nous toute seule ! (Ça ne paraît peut être pas, mais j’essaye de me convaincre en même temps !) Sauf que, c’est à force d’essayer et d’affronter ses peurs, que nous avançons dans nos moments difficiles et non en s’apitoyant sur son sort. Je ne pourrais jamais dire que je vais bien, mais dire que je vais mieux… Ça c’est plus réaliste !

De plus, je commence à m’entraîner au CÉGEP cette semaine. Je vais prendre soin de moi, pour pouvoir accueillir mon prochain bébé, ( 3 –4 fois semaines ). C’est ce que Zacary aurait aimé, que sa maman s’occupe d’elle ! Je suis tanné de dire aux mondes que je suis grosse et laide… J’ai appris que dans la vie, il faut faire en sorte de s’aider et d’arrêter de se plaindre ! Merci petit ange, de me donner l’opportunité de grandir…

Je vais même continuer à m’entraîner tout le long de ma prochaine grossesse, ( 2 jours semaines ). Il n’y a aucune contre indication à s’entraîner enceinte et ça ne peut que te donner du bien à toi et ton bébé. Alors pourquoi pas !

Pour Zacary, la lutte est terminée, mais pour plusieurs autres enfants, le combat ne fait que commencer. La fondation Zacary André Joseph Lesieur a ramassé jusqu’à maintenant 2500 $. Bravo mon champion ! C’est aussi à moi de travailler pour ramasser des sous, pas juste à Zacary, c’est pour cela que je fais un disque le 19 - avril - 2003.
Mon objectif serait d’en vendre 1000 copies…

Pour le disque, je vais en choisir parmi celles-ci : Angel, qui elle sera indispensable sur mon disque, puisque je lui ai chanté plein de fois lors de son départ. I will remember you, de Sarah Mc Cachlan. Je t’aime, de Lara Fabien, tout simplement parce que je t’aime…Tears in heaven de Éric Clapton, il a écrit cette chanson pour son fils décédé. Let’s talk about love, parce que c’est une chanson d’amour avec des enfants qui chantent. Vole de Céline Dion, a été écrit suite au décès de sa filleule qui est morte de la fibrose kystique. Je vais travailler fort pour la réussir puisque je vais la faire pour Virginie. Vole est la chanson de ses parents depuis le début. Let’s talk about love, est une chanson qui parle de la vie et de l’amour. Goodbye, the sadest word. Can you feel the love tonight de Elton John, parce que l’amour est vraiment imprégné dans cette chanson et que ça fait parti d’un film pour enfant, le roi lion. You’re still here de Faith Hill, c’est la chanson faite suite à l’événement du 11 septembre 2002. C’était l’hiver de Francis Cabrel, parce que cette chanson dit comment je me sens. Je l’ai modifié pour en faire ma chanson et celle de Zacary. My way de Frank Sinatra, parce que c’est la chanson qui a été chanté à l’enterrement de David Arseneault. (C’est sûrement ton papa qui va la chanter. David est un ami à papa qui est décédé le 24 – septembre – 2002 d’un accident d’auto. Il n’avait que 27 ans et n’avait pas encore d’enfant, il sera sûrement charmé par ta venue et prendra soin de toi. André Lacombe monte mes chansons et m’enregistre…

Il y a une chose que j’ai oublié de te dire, mais je sais que tu l’as ressentis. Tout le long de ma grossesse et même avant, je parlais sans cesse aux docteurs, à ma mère, à mes amies et à mon mari, de ma peur d’avoir un enfant handicapé, surtout la trisomie 21. Ce n’est pas que je ne les aime pas, au contraire. Je les adore, mais je suis inconfortable envers eux, parce que je trouve qu’ils font pitié. Pendant ma grossesse je me faisais rassurer à chacune des rencontres, pour être certaine que je n’avais pas un bébé trisomique. Le docteur me disait qu’avant 30 ans les chances étaient que de 1 sur 1000. Tu ne peux même pas t’imaginer à quel point ma peur était grande. J’espère que ce n’est pas vrai, tout ce que les gens disent : Que si tu y penses, tu le transmets… Parce que si c’est vrai, je dois être la transmetteuse de "bébites", parce que la peur, je l’avais ! Sauf qu’à partir de 7 mois de grossesse, en m’endormant le soir, je t’imaginais trisomique et comment beau tu étais. Je pouvais sentir ta peau, ton odeur et voir tes petits yeux en amandes. Je te le dis, rien de ton handicape ne me faisait plus peur, car tu étais mon bébé à moi. Cependant, revenons à la réalité, je ne souhaitais pas avoir un enfant handicapé. De toute façon, qui le désir vraiment ? C’est à ce demander si le petit Jésus ne m’a pas donné ce que je pouvais supporter. Il voulait peut-être me montrer que j’étais capable de vivre avec un enfant handicapé, mais pour ne pas me rendre la vie trop difficile, il ne t’a pas donné la trisomie 21, mais le di-georges 22, qui est un handicape beaucoup moins lourd. Effectivement, tu étais le plus beau, même avec tes petites oreilles, ton petit menton et tes yeux un peu en amande. Si minime furent-elles, tu étais parfait à mes yeux et jamais personne n’aurait pu m’enlever de toi. Sauf qu’avec ma crainte, Jésus ne t’a pas laissé à moi, il savait peut-être que ta vie et la mienne auraient été trop pénibles dans le futur. Qui sait ? Il voulait juste me donner confiance en moi et me dire ; `` Regarde Stéphanie, j’aurai pu te faire faire une fausse couche, mais je savais que tu étais capable et je voulais te le prouver en te laissant passer 2 semaines avec Zacary. Mais je te le réclame, pour ne pas trop le faire souffrir, car je sais que c’est la prunelle de tes yeux``. J’ai appris… Que ton enfant, qu’il soit handicapé ou pas, ton enfant reste le tien ! Le plus beau, le plus fort et le plus extraordinaire… Depuis, je parle sans cesse aux handicapés et je peux voir un peu de toi dans leur cœur. Zacary et Jésus, je vous remercie de m’avoir apporter cette sécurité que je n’avais pas avant. Celle de ne plus avoir PEUR des enfants différents ! Car c’est les plus précieux au monde!


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne726


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:16, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Lun 15 Déc - 19:58

La peur de retomber enceinte...

Le premier avril… Il y a des changements considérables qui se sont produit depuis le premier janvier. Que ce soit positif ou négatif, une chose est certaine, c’est que j’ai vieilli beaucoup plus vite qu’une personne de mon âge. J’ai 26 ans et j’ai pourtant l’impression d’avoir déjà vécu toute une vie. Les journées les plus sensibles, sont ceux où je n’ai pas beaucoup dormi. Mes émotions ne sont pas débutées que par des pensées dirigées vers toi, mais je sais qu’elles viennent de ton départ. Je me donne plus la chance de pleurer autant qu’avant. J’ai tendance à oublier que ça fait juste 3 mois que tu nous as quitté et je voudrais déjà être forte. Je me pousse un peu trop à voir l’avenir et je laisse tomber le moment présent. Ce qui fait que j’engouffre ma peine à l’intérieur et au bout de 3 jours elle éclate ! Ce n’est pas bon pour papa et pour moi, parce qu’Éric essaye de me donner de l’affection et je le repousse en lui disant qu’il m’étouffe. Cependant, ce n’est pas lui qui m’étouffe mais bien mes émotions non libérées. Par contre, lui il sait que je l’aime. Il suffit juste d’accepter que j’aie encore besoin de vivre intensément ton départ. Puisse que ça fait encore aussi mal que le premier jour, même si la vie continue et que mes valeurs sont différentes. Lorsque je parle de toi, il y a encore cette lueur, cette douceur et cet amour qui brille au fond de mes yeux. Je sais que tu resteras gravé dans le fond de mon cœur pour l’éternité. Zacary, je m’ennuie terriblement de toi ! ( Pleurs )

Le 2 – avril – 2003. Je n’ai que 26 ans et j’ai donné et appris amplement. Sauf que je passe encore à côté de quelque chose que je ne peux expliquer. Ce n’est pas un choix, mais plutôt quelque chose que je ne comprends pas. J’ai abandonné l’idée de pouvoir trouver la réponse un jour. J’ai aussi abandonné l’idée de l’injustice en m’apitoyant sur le positif de cette épreuve. À force de dire le positif, même si au début je ne le croyais pas, ça fini par être inculqué dans ton cœur et la douleur s’atténue. Mon cœur est endommagé pour la vie, mais avec le temps et beaucoup d’aide, je finirai par comprendre que je ne comprendrai jamais… C’est difficile à expliquer, mais j’ai appris que le bonheur vient en croyant et en grandissant. Cette force je ne peux vous la donner, mais vous aider à la trouver en vous.

N’empêche que je m’ennuie et n’empêche que la vie est injuste !
Maman t’aime toujours Zac.

J’ai commencé cette semaine à travailler 4 jours semaine, ( temps plein ). Je suis surprise de voir comment se déroulent bien mes journées. Je suis rendue plus ferme avec les enfants et je me laisse moins marcher sur les pieds qu’avant. Enfin, mon caractère a reprit vie à 50 %, c’est un début ! Depuis que je m’entraîne, j’ai beaucoup plus de facilité à dormir et je deviens essoufflé moins vite. Cela dit ! On m’avait prévenu que m’entraîner m’aiderait dans beaucoup de choses pour ma santé, mais je n’en croyais rien ou peut être en avais-je tout simplement pas le goût ! Il ne me reste plus qu’à faire attention à ce que je mange pour pouvoir perdre mes 11 livres qui me restent à perdre, car le gym ne suffit pas. J’entends souvent Zacary me dire ; `` lâches pas maman tu es capable !`` Ça me fait sourire…

Le 10 -avril -2003, je rencontre une généticienne à l’hôpital Sainte- Justine pour savoir si ta malformation est dans nos gènes ou pas. Nous rencontrons Emmanuelle Lemire au premier étage, bloc 4. J’ai vraiment hâte de savoir si je peux avoir d’autres enfants aussi ``parfait`` que toi… Nous respirons ! Quel soulagement ! Nous ne sommes pas responsable de tes malformations. Par contre, comme elle nous a si bien dit, personne ne peut affirmer à 100 % que ça ne se reproduira pas, puisqu’il peut y avoir des traces dans mes ovules ou le sperme de papa. Cependant, les chances sont seulement de 1 %, comme n’importe qu’elle autre maman enceinte. Pour ce qui est de ma prochaine grossesse, je vais avoir le droit à l’écographie cardiaque. Ainsi qu’à la clarté nucale est une prise de sang, ( procréa ).

Cet examen, permet de voir si ton enfant n'est pas porteur de la trisomie 13, 18 ou 21. Les statistiques de ce test, sont efficaces à 95 %. Pour ce qui est de l’amiocynthèse, elle ne me le suggère pas, puisque les risques de faire une fausse couche suite à cet examen est de 1 sur 200. De plus, le risque d’avoir un enfant avec la trisomie à mon âge, n’est que de 1 sur 800. Après 35 ans les statistiques sont que 50 % des femmes peuvent avoir un enfant trisomique. Plus que tu vieillis, plus que tu as de risques à cause que tes ovules sont plus veille et que c’est plus difficile à détecter. C’est certain qu’avec l’amiocynthèse, ils sont capables de voir toutes les anomalies anormales sur le bébé, sauf que les risques de le perdre sont quand même très élevés. Nous verrons rendu là, si je me l’a fait faire ou pas. Chaque chose en son temps ! La généticienne m’a aussi apprit quelque chose que je ne savais pas ; mon garçon avait une malformation au cœur à cause qu’il avait le di-georges 22. En plus, on appelle plus cela le di-georges 22, mais une délétion 22 parce que le di-georges est souvent confondu avec LE problème de cœur et qu’il aurait pu avoir toute autre malformation, autre que le cœur, suite à une délétion 22. La délétion 22 est une malformation des chromosomes et ceux-ci se forment avant tout le reste, c’est donc sa délétion qui a fait son problème cardiaque et non le contraire. Elle m’a affirmé qu’il y avait des gens avec une délétion 22 dans les rues et que personne ne s’en rendait compte. Ça confirme ce que je disais, mon garçon aurait pu faire une vie bien normale… Maudit que je m’ennuie de lui !

De plus, j’ai rencontré une gynécologue spécialisée en césarienne, Madame Linda Hudon au quatrième, bloc 9. Elle me confirme que je peux avoir une autre grossesse quand je veux après une césarienne et qu’il n’y a pas de problème. Le seul problème est que souvent les femmes ne tombent pas enceinte avant 3 mois, puisque leur cycle menstruel n’est pas encore normal. Elle m’a aussi expliqué que je peux avoir un accouchement naturel si je le désirais, mais qu’il y avait 5 % de risque que j’ai une rupture de l’utérus, si j’accouche naturel avant 2 ans de repos. C’est là que ça peut occasionner un problème au bébé et à moi, ça peut même aller jusqu’à n’en mourir tous les deux. Donc, pour éviter d’autre problème, je préfère avoir une autre césarienne. Comme j’ai été bien traitée à l’unité familiale, si les spécialistes de Sainte – Justine me disent que mon bébé est en santé, je voudrais accoucher à Sorel. Puisque je suis certaine d’avoir une autre césarienne, je vais me faire suivre par Dr Claveau dès le début de ma grossesse. Sauf que je vais aller souvent à Sainte –Justine pour des tests spécifiques ! Le cœur, le préna-test et peut être l’amiocinthèse.

20 – Avril - 2003…
Comme c’est long l’attente de te revoir… Comme elle est longue l’attente de te redonner vie. J’ai encore tellement de peine à partager… J’ai encore tellement de rage encoffrée. Je pleure toujours, parce que je m’ennuie de toi… Je pleure encore, parce que j’ai peur de redonner la mort. Comme elle est longue l’attente de ma guérison… Comme elle est longue l’attente de comprendre. Je n'ai pas encore fini de penser… Je n'ai pas encore fini de crier. Je ne cesse de penser à l’avenir sans toi… Je ne cesse de prier pour moi. Pour que la vie continue… Pour que notre vie ne s’arrête pas aujourd’hui.
Les enfants de la garderie m’apportent beaucoup. Chaque enfant me rappelle un petit quelque chose de toi Zacary. Un enfant effleurant mon cœur, me rappelle comment beau tu étais. Une marque d’attention me rappelle la joie d’avoir été maman.
Un moment de pleurs me rappelle le moment où je t’ai bercé pour la dernière fois. Une intervention me rappelle le moment où je t’ai donné la permission d’abandonner. Un refus me rappelle qu’un enfant est aussi un être humain. Une caresse me donne le goût de continuer mon travail.
Ce n’est pas toujours facile la garderie…
Les enfants ne sont pas toujours ce qu’on voudrait qu’ils soient. Là est le problème… Les enfants ne sont pas toujours ce que nous voulons, mais bien ce qu’ils savent être. En prendre conscience, ça m’aide à mieux gérer les journées plus difficiles.

23- Avril…
Je reçois un appel d’Isabelle Pagé, notre infirmière de Sainte – Justine. Elle m’informe de ce qu’ils vont faire avec ton argent. Ils vont acheter une nouvelle machine cœur poumon. Puisque celle que tu avais, était quand même assez vieille. Peut-être que les autres enfants auront la chance de vivre plus que 5 jours sur cette nouvelle machine… Que mon Zacary sauve des vies, ça me ravie. Petit être de mon cœur, que j’aime si fort…

25- Avril…
Monument Poirier nous informe qu’il est allé poser ta pierre tombale. À la minute près, nous quittons avec Caterine et ses deux garçons pour aller la voir. J’arrête en vitesse chez le fleuriste et je demande aux enfants la couleur de rose qu’ils veulent t’offrir. Caterine veut une rose blanche, Simon une rose rose, Alexy une rose rouge, papa une rose bleu, ( évidemment ) et moi un dendrobium bleu. Simon et Alexy t’ont aussi remis 3 ballons bleus. Ces ballons avaient été achetés par Caterine, pour toi la journée de mon shower. Surprenant mais vrai, ils étaient encore gonflés… probablement qu’ils ont été assez gonflés pour attendre 4 mois avant d’être déposés à tes côtés. Je t’ai aussi acheté un petit ange en plâtre. Je l’ai planté le temps de dire quelques prières et je l’ai rapporté ensuite à la maison pour mettre dans une de mes plantes. Car malheureusement, si je te la laisse, je risque de ne plus la revoir… Mammy est entrain de te faire une photo de toi résistant à l’eau, pour mettre sur ton monument. Alexy 3 ans, voulait creuser pour aller te récupérer, c’était drôle… ( pauvre petit loup d’amour ). La pierre est très belle… T’avoir vu m’a donné un peu de larmes pour mettre à mon cœur. C’est fort, puisque sous la terre, je t’aime autant…
N’est-ce pas surprenant ? Non, pas quand c’est ton enfant…

Plus tard, papa et moi irons te faire une petite rocaille en avant de ta pierre tombale. Pour que tu sois encore plus beau ! ( Ça va être dur à battre, rire !

Ma vie avait plusieurs chemins, maintenant elle n’en a qu’un. Elle se déroule lentement avec cette douce sagesse que tu m’as apportée. Je pleure encore ! Ne vous faites pas d’illusions. Je sais qu’il ne reviendra pas… Je sais que je ne peux plus le prendre dans mes bras, que je ne verrai pas son premier sourire, ses premiers cris. Je sais que je ne verrai pas ses premiers pas, ses premiers mots. Je ne pourrai plus le sentir, effleurer mon visage contre le sien. Je ne pourrai plus jamais… Je ne pourrai que m’imaginer le plus beau de toi.
Tout en pleurant… Ne vous faites pas d’illusion, soyez sans crainte vous les gens ingrats ! Même dans ma joie de vivre. Je reste sagement engouffrée dans mon deuil sans trop vous déranger ! Maudit que j’t’aime ! xxxxxxxxx ( Tendre poignée d’amour )


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne727


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:17, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Lun 15 Déc - 19:59

Pas toujours facile...

J’aimerais te prendre et te serrer tout contre moi, sentir ta peau… Mais je ne peux que t’aimer pour toujours. À tantôt mon amour, j’ai tellement hâte de te retrouver. Je ne vis que pour ce moment là !
28- Avril…Je vois mon mari se réjouir avec les enfants des autres. Je vois son cœur de père savourer pleinement ces tendres moments. Je le vois, cheveux au vent, effleurant le temps. Je vois ses yeux s’apaisant, le chagrin au cœur, le sourire accroché par le temps qui l’accourt. En paix, il court, il rit, il s'enchante des enfants des autres…Je me sens tellement coupable, de ne pas lui avoir donné son fils. ( Je pleure ) L’enfant qui lui appartenait… Les jours passent, je ne lui ai toujours pas donné d’enfant.

Les mouvements, les bouleversements, le destin, la mort… Ce sont mes craintes face à une prochaine grossesse. Je crains les handicaps, les chromosomes, le cœur, sa force, son amour… Avoir peur est plus incommodant que de souffrir. Je vous le jure ! La souffrance s’atténue, tandis que la peur reste aussi longtemps que tu ne l’as pas affronté. Une chose est certaine, c’est que je ne passerais pas l’amiocynthèse. Car si je passe cet examen et que les spécialistes me disent que mon enfant est ``différent``, pour le soulagement de nous deux, avec le plus grand de mes regrets, je me ferai probablement avorter. Suite à cet avortement, je cesserai d’avoir d’autres enfants. Parce que je n’ai pas donné la mort à Zacary, mais lui, ( si ça l’arrive ) Oui… Si je ne passe pas l’amiocynthèse et que j’ai un enfant `` différent``, ce sera probablement mon seul enfant, mais mon cadeau venu du ciel. Alors parfois de ne pas savoir l’avenir nous donne la chance d’avoir quelque chose que nous aurions pas eu en le sachant. Accepter d’avoir un enfant différent, c’est d’accepter la vie, l’amour, le droit d’être un enfant, le droit d’être parent…Je veux bien prendre la chance d’un moment. La chance de mettre à vie, l’amour d’un enfant, notre enfant. Je t’aime petit embryon de mon cœur…

Zacary, quand je retourne en arrière, je vois nos moments passés ensemble. Là où je te berçais et où je te chantais tout doucement à l’oreille. Te tenir dans mes bras était comme si je tenais la terre entière. Pour un instant, la vie était parfaite. Comment aurais- je pu savoir que tu me quitterais ? Cependant, je suis heureuse de ne pas l’avoir su. Parce que ça aurait sûrement changé la cour de cette histoire et jamais je t’aurais connu. Maintenant, je suis heureuse de ne pas connaître l’avenir, car l’avoir su, ça m’aurait enlevé les moments les plus précieux du monde, ceux que j’ai passé avec toi. Malgré tout, je dois dire merci à Jésus. Merci, parce qu’il ne m’a pas dit que tu allais mourir.

1-Mai…Plus qu’un mois à attendre.......Un mois avant de redonner vie, un mois avant de porter mon enfant. Je suis en vacance pour une semaine et le soleil brille pour moi. J’ai plein de projet… Comme par exemple, faire la chute d’eau à Zacary dans ma cour, m’acheter une tante roulotte, faire la chambre de bain en bas… Avec le temps, on s’aperçoit que le temps ne s’arrête pas quand on perd un enfant. Nous nous apercevons juste que la vie est précieuse et qu’on doit profiter pleinement de son existence, qu’on doit atteindre nos objectifs et mettre à jour nos rêves. Rien ne coûte trop chair, si ce n’est que d’y mettre un peu de temps pour y arriver. Présentement, je ne fais que compter les jours… Comme un enfant ferai si c’était bientôt l’arriver du père noël. J’ai tellement hâte de reprendre mon bébé dans mes bras. ( Même si je sais fort bien que ce ne sera pas toi, Zacary ). J’ai plein de papillons, juste à y penser. Il n’y a rien de plus beau que de mettre son enfant au monde et pour ceux qui en doute, je vous le jure, c’est comme gagner un million. J’ai vraiment hâte… D’une maman anxieuse de le redevenir

4 -Mai…Papa m’annonce qu’il veut essayer ce mois si, pour un autre bébé… Je suis heureuse, que de OUI surgissent de ma bouche. Éric était le plus insécure des deux pour ce qui était de la prochaine grossesse, il s’inquiétait pour ma santé. Puisqu’il me voit si rayonnante et optimiste, pourquoi pas, me dit-il ! Donc si mes calculs sont bons, je tombe dans mon ovulation du 21 au 28 mai. Cela veut dire que si ça marche aussi vite que Zacary, je devrais accoucher au mois de février. Peut-être un petit verseau comme sa maman, mais le plus important c’est qu’il soit en santé… Quand pensez-vous ? J’espère que ça va fonctionner du premier coup… J’ai tellement hâte d’avoir un enfant… Je t’aime Zacary et en aucun cas tes frères et tes sœurs te remplaceront. J’espère que tu ne te sentiras jamais délaissé, parce que jamais je ne vais t’abandonner. Mon cœur t’appartient !

13- Mai…Papa devra attendre ! En ce moment à ma garderie, il y a un cas de cinquième maladie et 2 cas de scarlatine. Ce sont des maladies dangereuses pour le fœtus, alors ne prenons pas de chance et attendons 1 mois de plus. En plus , maman a eu une semaine très difficile. La fête des mères m’a ``rentré dedans``. J’ai pleuré pendant 4 jours sans arrêt, au point que je me demandais si je n’étais pas retourné à la case départ. Seulement 4 personnes m’ont souhaité bonne fête des mères. Je ne savais pas qu’être maman voulais dire la vie.
Je croyais plutôt qu’une maman signifiait l’amour… De toute façon, l’important c’est que moi je sais que je suis la meilleure maman possible. Même que parfois, je donne à Zacary plus qu’une maman peut donner à son enfant vivant ! J’ai même dit à Zacary qu’il pouvait venir me chercher pour la fête des mères s’il avait besoin de moi, ( Je pleure ). Il n’est pas venu, je suppose qu’il n’a pas besoin de moi, espérons-le ! Doux bébé de mon cœur… Ça fait déjà 4 mois que tu nous as quitté et je m’ennuie encore terriblement de toi… Ta maman pour la vie.


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne730


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:18, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Lun 15 Déc - 20:00

Des sous pour Ste-Justine...

Hier, j’ai été aux rêves envolés à Pierre Boucher avec Éric et Caterine. J’ai vidé toutes les boîtes de mouchoirs, mais laissez-moi vous dire que ça fait du bien! Je peux pleurer, soupirer, sourire, fermer les bras et les yeux… Je sais que d’une manière ou d’une autre, je suis toute suite comprise. C’est toute une sensation de bonheur de pouvoir aider les autres tout en s’aidant !
Oui, ça faisait longtemps que je n’avais pas eu un aussi gros ``down`` et ce ne sera probablement pas le dernier non plus. Je vis vraiment dans une montagne russe.. Cependant, vous pouvez constater comme moi, que j’ai évolué dans cette épreuve depuis le début et que la journée d’avoir un autre enfant dans mon ventre peut se compter sur le bout des doigts… J’ai assurément très hâte
17- Mai... Toute une journée !

J’ai été au baptême d’Alexis Solis. La messe a durée 30 minutes et j’en aie pleuré 1 heure ½. Avoir été à un enterrement n’aurait pas été plus pénible, ma peine était vraiment profonde. La maman d’Alexis a fait envoler des ballons dans le ciel en sortant de l’église, je suis certaine que tu les as attrapés, petit trésor de mon cœur… C’était un beau cadeau de la part des parents de m’inviter au baptême. Malgré ma peine parce que je m’ennuie de toi, ce fût encore un moment rempli d’amour. Plus tard dans la soirée, Janie m’a présenté sa tante qui a elle aussi perdu un enfant. Elle a perdu sa fille, Kim Cournoyer à l’âge de 18 ans, en 1999. Elle s’est noyée en faisant une crise d’épilepsie dans son bain. ( Quel malheur ! ) Elle m’a assuré que Kim prenait grand soin de toi, puisqu’elle adorait les enfants… J’ai aussi appris que la chanson Angel était aussi sa chanson. Dans la soirée, Janie m’a demandé de la chanter pour montrer aux gens que Kim et toi faisiez parti aussi de la soirée. La famille était en cercle, main dans la main, la tendresse au cœur… J'ai toujours gardé mon regard dans les yeux de Line Dionne et je lui ai chanté le cœur serré, la voie vibrante d’amour, notre chanson sans même hésité… Je n’avais qu’à fermer les yeux une seconde, quelque fois pendant la chanson pour ne pas pleurer et j’ai réussi ! J’ai fait revivre les souvenirs à pas mal toute la famille, les tantes et oncles pleuraient tous en cœur. Ils veulent tous acheter mon cd… Parfois ça vaut la peine de souffrir pour ramasser des sous pour les enfants malades. Zacary, après cet exploit ta maman peut faire n’importe quoi ! Je t’aime petit ange de ma vie

Ta chute d’eau est finie mon fils. Tu peux l’admirer autant que tu veux, elle t’appartient !Chaque jour que j’en aurais envie, je pourrais écouter le ruissement de mon petit ruisseau.
Je pourrais te regarder, mon ange assis sur le coin de mon caillou. Tu pourras admirer ce que papa et moi t’avons fait avec le plus grand de notre amour. Les gens pourront aussi y lancer des sous et faire un vœu. Ça j’y crois !!! Tu seras toujours là… Cette chute est à toi ! Même que si j’étais un peu `` dingue, `` j’irais te déterrer pour te déposer en dessous de ton jardin, mais je vais respecter le fait que tu sois bien là où tu es… Je t’aime mon ange

27 – Mai…J’ai été dîner au Jardin de Jade à Boucherville avec d’autres mamans qui ont vécu la même chose que moi. Ce sont des filles avec qui Caterine et moi bavardons sur Internet, sur le site : Les anges aux paradis. Sur ce, à toutes les fois qu’il y a une rencontre entre mamans endeuillées, les filles réservent sur le nom de Paradis au restaurant. C’est vraiment génial… Caterine à mis un bout de ton histoire sur ce site, avec des photos de toi. C’est étonnant de voir qu’on parlera toujours de toi à quelque part…

1- Juin ; Très grosse rechute… J’ai pleuré toute la journée. Pour la première fois je suis allé chercher l’ourson brun à Zacary et sa doudou pour me la coller sur mon visage toute la journée. Je n’avais jamais vécu un tel manque avant ce jour-là. Probablement le stress d’hier qui est sorti. Ce spectacle je l’ai vraiment fait pour toi Zacary et j’espère que tu m’as entendu et j’espère que ça t’a plus… Aujourd’hui c’est terrible comment je me sens… Aujourd’hui c’est si fort l’envie de te rejoindre et de te prendre dans mes bras. Il y a juste toi mon bébé qui sait me comprendre, qui sait comment grande est ma peine. Aides-moi, ou bien viens me chercher, d’un côté ou de l’autre, j’ai besoin de toi. Je t’aime si fort…( Je ne pleure pas… Je cris, je respire, je souffre, ça fait mal, ça fait terriblement mal…
)
2 – Juin ; Je viens d’apprendre que mon père avait la maladie du Parkingson. On dit que cette maladie survient après avoir subit un gros choc émotionnel. Pour mon père Zacary en a été tout un, de plus que la surdose de son travail, qui est d’être policier et d'en être royalement écœuré… Il ne l’accepte pas et ça semble être la fin du monde pour lui. Quel malheur !
On dirait que rien ne va pour notre famille. Tout juste où je commençais à remonter la pente de Zacary, une terrible épreuve, que j’appelle un autre deuil, la maladie de mon père survient. Ça me fait pleurer à chaque fois que je le vois trembler. Lui qui est si fort, si en contrôle de tout ce qu’il fait… Maintenant c’est la maladie qui le contrôle. Je voudrais tellement lui offrir un autre petit fils ou fille pour l’encourager à surmonter cette épreuve qui est inguérissable.
Je trouve autant difficile de voir mon père dépérir que la perte de Zacary. Et je ne peux rien aire pour l’aider. Je voudrais me réveiller et sortir de ce cauchemar, mais je devrai encore une fois passer par dessus cette épreuve, grandir à travers cela et me dire que la vie n’est pas ce que nous en décidons, mais bien ce qu’elle décide que nous soyons. ( Je suis tannée de ces phrases qui semblent être jouées sur un air de violon. ) Je croyais que nous pouvions être le créateur de notre vie, mais encore une fois on m’en prouve le contraire.

De plus en plus je comprends ceux qui ce suicident. Parfois la vie nous égorge, nous retient, nous empêche de faire ce que nous voulons. Elle nous donne la maladie, la souffrance, ce que nous ne désirons pas. Elle nous ne donne pas ce qu’il y a de plus simple, de plus beau, de plus naturel, de plus facile. L’amour, la santé, la vie, l’envie… Alors si nous ne pouvons pas être le propre créateur de notre corps, le suicide n’en vient une bonne pour la personne qui n’en peut plus de pas SE supporter… Je ne veux pas mourir, soyez sans crainte, mais je partage de plus en plus la grande délivrance que les suicidaires recherche. Celle de la liberté, celle d’ avoir soi-même à prendre la décision. SA décision et non celle de la vie qui l’accourt. Celle d’avoir le droit d’en finir avec ce qu’elle n’a pas choisi d’être. Ce suicider est pour moi un acte de courage et non de lâcheté. Parce qu’en plus de ne pas avoir ce que tu désir ici-bas, tu ne sais même pas ce qu’il t’attend en haut. C’est toute une chance à prendre. Vous me trouvez peut- être lâche d’écrire ainsi, mais dites-vous que j’ai vécu beaucoup de chose depuis Zacary et que la vie je la voie autrement que la plupart d’entre vous. Elle n’est plus aussi parfaite, aussi vraie que je l’imaginais lorsque j’étais petite. Aujourd’hui je vie jour le jour et intensément comme si c’était la dernière. Je protège et rassure les gens que j’aime comme si c’était la dernière fois que je les voyais. Je ne pense pas à plus tard, je pense à ce que j’ai envie aujourd’hui. Je n’espère plus comme avant, j’agis avec cœur. Je n’attends plus après les autres, je le fais. Je me suis aperçue que dans notre monde tu fais ton possible et au mieux de tes connaissances. Tu ne peux pas sauver le monde, ni faire de miracle, ni prendre le mal de ceux qui t’entoure, ni pardonner à ceux qui te détestent, mais tu peux être toi – même. Ma perception de la vie est n’écoute pas ce que les autres racontent, écoutes ce que ton cœur te dit de faire. Vis pour toi, pour ce que tu aimes et ceux que tu aimes. L’amour t’apportera réconfort, sagesse, douceur.

11 – Juin ; Ça fait 3 semaines que j’essaye de couper mes pilules de dépression, mais ça ne fonctionne pas. Ça fait 3 jours que je suis rendue à la moitié de la dose et je ne suis plus capable de diminuer. Je ne dors pas bien, j’ai extrêmement mal à la tête, je suis étourdie et mon appétit à diminué. J’ai remarqué que les pilules ne faisait que cacher le bobo, parce que j’ai vraiment vécu mon deuil sans les pilules cette semaine et ce n’est pas aussi facile que cela. Aujourd’hui je les recommence ! C’est tout un échec pour moi, même si Ste –Justine me disent que les effexors n’ont rien à voir avec ta malformation, je voulais donner toutes les chances possibles à mon prochain bébé. J’aurais tellement voulu.........


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne731


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:18, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Lun 15 Déc - 20:01

Une autre grossesse en vue...

13 – Juin ; Youpi ! mes 600 heures sont faites à la garderie. Cela veut dire que si je tombe enceinte le 20- juin comme prévu, je peux quitter la garderie le cœur en paix
8 – Juillet ; Je suis dans mon ovulation… J’ai hâte d’avoir un bébé à moi, un bébé à nous. Cependant, j’ai peur de plus être capable de tomber enceinte et j’ai peur de vouloir te remplacer. Même si je sais que chaque enfant est différent et que personne ne peut être comme toi, je voudrais tellement que ce soit toi qui reviennes. Comment pourrais – je vous faire comprendre ??? C’EST ZACARY QUE JE VEUX PLUS QUE TOUT AU MONDE.

21 – Juillet ; J’ai mes règles !!!!!!!!! Je pleur, mais je n’y peux rien. Je voudrais tellement que ça fonctionne que je me crée des symptômes de femmes enceintes. Je trouve ça plus dure ne pas tomber enceinte quand je veux, que d’avoir perdu Zacary… Imaginez -vous le pire ! Cet après -midi je vais aller me faire prendre une prise de sang pour voir si le test de grossesse ne c’est pas trompé. Puisque le premier mois à Zacary j’avais quand même eu des saignements et j’étais enceinte de mon petit bout chou… Je m’ennuie tellement de la présence d’un bébé, de sa peau toute douce. Je m’ennuie de leur odeur, qui est ton parfum. Je m’ennuie de la puissance de l’amour qu’un enfant peut apporter à ses parents. De tout ce qui est petit, de tout ce qui est grand en dedans. Je m’ennuie d’avoir un bébé qui est le nôtre. Je n’en peux plus d’attendre ! Zacary si tu m’entends… Donne un enfant à tes parents qui ton si bien aimé. Ce ne sera pas pour te remplacer, mais bien parce que je veux avoir une famille et que j’ai plein d’amour à donner. Jamais je t’oublierai, jamais je le pourrai, je t’aimerai toujours petit ange de mon cœur.

24 – Juillet ; Je vais voir Docteur Claveau, celui qui me suivra tout le long de ma grossesse. Effectivement je suis enceinte, mais il est trop tôt pour dire que le bébé tien bon. Je suis immédiatement arrêté de travailler. Papa et moi sommes vraiment heureux, mais nous ne le croyons pas encore. Docteur Claveau nous apprend quelques informations. Il nous annonce que nous ne pouvons pas faire une fausse couche en faisant du cheval, en tondant le gazon ou en soulevant des choses lourdes… Nous le perdons parce qu’il a une anomalie et non pas parce que nous avons fait des efforts physiques. Alors pourquoi Zacary c’est t-il accroché à moi ??? Il avait sûrement une bonne raison de faire son apparition dans notre famille. Il m’a aussi confirmé que les 3 premiers mois de la grossesse était le plus important et qu’après le bébé ne faisait que grossir. Il m’a aussi affirmé que les anomalies et malformation de Zacary n'avaient rien à voir avec les maladies que les enfants peuvent te transmette.

1- Août ; Ça m’arrive de ne plus penser à toi… On dirait que mon nouveau bébé prend ta place, ce n’est pas ce que je voulais mais je pense bien que tu es d’accord avec le fait que je me rebâtisse une nouvelle vie et cela sans toi… Malheureusement ! C’est certain que quand je vois d’autre petit bébé de ton âge, mes yeux s’illuminent qu’à les regarder. Ce bébé, ça l’aurait pu être toi. Je ne regrette pas mon passé et je n’envie pas les autres, je joue à être ce que je veux être et non ce que les gens recherchent d’une maman endeuillée. Je suis heureuse de porter un autre enfant et Dieu seul sait, que je crois que sais Zacary qui me l’a apporté tout doucement au creux de mon ventre. Zacary tu as travaillé si fort pour en arriver à protéger ta famille, qu’elle courage de ta part. Même si ça fait des jours, des semaines et peut– être même des mois que je ne suis plus en crise, cela ne veut pas dire pour autant que je ne t’aime plus, mais plutôt que j’ai décidé de prendre le chemin de la liberté. Celle que tu as toi même choisis pour ne pas souffrir. On se comprend petit loup de mon cœur ???

Je n’aime pas beaucoup comment les gens réagissent lorsque que je leur annonce que je suis de nouveau enceinte. Ce n’ai pas comme à Zacary… Les gens ont peur de me féliciter, de peur que j’ai un autre bébé pas normal. La seule chose que les gens trouvent à me dire, sais j’espère que celui- ci tu vas le garder. Je voudrais tellement que mes amies et ma famille soient aussi heureux qu’à Zacary. Leur crainte je la ressents et ce n’ai pourtant pas eu qui porte cette enfant, c’est moi. Soyez donc un peu plus positif gagne de peureux et souhaiter moi donc le plus beau jour de ma vie au lieu d’avoir un air d’enterrement lorsque je vous annonce que je suis de nouveau enceinte. Je suis une fille positive et je suis heureuse de compter Zacary parmi l’une de mes plus grandes réussites.

7- août : Hier à été ma première rencontre à Ste – Justine, je suis suivi par les spécialistes en grossesses à risque, Dc. Duperron. Les prochains mois seront rempli de miosynthèse, clarté nucal, prise de sang, écographie pour le cœur, dépistage de diabète de grossesse, rencontre avec la génétique… C’est inmancable, à chaque fois que je suis dans cette hôpital, je pleur. Cet hôpital à été ta maison, ta famille, ta vie, tu y as laissé ton âme, ton cœur, ton dernier souffle… Petit Zacary, j’aimerai tellement que ce soi toi qui renaisses dans mon ventre. Je désir si fort un autre garçon avec un petit nez de cochon, des grosses joues et une corpulence massive. J’ai peur d’être dessus, je m’en excuse en avance petit embryon de mon cœur de te faire déjà à l’image de Zacary. J’ai de la peine à croire que je vais mettre cet enfant au monde et que je vais le garder, mais je le veux si fort... Pour l’instant, Zacary c’est tout ce que j’ai. Le 19- mars est la date prévue de ma césarienne, c’est aussi la fête à St – Joseph.

19 –Septembre ; Je passe la Clarté Nucale. Avec l'épaisseur du coup du bébé ils sont capables de voir à 70 % si ton bébé a certains anomalies. De plus qu’une prise de sang ( Le préna-test ), ils sont capables de voir à 90 % si ton enfant à certains anomalies. Cet examen coûte 300 $.
À chaque fois qu’on écoute mes chansons, ma douleur s’adoucit. Je chante avec beaucoup d’émotions. Je chante l’amour, la peur, l’ennui dans les chansons que j’ai choisi. Je partage avec des milliers de personnes la souffrance de perdre son enfant. C’est ce qui fait que j’aime la musique, que mon projet avance et qu’ensemble on va sauver d’autres bébés. Je veux maintenant poursuive en garderie mais ainsi qu’en musique. Je veux composer mes propres chansons et peut – être faire un autre disque pour les enfants malades

2 – octobre ; Je passe la miosynthèse. C’est une aiguille que le docteur insert dans ton nombril pour y retirer un peu de liquide amyothique du bébé et avec cela, ils sont capables de voir à 100 % si ton bébé a une quelconque qu’anomalie. C’est beaucoup plus spécifique et détaillé que la clarté nucale, sauf que tu as 1 chance sur 200 de perdre ton bébé avec cet examen.

Cher amis, est–ce que ça se guérit d’avoir perdu un bébé ? Je ne sais pas, car même moi, malgré ma force j’ai peine à croire en l’avenir sans Zacary. Cependant, il y a une chose qui est certain, c’est que si tu te crois battu, tu le seras. Mais si tu crois en toi et que tu penses toujours ; Je peux… Tu y arriveras… dis-toi que les batailles ne sont pas gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, ni par les plus riches, ni par les plus célèbres, mais par ceux qui croient en eux… Je peux vous affirmer que le chemin de la guérison est de concevoir la vie telle qu’elle est et non telle que tu voudrais qu’elle soit.

Cher amis, je peux vous dire que j’en suis sortie grandi de cette épreuve, car je n’ai jamais oublié… J’ai toujours admit mes détresses et je l’ai est toujours vécu en grand. D’une maman qui souffre terriblement… Mais d’en être consciente règle la moitié du problème.

2 – Juin ; Je viens d’apprendre que mon père avait la maladie du Parkingson. On dit que cette maladie survient après avoir subit un gros choc émotionnel. Pour mon père Zacary en a été tout un, de plus que la surdose de son travail, qui est d’être policier et d'en être royalement écœuré… Il ne l’accepte pas et ça semble être la fin du monde pour lui. Quel malheur !
On dirait que rien ne va pour notre famille. Tout juste où je commençais à remonter la pente de Zacary, une terrible épreuve, que j’appelle un autre deuil, la maladie de mon père survient. Ça me fait pleurer à chaque fois que je le vois trembler. Lui qui est si fort, si en contrôle de tout ce qu’il fait… Maintenant c’est la maladie qui le contrôle. Je voudrais tellement lui offrir un autre petit fils ou fille pour l’encourager à surmonter cette épreuve qui est inguérissable.
Je trouve autant difficile de voir mon père dépérir que la perte de Zacary. Et je ne peux rien faire pour l’aider. Je voudrais me réveiller et sortir de ce cauchemar, mais je devrai encore une fois passer par dessus cette épreuve, grandir à travers cela et me dire que la vie n’est pas ce que nous en décidons, mais bien ce qu’elle décide que nous soyons. ( Je suis tannée de ces phrases qui semblent être jouées sur un air de violon. ) Je croyais que nous pouvions être le créateur de notre vie, mais encore une fois on m’en prouve le contraire.

De plus en plus je comprends ceux qui ce suicident. Parfois la vie nous égorge, nous retient, nous empêche de faire ce que nous voulons. Elle nous donne la maladie, la souffrance, ce que nous ne désirons pas. Elle nous ne donne pas ce qu’il y a de plus simple, de plus beau, de plus naturel, de plus facile. L’amour, la santé, la vie, l’envie… Alors si nous ne pouvons pas être le propre créateur de notre corps, le suicide n’en vient une bonne pour la personne qui n’en peut plus de pas SE supporter… Je ne veux pas mourir, soyez sans crainte, mais je partage de plus en plus la grande délivrance que les suicidaires recherche. Celle de la liberté, celle d’ avoir soi-même à prendre la décision. SA décision et non celle de la vie qui l’accourt. Celle d’avoir le droit d’en finir avec ce qu’elle n’a pas choisi d’être. Ce suicider est pour moi un acte de courage et non de lâcheté. Parce qu’en plus de ne pas avoir ce que tu désir ici-bas, tu ne sais même pas ce qu’il t’attend en haut. C’est toute une chance à prendre…

Vous me trouvez peut- être lâche d’écrire ainsi, mais dites-vous que j’ai véçu beaucoup de chose depuis Zacary et que la vie je la voie autrement que la plupart d’entre vous. Elle n’est plus aussi parfaite, aussi vraie que je l’imaginais lorsque j’étais petite. Aujourd’hui je vie jour le jour et intensément comme si c’était la dernière. Je protège et rassure les gens que j’aime comme si c’était la dernière fois que je les voyais. Je ne pense pas à plus tard, je pense à ce que j’ai envie aujourd’hui. Je n’espère plus comme avant, j’agis avec cœur. Je n’attends plus après les autres, je le fais. Je me suis aperçue que dans notre monde tu fais ton possible et au mieux de tes connaissances. Tu ne peux pas sauver le monde, ni faire de miracle, ni prendre le mal de ceux qui t’entoure, ni pardonner à ceux qui te détestent, mais tu peux être toi – même. Ma perception de la vie est n’écoute pas ce que les autres racontent, écoutes ce que ton cœur te dit de faire. Vis pour toi, pour ce que tu aimes et ceux que tu aimes. L’amour t’apportera réconfort, sagesse, douceur… dans toutes tes épreuves.

11 – Juin ; Ça fait 3 semaines que j’essaye de couper mes pilules de dépression, mais ça ne fonctionne pas. Ça fait 3 jours que je suis rendue à la moitié de la dose et je ne suis plus capable de diminuer. Je ne dors pas bien, j’ai extrêmement mal à la tête, je suis étourdie et mon appétit à diminué. J’ai remarqué que les pilules ne faisait que cacher le bobo, parce que j’ai vraiment vécu mon deuil sans les pilules cette semaine et ce n’est pas aussi facile que cela. Aujourd’hui je les recommence ! C’est tout un échec pour moi, même si Ste –Justine me disent que les effexors n’ont rien à voir avec ta malformation, je voulais donner toutes les chances possibles à mon prochain bébé. J’aurais tellement voulu…


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne732


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:19, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Mar 16 Déc - 20:29

Le vie de Benjamin Lesieur

Le 15-mars-2004

J'accouche par césarienne 3 semaine en avance....Je n'en peux plus c'est moi qui à décidé... J'ai peur de le perdre, qu'il meurt....Je commence à trop paniquer... Le docteur Claveau comprend cela ,avec tout ce que a, tu naît sur la chanson de Nicolas Chiconée ( J'T'aime tout court ) à 8 hr 15 A.M. Tout va à merveille.....Papa film tout ça....

Benjamin, Zacary-Joseph Lesieur est né.... Le frère de Zacary... J'avais demandé au bon Dieu de me faire un autre fils et qui ressemble à Zacary je crois qu'il m'a écouté !!! Regardez !!!

Zacary à gauche ( une semaine ) Benjamin à droite ( un jour )....

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... 42-26612 L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... 42-26613

Je sort de la salle d'opération... je monte à ma chambre.... Papa panique... ah non, quoi encore !!!! QU'est-ce que j'ai fais ??? Où est mon bébé ??? Bébé Benjamin est très surveillé, il est plogué sur le syrum et prend des antibiotiques... Le docteur croit que Benjamin a un problème... Il a une tache sur ses poumons !!! Une tâche ??? Quoi il va mourir ??? Pas celui-là aussi... Non mon Dieu je vous en prie... Après quelques tests ce n'ai probablement qu'une pneumonie... Juste ça !!! Assez grave merci, tu peux mourir de ça....Surtout à quelques heures de vie.....

Je prends mon bébé pour la première fois à 15hr 45. Pouvez-vous vous imaginez à quel point j'avais hâte ??? Je souffre, je pleure, je panique, j'ai peur............ Pas mon bébé, pas ce bébé... non mon Dieu je vous en supplie !!!

Le 17 mars à 18 hrs......Docteur Kouri arrive enfin.... Il examine Benjamin et finalement ce n'était que des sécrétions... Ça l'arrive souvent avec des bébés césariennes car ils n'ont pas forcé pour sortir normalement alors les sécrétions restent en dedans plus longtemps....Ouf ! Méchante affaire !!! Méchant stress !!! Méchant hôpital ( rire )...
23 - mars.... Première visite à l'hôpital... Test de routine de nouveau-né...
Le Dr, Haddad croit que Benjamin a un souffle au coeur.... rien de trop stressant... Mais il nous envoie à Ste-Justine pour vérifier... Pour être plus sûr !
30-mars...2004........

Bon.... Il n'a pas de souffle au coeur... mais une tumeur au coeur.... Ça fait peur mais notre docteur, Anne Fournier nous a beaucoup rassurée. La masse de Benjamin est de 2 cm... Pis son coeur est gros comme son poing, alors c'est assez gros. Ce qui inquiétait le docteur c'est que Benjamin est d'autre tumeur ailleurs que sur son coeur, genre le cerveau, reins.... alors elle nous a suggéré de prendre un autre rendez vous pour pourvoir passer ces tests plus tard... Pauvre parents (nous) on pleurait, elle nous a donc fait passer ces tests toute suite... Une bonne chance car son cerveau est intact, ça fait un stress de moins. Pour ses reins... Il n'y a pas de masse à non plus sauf qu'il on découvert que son rein de gauche était plus gros que celui de droite. Bon un autre problème !!! Mais non, selon le spécialiste. Si son rein gauche ne bloque aucun vaisseau sanguin, tout est parfait. Alors on a d'autre test a passer pour cela, mais rien d'inquiétant car Benjamin pisse et chie en masse ( hihihi ) alors selon eu c'est rien. Bon voyons le problème principal ! Pas d'autres masse ailleurs, juste son petit coeur a surveillé... Ouf ! On relaxe, respire et il y a rien d'autre à faire.... Souhaitons que sa tumeur ne grossisse pas, car là, ça deviendra un problème. Souhaitons qu'elle rapetisse et qu'elle disparaisse comme les docteurs le disent si bien. Présentement Benjamin a une machine plogué sur son coeur 24 hrs sur 24. Pour voir si sa tumeur ne l'empêche pas de bien respirer. Car advenant le cas, benjamin ferait de l'arythmie et de l'arythmie maman et papa en veulent pas, car Zacary est décédé de l'arythmie. Alors demain â 2 hr 15 p.m. on le débranche et on envoie la cassette de son coeur à Ste-Justine... ensuite on attend pour voir si benjamin fait de l'arythmie à cause de sa tumeur... pas de nouvelle de ça avant 1 mois... J'ai hâte, c'est stressant mais je crois qu'on est positif malgré tout car Zacary est avec nous et on est dans le meilleur hôpital qu'il soit..........

4- octobre.... 2004 ....

On vient tout juste d'arriver... Benjamin n'a pas fait d'examen spécial car ça ne fait pas assez longtemps qu'il prend ses médicaments. Ils vont augmenter sa dose à tout les mois de 1 ml, il est rendu maintenant aà5 ml.... Il faut absolument trouver la bonne dose pour contrer son arythmie si on ne veut pas qu'il meurt...... Et oui l'arythmie est plus grave que je pensais. Si Benjamin n'a pas la bonne dose pour contrer son arythmie, son coeur peut se fatiguer et en mourir.....my god je ne savais pas que de l'arythmie devait être pris si au sérieux. Sauf qu'On est super bien suivie et entre de bonnes mains alors je suis confiante que Benjamin va avoir la bonne dose au bon moment.... Benjamin fait de l'arythmie assez élever et coller... IL a fait 214 ( 4 fois ) sur 116 de battement de coeur ( ce qui normal c'est le 116 mais pas le 214 et surtout pas 4 fois collées. Il a fait son arythmie lors de son sommeil en pleine nuit et l'autre en après midi entrain de boire, alors ce n'ai pas nécessairement lors d'une crise ou d'un énervement choc, qu'Il en a fait. A chaque mois on retour a Ste-Justine voir si sa masse n'a pas grossi, aussi longtemps qu'elle ne grossit pas que benjamin réussi a suffire avec son médicament pour contrer son arythmie, on aura pas besoin de l'Opérer. Alors le 4 novembre a notre prochain rendez- vous, on va avoir plus de renseignement sur une opération futur ou non et sur son arythmie évidemment........Elle a parler d'Opération s'il faisait trop d'Arythmie, mais pour l'instant on est pas rendu là.J'ai déjà hâte le mois prochain, en attendant je respire par mes deux grosses narines ( hihi ) parce que j'ai un gros nez ( hihi ) et je vie chaque moment éblouissant avec mon p'tit Benny. Je l'ai retiré de sa garderie et il va rester avec sa maman pour l'instant.... J'aurais tellement aimer ça que sa tumeur ne fasse rien, mais à quelque part je me cachais de cette grosse probabilité qu'elle n'y était pas pour rien....
9-novembre...2004.......

On a passé encore une batterie de tests à Ste-justine......... Benny commence à être pas mal tanné, pauvre p'tit minou comment lui expliquer que c'est pour son bien quand même nous ses parents ont est tannés ? Sauf que cette fois si ce son de bonne nouvelles. Selon sa cardiologue Anne Fournier, sa tumeur de va pas grossir mais elle ne rapetissera pas. Comme elle nous a si bien expliqué, elle ne peut pas dire qu'elle est certaine à 100 % car c'est quelque chose qu'elle a vu rarement une tumeur au coeur. Mais avec ce qu'elle en connais de Benjamin elle croit fort bien que sa grossira pas...........WOW non mais tu y penses - tu ? Un stresse de moins..... Bon elle ne rapetissera pas non plus car c'est une boule de chair et qu'elle est fixe. IL ne reste plus qu’À surveiller son arythmie. Voir si sa tumeur ne le nuie pas trop. Dans le sens que si sa tumeur prend trop de place pour et c'est ce qui fait qu'Il fait trop d'Arythmie et qu'On ne peut pas le contrôler avec son sirop , alors l'opération a coeur ouvert n'ai pas enlevé. Alors là il est plogué sur un holter cardiaque pendant 24 hrs et on aura des nouvelles d'ici 2 semaines voir si le sirop fait effet, s'Il contre son arythmie et si oui on continu comme ça et ainsi va la vie............et oui elle est belle notre vie.......P'tit Benny nous a fait peur.....Petit Benny est plein d'Amour et c'est ce qui fait qu'il grandit en beauté et en santé.... Et l'Amour qu'est- ce que ça peu faire ?... Alors je vous en donne plein a vous et votre famille... xxxxx Stéphanie.

P.s. Peut être qu'a l'âge de 2 ans son coeur va avoir grossis assez que sa tumeur ne prendra presque plus de place car elle n'aura pas grossit et que Benny n'aura plus besoin de son sirop qu'il ne fera plus d'Arythmie... Cela serai génial et ça pourrait être une possibilité... Alors on croise nos doigts pour cette option...

16-novembre...2004...
Anne Fournier sa cardiologue, vient de nous appeler au sujet des résultats de son holter. Benny fait de l'arythmie... ah non ! Mais coup donc, moi et Éric commençons à être habituer de ce faire des montagnes russes dans notre coeur qu'on dirait que une de plus ou de moins ne change pas grand chose. Et bien coup donc voyons le 7 décembre ce qu'Il en sera avec sa dose de médicament, qu'On augmente dès aujourd'hui. Le petit problème c'est qu'Il en fait plus que la dernière fois même avec son médicament, alors il n,a vraiment pas la bonne dose et son médicament ne fonctionne pas. Alors pour ne pas que son coeur ce fatigue et que là pourrais arriver des problèmes majeurs, il faut vite vite trouver le bon sirop et la bonne dose pour contrer son maudit arythmie. On ne parle pas encore d'enlever sa tumeur dans son coeur, mais vue que Benny fait de plus en plus d'arythmie, cette option n,a pas enlevé... Souhaitons juste de ne pas ce rendre là !!!!

15-mars-2005 Bon......... Ça va être sec, dure, mais clair et précis.... Sans virgule, ni de souffle, ni de pose..... J'écris, je dis tout.......
Benjamin fait de l'arythmie et encore plus qu'à la naissance......

Après un an de réflexion ils veulent poser un pacemaker a benjamin....Ceci dit, dans une semaine ou deux........

Ce qu'Il vont faire a Benjamin a été fait a 2 reprise au canada par docteur Vobecky de Ste-Justine... Benny est le 3 ième...j e m'achète un 6/49 vous embarquer...
On ne peut plus jouer avec le feu.... Les spécialistes ce sont réunis pour en décider ainsi.... La vie de Benjamin est entre leur main.... Si on pose pas ce pacemaker Benny pourrait mourir d'arythmie.... Alors o.k. go on pose ça cette petite batterie là...
Et oui c'est une batterie qui pose a l'intérieur de son ventre et il y deux fils qui relient la batterie au coeur....Quand Benny fait de l'arythmie ce pacemaker va lui donner des chocs à son coeur.....

Ceci étant dit Anne Fournier son docteur semble très confiante de cette opération.... Alors o.k. on relaxe et on pense fort à notre ange Zacary pour qu'iL protège son frère........

Deuxième problème.......... Ok avec son pacemaker on réussi a contrôler son arythmie c bon ça......... Mais oupssssssssssssssss !!!!!!!! Sa tumeur a grossis....Ah non... c'est ce qu'on voulait pas.... O.k. qu'est-ce qu'on fait ??? On l'enlève pas bien bien le choix ( Pour ceux qui savent pas sa tumeur est à l'intérieur de sa ventricule gauche de son coeur )

Mais non malheureusement on ne peut pas l'enlever car ils se sont aperçus que sa tumeur était reliée au muscle du coeur.........Alors on oublie ça on ne peut pas l'enlever c'est impossible......
Donc on fait quoi si elle continue de grossis essayer donc d'avoir une meilleure idée que eu ???? On change le coeur ou le coeur explose..................Drastique n'est-ce pas, mais pas bcq d'option.......

15- Juillet-2005
Benjamin à 19 mois... Tout le monde va super bien... Son pacemaker défibrillateur n'a pas été utilisé jusqu'à présent. Ceci dit, si jamais il a à être utilisé c'est qu'IL en avait de besoin pour vivre. C'est sa garantie, comme dit si bien son papa. Je l'adore... Il va à merveille... Il a un caractère d'acier, comme sa mère... Alors il ne ce laissera jamais abattre fiez vous sur moi !!!

17- Octobre-2005
Dû a son arythmie, Benjamin ne peut pas prendre n'importe quel médicament. Genre les pompes bleues, les décongestionnant. Car ceux-ci occasionne bcq d'arythmie sur lui et c'est très dangereux pour sa vie. Alors il doit aller à la garderie de moins en moins et n'y aller que quand il va super bien.
Pas facile à accepter pour moi, que Benjamin ne puisse pas jouer avec des amis comme tous les autres enfants. Moi qui ne veut que son bien...

2-février-2006
Wow... s a tumeur n'as pas grossit....Super c'est mon souhait le plus cher... Cependant il fait encore bcq d'arythmie, on a donc dû augmenté ses médicaments. Ce qu'on souhaite, c'est que son coeur grossisse en vieillissant et que sa tumeur non... Et qu'il fasse de moins en moins d'arythmie vu que sa tumeur va prendre de moins en moins de place dans son coeur.
Lâches nous pas Zacary, mon ange... Tes parents et ton frère Benjamin avons besoin de toi...

Noël 2006

ON rentre Benjamin d'urgence
à l'hôpital, il est bleu, froid, mou, convulse et de répond
plus à rien...Les docteurs de Sorel son en panique, Benjamin
fonctionne avec son Pace-maker pour la première fois...Le docteur de
Sorel appelle ma cardiologue Anne Fournier de St-justine il ne sais
pas quoi faire...Il Panique !... Le docteur suit ses instructions à la
lettre... Après 20 minute Benjamin revient un peu à lui....Enfin !!! Ce fût 20 minutes
les plus longues de ma vie... Finalement ce qu'on nous avais pas dis que l'on
va savoir pour toute notre vie maintenant...C'est que le médicament pour le coeur
de Benjamin siffonne le sucre et Benjamin avait une gastro en même temps.. Et quand tu fais une gastro tu élimine tout ton sucre, alors moi je l'acheffais avec ses médicament pour le coeur ...Alors la prochaine gastro c'est à l'hopital... Car les docteurs devront vérifier son taux de sucre et ses médicament pour le coeur...

Pas évident d'arrêter les médicament pour le coeur à cause d'une gastro car c'est ce qui le fais vivire, ses médicaments... Cependant les 2 ne ce mélange pas...Alors
faut être suivie de près...Quand on a la gastro...

Mais comme je dis au monde qui me demande comment va benjamin...
je leur dis : ca va bien aussi longtemps que ca va bien... C,est un amour...
Cette enfant est ma vie...Je l'adore...


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne735


Dernière édition par Admin le Mer 25 Fév - 20:19, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Admin
Admin



Nombre de messages : 284
Date d'inscription : 13/12/2008

L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1Mar 16 Déc - 20:33

Ma fille Molly-Rose

J'apprend que je suis enceinte le 31-décembre -2005 et vous savez quoi ?
Zacary est née le 31-décembre - 2002. J,ai vendu ma maison le 13-janvier -2006
et vous savez quoi ? Zacary est décédé le 13-janvier -2003...
Cela me dis que Zacary a travailler fort dans ses deux semaine
de vie quand pensez vous ? Et pour finir.... Devinez quoi ?
C'est un Zacary de 2 ans 1/2 qui vient rester dans ma maison...
Je n'ai cependant pas oser dire à la maman que j'avais perdu un enfant Zacary
et qu'il aurait eu 3 ans cette année... Sauf que ça m'A fait bcq de peine, de joie...
je sais pas trop....Parceque ma maison reste pas vide...
C'est Zacary qui vient rester dedans... Wow...
Merci pour tous ce que tu m'as fait vivre mon ange....

Bon et bien ....Il faut maintenant que je me convaincre que
je vais avoir un enfant en santé... Il est dû pour le 12-septembre-2006
J'ai peur c'est sur... J'ai un deux dans deux moi vous savez...
Alors ce convaincre que du positif ,c'est pas évident mais c'est pourtant ce que
je dois faire pour passer à travers mes 9 mois, car aussi non, aussi bien mourir
parce que c'est difficile en maudit à vivre en ce moment...
Go Stéphanie tu es capable... Zacary n'a pas implanter ce beau bébé là
le 31-décembre-2005 pour rien... Il le protègera....
Merci p'tit ange d'amour.... xxx

28-Août -2006

J'accouche par césarienne d'une belle petite fille en santé, elle s'appelle
Molly-Rose... Wow ! Une fille... Elle est née avec une petite tache de naissance en dessous du nez... Ca ce prénome Angel Kisses, Le bec d'un ange... C'est pas moi qui la inventer c'est écrit dans les livres... Alors ma fille
est en santé et a eu un bec de son frère Zacary...Wow, Angel Kisses...
voila la photo de Molly -Rose avec le bisous en dessous du nez de Zacary.


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Molly_13

Angel Kisses


L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Ligne738
Revenir en haut Aller en bas
https://zacary-lesieur.forumactif.org
Contenu sponsorisé





L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Empty
MessageSujet: Re: L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...   L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur... Icon_minitime1

Revenir en haut Aller en bas
 
L’histoire de Zacary André – Joseph Lesieur...
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» L'histoire de Rani...
» L'histoire de Ti-Loup...
» L'histoire de Kate...
» L'histoire de Thomas...
» L'histoire de Aubrianna ...

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Votre Histoire...-
Sauter vers: